Traits complexes

Asthme

Asthme

Mondialement, on compte plus de 334 millions d’individus asthmatiques et l’incidence de cette maladie n’a qu’augmentée dans les dernières décennies. Au Canada, ceci correspond à plus de 2,5 millions d’individus de plus de 12 ans qui en souffre. L’asthme est une maladie chronique des voies respiratoires caractérisée par trois mécanismes clés : l’inflammation des voies aériennes, l’hyperréactivité bronchique et le remodelage des voies respiratoires. Cliniquement, l’asthme se traduit par des symptômes tel que la dyspnée, la toux ainsi que des sifflements lors de la respiration due à la diminution de la lumière des voies respiratoires. L’asthme est un trait complexe, ce qui signifie que plusieurs facteurs génétiques et environnementaux interviennent et interagissent dans le développement et les manifestations cliniques de la maladie. La pollution de l’air extérieur et intérieur ainsi que les allergènes tels que les squames d’animaux, le pollen et la poussière sont quelques exemples de facteurs environnementaux pouvant influencer l’apparition de cette maladie.

Équipe des Instituts de recherche en santé du Canada

Resolving Systems Epigenomes of T-cells in Autoimmune and Inflammatory Diseases (Chercheur principal: Catherine Laprise)

A Three-Generation Canadian Study (CAN-3-GEN) on the Developmental Origins of Health and Disease (Chercheur principal: Malcolm Sears)

Genomic risk in asthma susceptibility accessed by next-generation integrative tools (Co-principal chercheur: Tomi Pastinen)

Projet équipe CEEHRC: Epigenetic mechanisms for the development of asthma (Chercheurs: Celia Greenwood, Catherine Laprise, Michael Kobor, Peter Paré, Anita Kozyrsky, Andrew Sandford, Aurélie Labbé, et Denise Daley)

Projets de recherche en cours

  • Étude longitudinale du méthylome et du statut respiratoire d’un sous-groupe de la cohorte familiale d’asthme du Saguenay-Lac-Saint-Jean: suivi 20 ans plus tard;
  • Étude du méthylome et du transcriptome des lymphocytes T CD4+ et des éosinophiles au niveau de la région 17q12-21 dans l’asthme (Collaborateur: Tomi Pastinen);
  • Étude du patron de méthylation et d’expression des lymphocytes T CD4+ dans l’asthme et l’allergie dans un échantillon de la cohorte familiale d’asthme du Saguenay-Lac-Saint-Jean (Collaborateur: Tomi Pastinen);
  • Étude du patron de méthylation et d’expression des éosinophiles dans l’asthme et l’allergie dans un échantillon de la cohorte familiale d’asthme du Saguenay-Lac-Saint-Jean (Collaborateur: Tomi Pastinen);
  • Étude intégrative de la génétique et de l’épigénétique de l’asthme allergique (Collaborateurs: Emmanuelle Bouzigon, Florence Démenais, Mark Lathrop, Tomi Pastinen);
  • Étude de l’expression dans le tissu bronchique suite à la thermoplastie bronchique chez des individus asthmatiques sévères (Collaborateurs: Jamila Chakir, Michel Laviolette);
  • Calcul d’un score de risque polygénique (PRS) pour la prédiction du risque de dermite atopique dans la cohorte familiale d’asthme du Saguenay-Lac-Saint-Jean (Collaborateur : Simon Girard).

Allergie

Allergie

L’allergie alimentaire est une condition qui affecte 3 à 4% de la population adulte et jusqu’à 6% de la population pédiatrique. Selon Santé Canada, 10 aliments présentent à eux seul 90% des réactions allergiques déclenchées par un aliment; les arachides, le blé, le lait de vache, la moutarde, les noix, les œufs, le poisson et les crustacés, le sésame le soya et les sulfites. Les manifestations cliniques des allergies alimentaires sont très variables d’un individu à l’autre et peuvent inclure des démangeaisons et de l’urticaire, des bronchospasmes, des vomissements ou une diarrhée. La manifestation la plus grave d’une allergie alimentaire est l’anaphylaxie où plusieurs systèmes du corps sont affectés gravement et soudainement en réponse à l’exposition à un allergène. Des allergènes mentionnés ci-haut, l’arachide est l’allergène qui constitue la principale cause de choc anaphylactiques mortels. L’allergie est un trait complexe, ce qui signifie qu’elle résulte d’une interaction entre des facteurs génétiques et environnementaux. Les allergies alimentaires peuvent se résorber d’elles-mêmes au fil de la vie, mais pour celles qui persistent, un traitement ayant fait ses preuves est maintenant disponible. La désensibilisation orale aux allergies alimentaires expose un enfant graduellement à l’allergène auquel il réagit pour mener à une élimination de l’allergie dans 80% des cas. Ce nouveau traitement amène des avenues intéressantes pour les familles avec un enfant atteint d’allergie alimentaire.

Laboratoire de recherche clinique sur l’immunothérapie orale (LCCITO-UQAC)

Depuis octobre 2019, les installations de la Pre Catherine Laprise à l’Université du Québec à Chicoutimi accueillent maintenant des pédiatres (Dr Charles Morin, Dr Guy Parizeault et Dre Claudia Nuncio-Naud) qui offrent un traitement de désensibilisation aux allergies alimentaires à une clientèle pédiatrique. Ce partenariat permet maintenant à Pre Catherine Laprise de recruter de nouveaux participants pour étudier plus en profondeur le processus de désensibilisation au niveau immunitaire (variation des niveaux de marqueurs sanguins dans le temps) mais aussi au niveau génétique, épigénétique et au niveau du microbiote (ensemble des micro-organismes vivant dans un milieu, dans ce cas ci le corps humain). On estime que 30 à 40 enfants seront désensibilisés au cours d’une année d’activité de la clinique, ce qui représente un bon nombre d’enfants potentiellement recrutés pour ce projet de recherche.

Projets de recherche en cours

  • Étude des changements au niveau des marqueurs immunitaires au cours d’un processus de désensibilisation aux allergies alimentaires (Collaborateurs : Dr Charles Morin, Dr Guy Parizeault, Dre Claudia Nuncio-Naud);
  • Étude génétique et épigénétique de l’allergie alimentaire et de la réponse à un traitement de désensibilisation orale (Collaborateurs : Dr Charles Morin, Dr Guy Parizeault, Dre Claudia Nuncio-Naud);
  • Étude du microbiote intestinal, cutané, buccal et nasal d’enfants ayant subi une désensibilisation aux allergies alimentaires (Collaborateurs : Dr Charles Morin, Dr Guy Parizeault, Dre Claudia Nuncio-Naud).