C’était pas juste une phase…

Du 12 au 26 mars 2025

Les étudiant.es finissants.tes du Baccalauréat Interdisciplinaire en arts de l’UQAC ont le plaisir de vous vous inviter à leur festival C’était pas juste une phase… qui débutera par un vernissage le 12 mars à 17h à la Galerie L’Œuvre de l’Autre. Seront présentées en galerie, les œuvres de Vicky Houde Brousseau, Me tempus, Un triptyque pictural; Marie-Michèle Gourde, Murmures d’un corps perdu, installation; Rafaëlle Carrière, Laminaire, une sculpture installative; Stacy Larouche, Parfaite imperfection, une sculpture; Emy-Jade Bouchard, Décalage, une Installation photographique; Ulysse Schopp, La fissure, une Installation/ Bande dessinée: Yancy Gélinas, Un été pas comme les autres, court métrage en stop motion et maquette et Rosalie Guay, Migzi, un court métrage en stop motion et maquette.

Une projection de films composée de 4 courts métrages (Paul Escalante, Arno Labernadiere, Rosalie Guay, Yancy Gélinas) suivra le vernissage ainsi que deux pièces de théâtre originales ( Daphné Paré, Jean-Marc Randria). Les étudiant.es finissant.es 2025 proposent un festival ouvert au grand public, mettant en relief leurs travail ainsi que leurs lancées dans le monde professionnel, artistique et culturel. L’exposition se poursuit jusqu’au au 26 mars 2025 au Pavillon des arts de l’UQAC. Venez en grand nombre découvrir la grande qualité de la relève artistique régionale!

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Florence Bédard dans la vitrine

Dans la vitrine du Pavillon des arts

Du 12 au 26 mars

BIENVENUE WELCOME

Je m’assois

Le laminé de la table signale

Un établissement sloppy et succulent, un déjeuner à l ’américaine

Deux œufs bacon une menace en suspens.

L’objet sert de ramasse-marde. Il protège la table de la souillure et jene suis pas Mary Douglas, je ne boirais pas un grand bol de pus pour m’approcher du divin et des lépreux par la même occasion.

Mais je licherais volontiers la table par exemple.

Coucherait la langue sur cette couche de graisse qui forme une histoire

Attendre suffisamment de temps pour que le corps sévisse

Que des fêlures s’opèrent sur ces remparts de banalité

Que la peau-napperon s’encrasse

Dans l’œuvre BIENVENUE WELCOME, j’explore la résonance d’une poésie économique dans les espaces banals de nos vies régionales. L’intimité s’installe dans une narration qui empeste la menace. L’intime se bute à l’espace public. Le texte sert d’avertissement, dans sa morne ornementation, à une conscience collective endormie. Engluée dans un silence bancal.

Par ailleurs, cette œuvre est aussi en dialogue avec son environnement en dehors de la galerie, puisque plusieurs murs de la ville de Chicoutimi sont tapissés des maigres et mornes poèmes. Leur présence comme un rappel que l’on répond aussi à ces messages de l’ordre compulsif. »

Florence Bédard est une artiste multidisciplinaire en cinéma d’essai et documentaire, en art performance et en peinture. Elle poursuit sa deuxième année de cheminement au baccalauréat interdisciplinaire en art del’UQAC. Originaire de la ville de Jonquière, sa pratique est expérimentale, sentimentale et parfois décalée.  Obsédée notamment par la bauxite, le vulgaire et l’intime, elle tend vers une démarche de l’indiscipline et de l’abject.

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Katherine Melançon

 

Du 15 janvier au 26 février 2025

Vernissage le 15 janvier à 17h.

Monument aux interdépendances

L’exposition a comme point de départ la sculpture «Soleil couchant – Monument au soleil» que Jacques Chapdelaine (1932-2024), le grand-oncle de Katherine Melançon, a créée à l’invitation du Symposium de sculpture d’Alma en 1966 – sculpture maintenant installée au parc Falaise d’Alma. Suite au Symposium, six artistes, dont Chapdelaine, poursuivent en justice la ville d’Alma pour atteinte à l’intégrité des œuvres. Même s’ils perdent le « procès de la culture québécoise », les débats engendrés et un momentum politique vont mener à la création de la loi sur le droit d’auteur. Quelles sont les résonances contemporaines du Symposium, du procès et de cette œuvre aujourd’hui? Que nous disent-ils sur la transmission intergénérationnelle, la place de l’art et des artistes dans la société et sur l’usage répandu de l’intelligence artificielle et le droit d’auteur? Avec une sensibilité collective plus répandue pour le vivant et les bouleversements climatiques, que serait un « Monument au soleil» aujourd’hui? L’artiste s’appuie sur un texte de Bénédicte Ramade, «Vers un art anthropocène»(2022), qui évoque la «valorisation des interdépendances» pour revisiter «Monument au soleil»; une célébration des liens et des interactions entre les êtres vivants qui rendent la vie possible. L’exposition propose une ode à la complexité, aux relations, aux transmissions, aux liens invisibles.

Enfin, l’exposition à La Galerie L’Œuvre de l’Autre est liée à une exposition-sœur à Montréal (Galerie Patel-Brown). La luminosité en temps réel à Montréal influe sur l’installation à Chicoutimi, tandis que le coucher du soleil ici dicte les rythmes d’une installation à Montréal. Une exposition en deux lieux qui élargit la notion d’interrelation entre des territoires distants.

L’artiste aimerait remercier le Centre Sagamie d’Alma pour l’avoir soutenue dans ses recherches.

Katherine Melançon est une artiste multidisciplinaire qui cherche à faire voir et vivre l’agentivité du vivant afin de transformer la relation des humains au vivant non humain. Son travail prend la forme d’installations vivantes connectées, de tapisseries augmentées, d’images en mouvement et d’objets qui mettent en dialogue des techniques traditionnelles, des outils obsolètes et émergeants, collaborant souvent avec d’autres humains et des êtres non humains. Le point de départ des œuvres est souvent la scanographie de spécimens biologiques créant ainsi de « nouvelles semences » ensuite plantées dans divers matériaux, explorant ainsi la fluidité des images entre des sols physiques et numériques. Katherine a obtenu une maîtrise en beaux-arts à la Central Saint Martins, au Royaume-Uni, et un baccalauréat en médias interactifs de l’UQAM, au Canada. Son travail a été exposé notamment au Canada au Musée d’art de Joliette (2023), à la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement (2022), à la Fondation Phi(2019) et en Europe au Musée Max Ernst en Allemagne (2023), à la Biennale NovaXX en France (2021) et à la galerie Arcadia Missa en Angleterre (2011). En2021, elle reçoit le prix Galerie Charlot lors de la Biennale NovaXX, Paris,France. En 2022, elle est nommée sur la liste préliminaire du prix Sobey pour l’art contemporain canadien.

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William Pedneault dans la vitrine du Pavillon des arts

Du 4 Décembre au 26 février 2025

Aucune raison

Ramassis de déchets. Un commentaire sur nos existences et ce qui vient après nos vies. Nous insufflons la vie dans ces objets et leurs vies cycliques disparaissent dans l’anthropocène. Notre monde du capitalisme anthropophage produit sans arrêt des objets qui meurent et qui prennent vie. Le progrès, le progrès et non la réflexion de ces objets sur une vie complète. Quand l’expertise se disperse l’artéfact déchet fonctionne comme évocation de cadavre (figurativement et littéralement). Il se compare à ce qu’il est réellement sans poésie : l’artéfact comportemental. Cependant, dans sa remise en contexte, il devient objet- vivant qui offre une part de mystère dans nos atrocités quotidiennes.

William Pedneault réalise actuellement une maîtrise en art à l’UQAC.  Artiste indisciplinaire, il travaille dans l’accident sensible et l’absurdité totale du monde des arts. Il refuse de s’installer dans un mouvement pour laisser le monde voguer comme il vogue. Originaire de Laterrière, il se laisse porter par la nature, les idées et les images du monde.

Rêver pour mieux faire.

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Rencontre, Nature et Dyslexie

Du 4 au 17 décembre 2024 

Rencontre, Nature et Dyslexie

Les étudiants de la maitrise en art de l’UQAC, dans le cadre du cours Atelier : production et démarche critique supervisé par la chargée de cours Julie Andrée T., présentent Rencontre, Nature et Dyslexie. Cette exposition rassemble de véritables petites hétérotopies qui reflètent les préoccupations de plusieurs d’entre nous. Maude Vien, Lubois Diatta, William Pedneault, Anja Mikouiza et Jeanne Bernard-Griffiths se rencontrent pour partager leurs regards préoccupés et inventifs sur le monde.

Conséquemment, dans Effloraison, Maude Vien active un paysage imaginaire basé sur la texture sensible. Pour ce faire, elle investit une forêt rasée par les flammes, il y a un peu plus d’un an, où depuis, la nature s’entremêle aux marques de braise. Ainsi l’effloraison, qui est le début de la floraison, devient un espace vulnérable vers une reconstruction.

Dans cette continuité du vivant et de transformation, Lubois Diatta explore la complexité, la richesse esthétique et l’organisation fascinante de la colonie d’abeilles, essentielle à la biodiversité. Afin de sensibiliser sur la défaunation qui fragilise les dynamiques écologiques, l’œuvre se veut une tentative de créer un dialogue sur la crise de sensibilité dont souffrent les abeilles pour bâtir une nouvelle alliance avec les êtres vivants.

Alors que dans son installation itérative En quête d’un remède, William Pedneault entame une discussion au sujet des mondes consommateurs et sur le potentiel esthétique et poétique de ce que Nicolas Bourriaud a nommé l’exforme. C’est-à-dire un déchet matériel ou immatériel, que seul un regard de biais nous permet de rendre visible.

Dans ce mouvement du sensible, Anja Mikouiza, pour sa part, arpente les émotions et la découverte de soi à travers des réflexions personnelles et des moments d’introspection. Soutenue par une matérialité variée et choisie, elle cherche à exprimer la fragilité et la fluidité de l’expérience humaine, capturant ainsi le sentiment d’être « sous l’eau » dans un monde en perpétuelle transition.

Enfin, Jeanne Bernard-Griffiths, par la voie de la textualité, construit une dynamique imprévisible dans un jeu avec les lettres, les mots et les phrases. Elle invite le spectateur.trice à se questionner sur le texte et sa manière de le percevoir, de le comprendre et de se l’approprier. Inspirée par sa propre dyslexie, elle partage une écriture autre qui nous conduit inévitablement vers une lecture autre.

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