Le rôle de chacun dans l’évolution des TIC.

Les technologies sont de plus en plus présentes dans notre société. Dès leur jeune âge, les enfants ont un contact quotidien avec celles-ci. Puisqu’ils y sont constamment confrontés, l’entourage du jeune joue un rôle très important dans le contrôle et dans l’enseignement des technologies. Cette évolution nous amène à nous questionner sur qui devrait enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC et quand devrait-on le faire. De plus, dans ce texte, il sera question de prendre position à savoir si nous sommes prêtes à enseigner les technologies dans notre futur métier.

Tout d’abord, nous croyons que l’enseignement des TIC doit se faire tant par les enseignants, que par les parents, que de manière autodidacte. Selon nous, les enseignants ont un rôle important à jouer dans l’enseignement des TIC. Bien évidemment, ceux-ci occupent une place importante dans la vie du jeune et peuvent par le fait même, aider l’enfant à devenir responsable et autonome. Rappelons-nous que dans le programme de formation de l’école québécoise, il y a 12 compétences professionnelles que nous devons traiter. Parmi celles-ci, la compétence 8 traite l’intégration des TIC. Cette compétence « consiste à aider les élèves à s’approprier les TIC et à les utiliser adéquatement afin de développer leurs compétences.» Auparavant, les travaux se réalisaient plutôt à la main alors que maintenant, les enfants utilisent de plus en plus les technologies. De ce fait, nous croyons que l’enseignant doit enseigner à ses élèves certains programmes de base qui leur seront utiles dans leurs futurs travaux. Par exemple, les programmes Word, Excel, PowerPoint, etc. sont d’une grande importance pour la réalisation de certains travaux. De plus, les enseignants ont un rôle important dans la sensibilisation de l’utilisation des sites Internet comme Google, Wikipédia, etc. Bref, le rôle des enseignants est de « transmettre le patrimoine des savoirs communs, de promouvoir les valeurs à la base de sa démocratie et de préparer les jeunes à devenir des citoyens responsables. » Pour ce qui est des parents, ceux-ci jouent un rôle tout autant important dans l’enseignement de la citoyenneté numérique et des compétences liées aux TIC. En effet, ils ont, selon nous, le rôle de transmettre à leurs enfants les bonnes valeurs concernant les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Blablaland, etc.)

Selon un sondage effectué auprès de 566 élèves du troisième cycle du primaire à la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay, 448 élèves, soit 79,2 % utilisent Facebook.

On voit alors l’importance de sensibiliser les jeunes à ces réseaux puisque la plupart d’entre eux ne sont pas adaptés à leur âge. Quant à eux, les élèves ont eux aussi une part de responsabilité concernant les technologies. De manière autodidacte, ils doivent être en mesure de prendre les bonnes décisions par rapport aux différents sites et logiciels auxquels ils peuvent avoir accès. Par la découverte, il peut aussi apprendre à manipuler les outils nécessaires à ces technologies (ordinateur, tablette, cellulaire, etc.) Bref, si l’enfant a un bon enseignement de la part de ses enseignants et de ses parents, il sera apte à juger ce qui est acceptable ou non.

Ensuite, l’enseignement des technologies doit se faire le plus tôt possible. En présence des parents, les enfants découvrent les TIC et commencent à les manipuler. Certains enfants sont plus débrouillards que d’autres parce qu’ils ont plus recours aux technologies. Après leurs découvertes, les parents ont le rôle d’inculquer leurs valeurs à leur enfant. Ils doivent faire prendre conscience aux enfants ce qui est acceptable ou non concernant les technologies.

Ils doivent également leur expliquer qu’Internet est un lieu public et que l’information y circule rapidement et de manière parfois surprenante, surtout via les médias sociaux numériques. De plus, les parents doivent amener les enfants à comprendre que tout n’est pas sans conséquence sur Internet et qu’il faut être conscient de nos actes puisque l’information laissée sur celui-ci peut laisser des traces permanentes.

Pour ce qui est des enseignants, il est important de prendre conscience de l’âge et du niveau des enfants. Du préscolaire au premier cycle, les élèves peuvent être sensibilisés à l’utilisation des technologies, tels le tableau blanc interactif, la tablette, etc. Par contre, les élèves du deuxième et du troisième cycle doivent être plus sensibilisés à l’utilisation de réseaux sociaux ou autres sites. Ils peuvent également manipuler certains programmes qu’ils leur sont nécessaires pour la réalisation de leurs travaux comme Word, Excel, PowerPoint. Il ne faudrait pas oublier que « la mission de l’école est de concourir à l’insertion harmonieuse des jeunes dans la société en leur permettant de s’approprier et d’approfondir les savoirs et les valeurs qui la fondent et en les formant pour qu’ils soient en mesure de participer de façon constructive à son évolution. » Autrement dit, les enseignants se doivent de s’assurer d’une homogénéité des compétences et des connaissances de chaque élève. Lorsque l’enfant apprend de manière autodidacte, il doit toujours être encadré par une personne de confiance. De cette manière, il saura comment utiliser les technologies convenablement pour son âge.

Enfin, suite à cette réflexion, nous croyons que nous sommes prêtes à nous investir dans la bonne éducation des technologies pour nos futurs élèves. Il est important pour nous de jouer un rôle par rapport aux TIC et à la citoyenneté numérique sachant que les technologies sont omniprésentes et qu’elles sont en constante évolution. Nous croyons qu’un enseignant doit être polyvalent. Il doit donc être capable d’enseigner aux élèves la technologie tout en diversifiant ses manières d’enseigner pour garder la motivation de tous. Il faut être conscient des forces et des faiblesses de chaque élève et ainsi s’y adapter afin d’avoir le plus gros taux de réussite possible. En tant que futures enseignantes, nous sommes prêtes à nous investir dans la sensibilisation des élèves aux enjeux sociaux et personnels associés aux usages des TIC.

Finalement, ce travail nous a ouvert les yeux sur l’importance de la technologie dans les classes d’aujourd’hui. Bien évidemment, plusieurs acteurs jouent un rôle important dans l’enseignement des TIC. Il est tout aussi important de sensibiliser, d’identifier les ressources, d’exploiter l’information que d’offrir régulièrement aux élèves l’opportunité d’apprendre à utiliser correctement les TIC. Bref, tout cela peut se faire dès un jeune âge si le jeune est bien encadré pour le faire.

Références :
Giroux, P., Allard, M.-P., Gagné, R., Belley, K., Hallahan Pilotte, V. et D. Bouchard (2012). Utilisation des médias socionumériques par les jeunes de cinquième et sixième année du primaire. Rapport d’enquête remis à la
Commission Scolaire des Rives-du-Saguenay en août 2012.

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Les technologies et les enseignants font-ils la paire ?

La société d’aujourd’hui évolue de jour en jour grâce à la recherche sur les technologies, qui nous permet de perfectionner chaque aspect de la vie quotidienne afin de la rendre plus facile et plus actuelle. Pensons seulement à la clé USB qui nous permet de sauvegarder et de transporter des documents dans un format de poche. Un des nombreux aspects de notre vie quotidienne qui est d’ailleurs touché par les technologies est l’éducation. Rares sont les classes qui ne possèdent pas de TNI (tableau numérique interactif). L’adaptation peut sembler difficile puisque certains enseignants ne maîtrisent pas les outils qui leur sont proposés. En ce sens, l’intégration des TIC (technologies de l’information et de la communication) dans les écoles soulève beaucoup de questions. Ainsi, il serait intéressant de se questionner à savoir qui doit enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC, quand il faut le faire et si ceux à qui cette tâche revient sont prêts à le faire.

Qui doit enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC?

D’abord, nous croyons que la tâche d’enseigner les TIC est la responsabilité des enseignants. En ce qui a trait aux réseaux sociaux, il est mentionné dans le PFEQ que la responsabilité revient à l’enseignant du secondaire, mais peut être amorcé au 3e cycle du primaire. C’est à lui que revient la tâche de montrer aux élèves comment utiliser les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, YouTube ou Instagram. En effet, l’enseignant doit favoriser le développement et l’affirmation de l’identité personnelle et collective de l’élève. Cela permet certaines attitudes d’ouverture, d’engagement, etc.
Dans un autre ordre d’idées, les logiciels pédagogiques doivent être enseignés par les enseignants du primaire. Ceux-ci doivent jouer un rôle auprès des élèves afin de leur montrer des outils technologiques qui leur permettront de favoriser leur développement. Par exemple, lorsqu’un enfant se pose une question sur un sujet précis (les oiseaux), l’enseignant devrait être en mesure de lui expliquer comment faire une recherche sur Internet pour qu’il sache comment chercher des informations. Selon le MELS, l’enseignant devrait être en mesure d’appliquer la compétence 8 du PFEQ c’est-à-dire d’intégrer les TIC. En effet, l’enseignant se doit d’aider les élèves à s’approprier les TIC, à les utiliser pour faire des activités d’apprentissage, à évaluer leur utilisation de la technologie, juger de manière critique les données recueillies sur les réseaux, etc. Il faudrait aussi qu’à l’école le programme s’adapte et qu’il y ait plus de période et de temps alloué à l’intégration des TIC. En 25 heures de cours par semaine, il est difficile de faire le tour des possibilités qu’offrent les TIC. Nous considérons que c’est à l’enseignant que revient le rôle d’enseigner comment utiliser les différents logiciels pédagogiques tels que Microsoft Word, Excel, PowerPoint, et bien d’autres.

Quand doit-on le faire?

En poursuivant, nous croyons que l’apprentissage des TIC doit être abordé à différents moments du parcours scolaire. Par exemple au préscolaire, l’enfant apprend à manipuler le clavier et la souris. Toujours selon le PFEQ, il parviendra à réaliser des tâches et des créations à l’aide d’un logiciel de dessin matriciel. Ensuite, dès le premier cycle, l’élève peut manipuler les supports de stockage, il sait utiliser l’interface graphique et les logiciels de traitement de texte. Il sait aussi faire de simples recherches Web. Au deuxième cycle, il perçoit l’utilité d’un doigté et sait maintenant utiliser les fonctions de base du courriel, des fureteurs de navigation et des fonctions du tableur, etc. Finalement, vers la fin du primaire, il sait chercher, trouver, stocker, sélectionner et organiser l’information à partir de divers supports.
À partir de ces informations, nous sommes en accord avec cette compétence transversale qu’est : exploiter les technologies de l’information et de la communication. Nous trouvons que les étapes d’apprentissage sont adéquates et ont du sens avec le niveau de scolarité des élèves.

Suis-je prêt à le faire?

Après réflexion, en tant que futures enseignantes, nous acceptons d’intégrer cette réalité dans nos futures classes. Le fait d’avoir grandi avec toutes ces technologies émergentes nous a fait voir la place importante qu’occupent les TIC dans nos vies. De ce fait, nous croyons être en mesure de les enseigner. Cependant, nous espérons que le Gouvernement du Québec saura proposer aux enseignants plus de formations adaptées aux différents logiciels technologiques qui émergent de nos jours. De cette manière, nous pourrons offrir un enseignement de qualité supérieure à nos jeunes élèves.

En dernière analyse, nous pensons que l’intégration des TIC dans le quotidien est primordiale pour une meilleure qualité de vie. En effet, les enseignants ont un grand rôle à jouer dans l’apprentissage des TIC puisque le PFEQ stipule que l’enseignant se doit d’aider les élèves à s’approprier les TIC. De plus, ce cheminement doit se faire dès l’entrée au préscolaire et doit se poursuivre tout au long de notre vie. Afin que les enseignants soient préparés à faire face à ces nouveautés, des formations devraient être obligatoires. À la lumière de ce qui a été mentionné tout au long de ce texte, il serait intéressant de se demander à quoi vont ressembler nos écoles d’ici cinq ans?

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Prêtes pas prêtes, à nous les technos!

Depuis quelques années, les technologies occupent une part très importante de notre quotidien. En effet, la majorité des sphères de nos vies, sinon toutes, sont touchées par les TIC. De plus en plus de transactions se font en ligne, les messages sont envoyés par courriel, les nouvelles sont transmises par internet, les relations humaines s’entretiennent via les réseaux sociaux… Dans cette société, les enfants naissent avec les technologies au bout des doigts. Ils les expérimentent donc dès leurs premières années de vie, sans nécessairement l’utiliser adéquatement et de manière responsable. Face à cette nouvelle réalité, plusieurs questions méritent d’être discutées. Qui doit enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC? Quand doit-on le faire? En tant que futures enseignantes, sommes-nous prêtes à le faire?

Qui doit enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC?

Les enfants ont une grande facilité d’apprentissage des TIC étant donné qu’ils baignent dans cet univers depuis leur arrivée au monde. Pour la plupart, ils apprennent de façon autodidacte les bases de l’informatique. Il faut donc aller au delà des éléments qu’ils ont déjà acquis. De manière unanime, nous croyons que les enseignants et les parents doivent conjointement enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées au TIC aux enfants. Nous entendons par là que ceux-ci doivent leur montrer les bons comportements à adopter sur Internet ainsi que leur donner des outils qui leur serviront tout au long de leur vie. Comme les parents et les enseignants sont des modèles importants pour les jeunes, ils sont les mieux placés pour accompagner les enfants à s’approprier les technologies. Nous sous-entendons par la participation des parents qu’ils doivent montrer l’exemple à leurs enfants et non pas leur donner un cours sur les ordinateurs. Pour que les parents agissent à titre de modèle, ils doivent avoir un comportement éthique face à l’usage des technologies. Si un enfant voit ses parents télécharger des contenus illégalement, il sera porté à répéter ce geste et aura de la difficulté à en comprendre la gravité. Pour ce qui est des enseignants, nous sommes d’avis qu’il est impératif d’intégrer les technologies à notre enseignement et de former les jeunes à une bonne utilisation des TIC. Sans donner un cours portant uniquement sur les technologies, il est possible de les intégrer dans toutes les matières et de différentes façons afin de faire passer les contenus essentiels en informatique. Par exemple, un enseignant peut donner une recherche à faire sur un sujet donné et profiter de cette occasion pour expliquer qu’il y a des sites plus fiables que d’autres. Il peut aussi leur demander de rédiger le fruit de leur travail sur un logiciel de traitement de texte et ainsi leur montrer quelques fonctions plus poussées. D’ailleurs, dans le Programme de formation de l’école québécoise, il est prescrit que les enseignants doivent couvrir toutes les compétences qui ont été décidées, entre autres les compétences transversales. Parmi celles-ci, il y a la compétence d’ordre méthodologique « exploiter les technologies de l’information et de la communication ». Les enseignants ont donc le devoir d’amener leurs élèves à développer cette compétence. Ces pédagogues ne peuvent pas passer à côté de cette nouvelle réalité.

Quand doit-on le faire?

Nous pensons toutes qu’il faut commencer le plus tôt possible à sensibiliser les enfants aux TIC. Avant leur entrée à l’école, les parents devraient agir constamment à titre de modèle comme mentionné précédemment. Sans interdire l’usage des technologies, ils doivent avoir un certain contrôle sur l’usage de celles-ci. Il est important que les enfants puissent les découvrir par eux-mêmes, mais sans y passer tout leur temps. À partir de la maternelle, les enseignants peuvent profiter de plusieurs opportunités qui s’offrent à eux pour faire vivre quelques petites expériences aux enfants avec les technologies. Ils peuvent aussi enseigner de façon informelle les bases de l’éthique informatique. Comme mentionné ci-dessus, tous les enseignants doivent agir à titre d’exemple en ce qui concerne les technologies. En effet, tout au long de leur parcours scolaire, les élèves continueront de s’approprier les TIC et de comprendre l’usage correcte que l’on doit en faire. Nous répétons que nous ne voyons pas l’apprentissage des TIC comme étant des cours en informatique, mais bien comme étant vu à travers toutes les autres matières scolaires.

En tant que futures enseignantes, sommes-nous prêtes à le faire?

Au cours du baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire, une des compétences à développer par les futurs enseignants est « Intégrer les technologies de l’information et des communications aux fins de préparation et de pilotage d’activités d’enseignement-apprentissage, de gestion de l’enseignement et de développement professionnel ». Il est donc de notre devoir de prendre les mesures nécessaires pour être qualifiés en matière de TIC. Également, comme nous l’avons dit précédemment, « exploiter les technologies de l’information et de la communication » est une compétence transversale qu’il faut fortifier chez nos élèves. Ainsi, que nous soyons prêtes ou non, enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC fait partie de notre tâche. Au cours de notre formation, nous avons seulement un cours sur les TIC. Nous trouvons que ce n’est pas assez pour arriver au résultat attendu. Ainsi, c’est à nous de prendre les bons moyens pour s’outiller davantage et être prêtes à exploiter et à enseigner les technologies. Vive les enseignants techno-compétents!

En somme, étant donné l’importance nouvelle des technologies, il est nécessaire que les enfants comprennent bien l’usage éthique qu’il faut en faire. Ainsi, les parents et les enseignants ont tous deux leur rôle à jouer dans la « cyberformation » des jeunes, et ce, dès leur plus jeune âge. Nous savons que nous allons devoir le faire dans nos stages et dans notre profession. Comme nous l’avons souligné ci-dessus, nous trouvons qu’il y a un certain manque au niveau des ressources dispensées aux futurs enseignants. Face à cette réalité, le ministère de l’éducation serait-il prêt à donner plus de formation aux enseignants sur le renouveau des technologies?

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Évolution

Au travail, je suis souvent frustré…

Frustré lorsque des collègues « découvrent » un outil technologique et sont soudainement emballés alors que j’en parle depuis des mois, parfois des années.

Frustré lorsque je constate que plusieurs enseignants n’intègrent pas les TIC et ne comprennent même pas l’importance que ces outils occupent dans notre quotidien.

Frustré lorsque je rencontre des gens qui préfèrent payer et rester enfermés dans une prison virtuelle alors qu’une alternative libre existe qui leur demanderait tout au plus 2 semaines d’adaptation.

Frustré quand je constate que les conférences que je donne depuis plus de deux ans à propos des réseaux socionumériques ne suffisent pas toujours à empêcher des jeunes de se mettre dans le pétrin.

Bref, les choses ne se déroulent pas toujours comme je le voudrais… Bon, c’est normal, j’en conviens! Mais des fois c’est difficile à accepter.Si seulement tout le monde pouvait avoir une perspective plus large et globale à propos des TIC, ça aiderait.

Malgré tout, le temps passe et les choses évoluent. Lentement, mais ça change!

Par exemple, ce trimestre, pas un seul de mes étudiants (ils sont presque 100!) n’a questionné la pertinence de publier leurs travaux sur un blogue. Pour toutes sortes de raisons, ils ne remettent même pas cette possibilité en question alors qu’il y a 3 ans c’était un combat difficile…

C’est encourageant! Les choses peuvent vraiment changer…

Il ne me reste qu’à développer ma patience

TIC: Quel rôle pour les futurs enseignants?

En tant qu’adulte, les TIC occupent une place importante dans notre quotidien. C’est aussi le cas pour les jeunes qui, pour la plupart, ont des contacts quotidiens avec ces outils depuis leur naissance. Le rôle des enseignants face à ce contexte fait rarement l’objet d’une réflexion approfondie de la part des enseignants et des Québécois en général.

Dans la mesure où ils seront bientôt enseignants et auront un rôle important à jouer en regard de notre futur collectif, il me semble essentiel que mes étudiants prennent le temps de réfléchir à propos de quelques questions très importantes, dont les suivantes :

  • Qui doit enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC?
  • Quand doit-on le faire?
  • Suis-je prêt à le faire?

La première question n’est pas sans intérêt. Les résultats préliminaires de la recherche à laquelle ont déjà participé plus de 1000 étudiants montrent que plusieurs opinions sont présentes chez les futurs enseignants. Le rationnel et les arguments cachés derrière ces opinions méritent d’être exposés, discutés, argumentés, défendus…

Peu importe qui est responsable, la deuxième question vise à faire réfléchir au « quand ». Malgré qu’ils soient au début de leur formation, ces futurs enseignants savent probablement déjà que le temps manque toujours en éducation et que les parents n’ont pas plus de temps… Le temps est pourtant une ressource essentielle pour qui veut apprendre…

En fonction de leurs réponses, opinions et arguments, il convient enfin de réfléchir à leurs compétences et de faire un rapide bilan avant que nous commencions à réfléchir ensemble à propos de l’intégration pédagogique des TIC.

D’autres questions s’imposent aussi comme le « comment » de l’intégration des TIC à l’école, mais nous y reviendrons plus tard durant le trimestre…

Ainsi, d’ici au plus 17 jours, une centaine de futurs enseignants partageront avec vous leurs réponses à ces 3 questions. J’ai déjà hâte de les lire!

Pour les aider dans leur réflexion, j’ai rassemblé quelques documents comme le PFEQ, les 12 compétences, le rapport du CEFRIO sur la génération C,

Michel Serres – Petite Poucette

Le livre Petite Poucette de Michel Serres est fort intéressant.

Si vous évoluez dans le monde de l’éducation ou désirez réfléchir à propos de notre jeunesse et de l’impact des médias, c’est définitivement un incontournable

J’ai découvert ce matin cette entrevue de Michel Serres dans laquelle il discute de certains aspects de son livre. (via @Hubert_edu) Toujours intéressant!

Les difficultés en langue de nos futurs enseignants…

Billet débuter le 21 mai 2014…

La qualité de la langue des futurs enseignants…

On en parlait hier à la radio de Radio-Canada à l’émission Médium large. On en parlait la semaine dernière dans les journaux. On en parle tout le temps dans les universités. Les enseignants en parlent entre eux. Les futurs enseignants en parlent aussi. Les parent se plaignent parfois…). Les politiciens en parlent aussi…

C’est un sujet redondant dans l’actualité. On en parle beaucoup. Mais que fait-on réellement?

Ici à l’UQAC, c’est un débat constant et une source de tensions depuis que je suis professeur (2005!). Qu’a-t-on fait? Il y a d’abord une politique. Pour chaque travaux, les professeurs et chargés de cours peuvent couper jusqu’à 20% de la note pour la qualité de la langue. 20%, c’est la différence entre un « A » et un « C »… On rend aussi disponible du matériel que certains professeurs utilisent ou recommandent. Par exemple, cette grille est utilisée par certains de mes collègues. Ils indiquent dans la marge le code des erreurs repérées sans les souligner et les étudiants ont l’opportunité de récupérer une portion de leurs points s’ils peuvent faire la correction. Nos étudiants doivent aussi passer un test lors de l’admission. S’ils n’ont pas une bonne note, ils doivent obligatoirement prendre un cours en dehors du programme. Il y a aussi des ateliers offerts à nos étudiants et un service d’aide individuelle. On leur offre aussi de se préparer pour le fameux TECFEE…

Malgré tout, les choses changent peu…

Expliquer pourquoi n’est pas simple puisque le problème est complexe.

On doit d’abord savoir que les admissions sont en baisse dans les programme de formation à l’enseignement… Je ne crois pas que ce soit seulement à l’UQAC. Pourquoi? Le TECFEE en décourage probablement plusieurs. Il y a ensuite l’attractivité de la profession. Avouez que ce n’est pas intéressant de pratiquer un métier décrié dans les journaux, de subir les attaques de certains parents qui ne respectent plus le travail qu’on tente de faire pour leur petit prince ou leur petite princesse, d’aller à l’université pour exercer un métier dans lequel tu devras subir les humeurs des politiciens et des administrateurs qui ne sont pas dans la salle de classe et prennent souvent des décisions globales sans trop savoir… Accepteriez-vous qu’on l’on administre le médicament X à tout le monde parce qu’il est celui qui va guérir le plus de monde? Même si vous n’étiez pas malade? Même si vous êtes dans une forme olympique? Et bien c’est le genre de décision que l’on prend parfois en éducation. Si on laissait un peu plus de corde aux CS, aux écoles et aux enseignants pour s’adapter à la réalité local, ce serait probablement mieux. (C’est du moins ce que je pense!) Mais ce n’est pas tout… Accepteriez-vous que je m’occupe de votre santé? Après tout, j’ai un doctorat. C’est plus que plusieurs médecins! J’ai aussi souvent soigné mes filles. J’ai donc de l’expérience! Non? Je me demande bien pourquoi… Et bien en éducation, c’est souvent des administrateurs, des spécialistes en informatique ou des politiciens qui prennent les décisions importantes. Et les enseignants, ceux que l’on forme pour s’occuper de l’éducation des jeunes, ils doivent exécuter ce qu’on leur prescrit même si ça ne s’applique pas vraiment dans leur classe… Voudriez-vous devenir enseignant dans de telles conditions? Il y a ensuite le salaire. Pour moi, les enseignants sont les constructeurs du Québec de demain, pourtant on leur demande de travailler dans des conditions misérables pour un salaire qui n’a rien à voir avec l’importance de la tâche qu’on leur demande d’accomplir. Commencez-vous à comprendre pourquoi la profession n’attire plus les jeunes? Collectivement, on ne fait probablement rien pour que la profession soit attirante.

À l’UQAC, on a proposé d’augmenter les critères d’admission à nos programmes. Face à la baisse d’inscription et aux budgets déficitaires, c’est évidement impossible! Selon ce que j’ai entendu dire, c’est notre tâche d’en faire de bons enseignants!

La collaboration entre apprenants dans le cadre d’un projet d’intégration des tablettes numériques au secondaire: une question de perception?

Le contexte du second projet de recherche par rapport auquel j’ai présenté la semaine dernière au Il est ici!) Difficile d’être plus clair et concis que nous l’avons déjà été dans la revue STICEF:

Les technologies occupent une place importante dans la société du savoir. Au 21e siècle, l’ensemble des compétences associées aux technologies de l’information et de la communication (TIC) sont jugées importantes pour l’intégration des individus à la société et pour la compétitivité des nations (California Emerging Technology Fund, 2008), (Anderson, 2010). Déjà, les enfants et les adolescents intègrent ces outils technologiques à leur vie quotidienne (CEFRIO, 2009; PEW Internet & American Life Project, 2010a et 2010b; Media-Awareness Network, 2001 et 2005; Rideout et al., 2010; Thirouin et Khattou, 2010). Plusieurs curriculums des écoles primaires et secondaires, dont ceux du Québec, de la Suisse et de la France reconnaissent l’importance de telles compétences et attribuent une part de la responsabilité de leur développement à l’école.

Au même moment, le paysage technologique des pays industrialisés évolue très rapidement. La miniaturisation et le développement accélérés des technologies permettent une véritable révolution en terme de portabilité, de mobilité et de collaboration. L’un des fers de lance actuel des technologies mobiles est la tablette numérique. Les tablettes numériques, avec l’iPad en tête, ont rapidement conquis les utilisateurs et sont pratiquement devenues incontournables. Déjà, on l’utilise quotidiennement pour le loisir comme pour le travail, tant à la maison qu’à l’usine. Situé quelque part entre l’ordinateur portable et le téléphone intelligent, ce nouvel outil semble pertinent dans plusieurs contextes éducatifs. Il n’est donc pas surprenant que plusieurs écoles tentent d’intégrer la tablette numérique à la formation des élèves.

Moi et mes collègues accompagnons une école secondaire qui expérimente au quotidien avec les tablettes numériques.

Il est ressorti des données de la première année que les jeunes ont rapidement développé de nouvelles manières de faire. Les contraintes de l’école orientent ou limitent un peu les jeunes, mais certaines tendances sont fortes… C’est le cas de la collaboration. D’une certaine manière, les pratiques collaboratives des apprenants ont semblé être une source de tensions/conflits, des tensions/conflits internes d’abord pour les enseignants et les parents et externes aussi entre les apprenants et les deux groupes d’adultes précédemment nommés. Il n’est pas ici question de conflits ouverts, de grosses chicanes, de débats à n’en plus finir… Par tensions/conflits, je parle ici d’inconfort, d’incompréhension mutuelle, de sources de stress et de petites confrontations fréquentes…

Notre communication voulait:

  • Dégager les perceptions par rapport à la collaboration

    • Parents
    • Enseignants
    • Élèves
  • Déterminer la nature des tensions entre élèves et enseignants et élèves et parents
  • Préciser les pratiques collaboratives et espaces de collaboration exploités avec la tablette

    • Motivations à collaborer

Nous avons décidé de nous attarder un peu plus à la collaboration parce que l’activité sociale est au cœur de l’acquisition des savoirs et du développement des compétences. De plus, l’intégration des TIC peut contribuer à l’aspect social de l’apprentissage.

Voici, dans les grandes lignes, les idées que nous avons présentées:

  • Les parents sont déchirés. Ils réalisent que la tablette est avantageuse, entre autres parce qu’elle facilite la communication et le travail d’équipe. De l’autre côté, ça les dérange que les jeunes passent autant de temps à clavarder ou à se parler via Skype ou FaceTiome alors qu’ils sont censés faire leurs devoirs ou durant les périodes où ils disent étudier. Ils réalisent que les jeunes peuvent utiliser la tablette pour faire leurs devoirs et leurs leçons, mais pensent que les jeunes se laissent facilement distraire. Ils se sentent un peu coincés, car ils peuvent difficilement enlever la tablette à leurs enfants qui en a besoin pour ses devoirs…
  • Le conflit ou la tension perçue au coeur du corps enseignant est un peu similaire. D’un côté les enseignants perçoivent un grand potentiel à l’outil, dont les interactions. De l’autre, c’est beaucoup trop interactif, les élèves interagissent à tout moment et ça les distrait. Plusieurs semblent ambigus.
  • Les jeunes, eux, ne semblent pas vivre de conflit ni de tensions. Ils aiment la tablette et, s’ils abusent (ce qu’ils ne nient pas!), ils ne demandent pas mieux que d’apprendre à mieux l’utiliser. Ils sont cependant conscients que tous les adultes n’ont pas la même maîtrise de l’outil…

Nous avons aussi présenté quelques informations préliminaires à propos de ce que les jeunes nous ont dit par rapport à leurs pratiques collaboratives. Ces informations proviennent d’un questionnaire administré tout récemment. Ce ne sont que des données préliminaires, mais certains éléments nous apparaissaient intéressants pour comprendre la situation:

  • Il est beaucoup plus facile de communiquer avec leurs pairs et les enseignants maintenant qu’ils ont une tablette. (diapo 16)
  • C’est surtout à la maison que la tablette a un impact et qu’ils collaborent plus qu’avant… L’impact à l’école est, selon eux, moins grand même s’il est visible. Je ne peux m’empêcher de faire une hypothèse à ce sujet… C’est probablement simplement parce qu’ils ne sont pas en contrôle à l’école et que la méthode et la gestion de classe n’y sont pas propices que le changement ne s’est pas produit dans la même mesure… Qu’auraient-ils changé s’ils avaient eu l’opportunité de le faire? (diapo 17)
  • Ils font plusieurs tâches scolaires « en collaboration » à la maison. Ils cherchent sur Internet, ils font leurs travaux d’équipe, ils préparent des examens, ils préparent des exposés oraux, ils s’entraident, ils améliorent leurs notes de cours… Au total, l’accumulation fait qu’ils collaborent probablement presque tous les jours ou très régulièrement pour une majorité de jeunes participant à ce projet. (diapo 18)
  • Ils font plus ou moins les mêmes tâches collaboratives à l’école, mais moins souvent… (diapo 19)
  • Leurs sources de motivation à collaborer sont variées (diapo 21).

En conclusion, nous croyons que la nature des élèves les pousse à interagir, à s’associer et à se regrouper. Les adultes qui accompagnent les jeunes dans leur développement ont probablement besoin de se mobiliser autour des pratiques collaboratives qui ont émergé naturellement. Ça nécessitera probablement des changements importants… Mais j’ai déjà l’impression que ces changements ont commencé! Ce n’est qu’une question de temps! (Dans l’article cité plus haut qui est disponible dans le journal STICEF, les enseignants réclament effectivement plus de temps!!!) Moi et mes collègues comptons, entre autres, exploiter la théorie entourant les communautés d’apprentissage pour pousser plus loin notre analyse de la situation et fournir des pistes à l’école pour les aider à se mobiliser et à exploiter le potentiel collaboratif de la tablette.

Les prochains mois s’annoncent passionnants!

Les futurs enseignants et les TIC AVANT leur premier cours en TIC: résultats préliminaires

Le contexte du premier projet de recherche par rapport auquel j’ai présenté au 2e Colloque International sur les TIC en éducation du CRIFPE de la semaine dernière est bien connu de tous. Si je devais le résumer en quelques lignes, j’écrirais que les TIC prennent de plus en plus de place dans nos vies. Dans ce contexte, former les jeunes aux TIC devient essentiel. J’expliquerais ensuite que les gouvernements sont nombreux à avoir délégué la formation des jeunes par rapport aux TIC aux enseignants en ajoutant des compétences ou des savoirs liés aux TIC dans les curriculums de formation. Dès ce moment, la formation des enseignants dans ce domaine gagne en importance. Comme intervenant dans la formation initiale des enseignants à l’UQAC et chercheur intéressé par les TIC, je me suis récemment impliqué dans un projet de recherche qui s’intéresse à cette problématique et qui est financé par la CRIFPE.

Dans le cadre de ce projet, nous interrogeons des futurs enseignants (donc des étudiants en formation initiale) par rapport à trois aspects:

  1. Se sentent-ils compétents par rapport à 29 outils technologiques?
  2. Jugent-ils ces outils importants?
  3. Qui, selon eux, est responsable de former les jeunes par rapport à ces outils?

Nous leur posons ces questions au tout début de leur premier cours de formation aux TIC. La recherche a lieu dans plusieurs universités et la participation est tout à fait volontaire. L’an dernier, c’est plus de 1300 futurs enseignants que nous avons interrogés!!!

Quelles sont les retombées potentielles de cette recherche?

Cette recherche nous permet tout d’abord de mieux connaître les besoins de formation des futurs enseignants. Mon collègue de l’UQAM et leader de ce projet, Stéphane Villeneuve (sur Twitter: @Prof_UQAM_TIC), fait ensuite de gros efforts pour anonymiser et transmettre très rapidement les résultats à tous les professeurs et chargés de cours qui collaborent au projet. Bien avant la mi-session, ils ont généralement les statistiques descriptives relatives à leur groupe entre les mains et peuvent en faire une première analyse pour rapidement adapter leurs cours. La formation initiale peut donc être mieux ajustée à la réalité.

Nous avons présenté deux communications en lien avec ce projet lors du colloque de la semaine dernière. Il s’agit de résultats préliminaires puisque les analyses ont débuté récemment…

Stéphane a d’abord présenté ses observations en lien avec la perception de compétence TIC des futurs enseignants. Il a classé les 29 outils en trois catégories selon que les futurs enseignants se jugent très compétents, moyennement compétents ou peu compétents. Il s’avère que 17% seulement des outils technologiques présentés aux futurs enseignants sont perçus comme étant fortement maitrisés en début de formation, 14% sont perçus comme étant moyennement maitrisés et 69% sont perçus comme étant faiblement maitrisés. Grosso modo, les futurs enseignants estiment bien maitriser les outils simples associés à leur divertissement personnel ainsi que ceux qu’ils utilisent beaucoup pour leur travaux scolaire comme MS Word. Stéphane laisse aussi entendre qu’à moins d’une intégration transversale massive et coordonnée à l’échelle des programmes, les cours en TIC sont toujours pertinents!

Voici les diapos de Stéphane qu’il a partagées sur Slideshare:

J’ai ensuite présenté le résultat des analyses préliminaires en lien avec l’importance accordée ainsi qu’avec ce qui a trait à la responsabilité de former les jeunes à ces mêmes outils.

Durant la présentation j’ai expliqué que seulement 6 outils sont jugés importants et que ce sont tous des outils de bureautique avec, en plus, les outils de gestion bibliographiques importants pour les universitaires et les TBI (outils très présents en classe!). Trois outils seulement sont moyennement importants. Les autres outils sont jugés comme étant peu importants (12 outils sur 29!!!) ou sont carrément inconnus (8 outils sur 29!!!) des futurs enseignants!!!

Treize outils tombent ensuite sous la responsabilité de l’école selon les futurs enseignants. À ma grande surprise, 6 outils peu importants ou carrément inconnus sont présents dans cette catégorie. Il serait ensuite de la responsabilité des jeunes de s’autoformer à 8 outils peu importants ou carrément inconnus. Je remarque que ces outils ont tous un volet « social » évident sauf ce qui a trait au logiciel de traitement des images. C’est assez étrange considérant la mission de socialiser les jeunes de l’école québécoise…

J’ai observé une tendance dans ces résultats. Certains groupes d’outils varient en bloc. En effectuant une analyse en composantes principales, j’ai pu confirmer l’existence de 6 groupes relativement similaires pour l’importance et la responsabilité. Considérant que j’ai obtenu une solution presque immédiate à mes analyses, c’est assez révélateur.

Mes conclusions? Moi aussi je crois qu’il faut continuer à former les futurs enseignants aux TIC puisque les natifs sont évidemment un mythe. À tout le moins, si ces jeunes sont réellement natifs, ils ne sont pas compétents de facto. Il y a aussi des liens forts entre ces résultats et des observations que j’ai effectuées avec d’autres collègues, principalement en Suisse et en France. Je retiens aussi une apparente incohérence au sujet des outils sociaux. Même si les futurs enseignants les utilisent beaucoup, ils ne perçoivent apparemment pas encore tout le potentiel de ces outils et le rôle qu’ils peuvent jouer dans l’apprentissage!

Voici les diapos que j’ai présentés au colloque:

Voici finalement les références complètes en lien avec ces communications:

  • Villeneuve, S., Giroux P., Raby, C. et M. Peters (2014). Perception de compétences technologiques de futurs enseignants en début de formation aux TIC : bilan de l’an 1. 2e Colloque international sur les TIC en éducation du CRIFPE, 1er et 2 mai, Montréal, Canada.
  • Giroux, P., Villeneuve, S., Raby, C. et M. Peters (2014). Perception de l’importance d’outils TIC et de la responsabilité à l’égard du développement de leurs maîtrise par de futurs enseignants : bilan de l’an 1. 2e Colloque international sur les TIC en éducation du CRIFPE, 1er et 2 mai, Montréal, Canada.

Une bien belle aventure!

Patrick et moi avons demandé à nos étudiants de publier quelques billets sur PédagoTIC au cours de ce trimestre, entre autres de faire un bilan de leurs compétences en début et en fin de trimestre… Au terme de ces dix semaines, j’ai moi aussi envie d’en faire le bilan…

Une première charge de cours à l’université c’est une belle aventure, mais c’est aussi un immense défi! Un défi que j’ai tenté de relever au meilleur de mes compétences, probablement souvent maladroitement, mais un défi que j’ai pris beaucoup de plaisir à relever… Enfin, j’espère y être (un peu) parvenu. En portant un regard réflexif sur les dernières semaines, j’ai fait d’abord deux constats… Un. Je suis vraiment chanceuse d’être aussi bien entourée dans ma vie personnelle! Avoir des amis(es) à qui raconter ses insécurités c’est primordial et, croyez-moi, les miens en ont eu tout un déluge à supporter ces dernières semaines! Deux. Je suis vraiment chanceuse d’être aussi bien entourée dans ma vie professionnelle! Avoir le soutien généreux de collègues expérimentés a été plus que primordiale pour moi ce trimestre, particulièrement le tien Patrick! Alors, un grand merci! 🙂

Ceci étant dit, j’ai aussi appris énormément pendant ces dix semaines. Ce cours représentait un double défi pour l’enseignante en adaptation scolaire que je suis… Celui d’enseigner à des adultes, mais aussi et surtout celui d’enseigner l’intégration des technologies en éducation… Aimer, connaitre (en partie) et utiliser les TIC n’est qu’une bien petite base pour les enseigner. J’ai eu beaucoup de contenu à m’approprier d’où l’importance du généreux soutien mentionné précédemment!

J’ai aussi appris l’humilité ce trimestre! L’humilité et le droit à l’erreur, car très sincèrement, les premières semaines, j’avais vraiment, mais vraiment l’impression de ne plus savoir enseigner et parfois même d’être relativement incompétente!! Avoir la chance d’enseigner à des étudiants immensément respectueux a très certainement été salutaire pour moi! Votre patience et votre gentillesse m’ont beaucoup aidé! 🙂

En adaptation scolaire, comme dans les autres programmes aussi j’imagine, on nous parle de design pédagogique, de différenciation pédagogique et de l’importance de varier les approches pour obtenir et maintenir l’intérêt des élèves…Chose que je fais généralement assez bien dans ma pratique, mais que j’ai eu énormément de difficulté à faire à l’université. J’ai réalisé qu’un cours magistral, bien que fort ennuyant pour les étudiants, c’est très rassurant pour l’enseignante! L’être moins est d’ailleurs le défi numéro 1 que je me donne pour le trimestre d’automne!

J’ai bien d’autres défis, améliorations et ajustements à faire, mais j’ai quand même quelques bons coups sur lesquels j’ai envie de terminer ce billet… D’abord, je me suis lancée dans le BYOD (Bring your own device) plutôt que de m’en tenir à l’utilisation des ordinateurs du laboratoire… Non pas sans crainte, mais je l’ai fait et je pense avoir bien relevé ce défi. Je crois aussi avoir réussi à réconcilier certains étudiants(es) avec les TIC et à dédramatiser leur intégration en classe. J’ai essayé de présenter une bonne variété d’applications et d’outils technos qui seront, je l’espère, utiles à nos étudiants et je pense avoir su m’adapter à leurs besoins.

En fin de compte, ce trimestre a été une fort belle aventure! Une aventure riche en apprentissages, en collaboration, en rencontres et échanges. Et à la lecture des bilans des étudiants, je crois que nous avons atteint une bonne partie de nos objectifs 🙂

J’ai déjà hâte au trimestre d’automne! 😉

Suzie