L’été dernier, 19 étudiantes et étudiants de l’UQAC se sont envolés en direction du Sénégal pour y entreprendre un stage de coopération internationale. Provenant de divers programmes (géographie, histoire, coopération internationale, travail social, psychologie, éducation et physiothérapie), les membres de la délégation étudiante ont atterri dans la ville de Dakar le 16 mai dernier. Ils se sont ensuite dirigés vers le village de Dionewar et vers les îles Saloum, pour y réaliser un mandat transdisciplinaire et un mandat spécifique selon leur domaine d’études. Ce stage de coopération s’est achevé le 23 juin pour les étudiantes et les étudiants inscrits au cours à 3 crédits 4COP333 Stage en coopération internationale et le 17 juillet pour ceux du cours de 6 crédits 4COP580 Projet ou stage en coopération internationale.
Le mandat transdisciplinaire amenait les étudiantes et les étudiants provenant de domaines d’études différents, à collaborer vers des objectifs communs. En effet, l’interdisciplinarité est au centre des objectifs de ce projet de coopération internationale. Par exemple, les stagiaires en physiothérapie et en travail social ont uni leurs forces pour effectuer un mandat commun en travaillant auprès de la petite enfance. Alors que les étudiantes et les étudiants en physiothérapie documentaient et travaillaient l’amélioration des habiletés motrices des jeunes de 4 à 6 ans, les stagiaires en travail social observaient leurs interactions, afin d’identifier de potentielles problématiques de développement à l’enfance pour ensuite mieux outiller les parents.
« Ce côté interdisciplinaire du stage permet de créer des ponts entre les disciplines, et on remarque qu’il y a une certaine complémentarité entre chacune d’elles. Selon moi, le fait de réunir plusieurs disciplines dans leurs manières de concevoir une problématique permet d’accéder à une compréhension plus complète de celle-ci. Pour les étudiantes et les étudiants, cet aspect pluridisciplinaire est d’autant plus intéressant puisqu’il leur permet de découvrir le volet « collaboration internationale » de leur domaine et mieux comprendre le rôle qu’ils ont à jouer dans ce contexte », explique Marie-Fall, responsable du stage de coopération internationale au Sénégal et professeure au Département des sciences humaines et sociales.
De retour au Québec depuis quelques mois, les étudiantes et les étudiants sont très satisfaits des compétences et des connaissances qu’ils ont acquises au cours de leur voyage.
« Ce stage m’a permis surmonter mes craintes. Avant de partir là-bas, je ne pensais pas que j’allais devoir faire preuve d’autant d’initiative dans la réalisation de mes mandats. Au cours du stage, j’ai été amené à avoir une plus grande ouverture envers l’autre et je suis fier de ce que j’ai accompli dans le cadre de mon stage » témoigne l’étudiant en histoire et stagiaire, Joël Bergeron.
« Avant d’arriver au Sénégal, ma plus grande crainte était de ne pas me sentir suffisamment utile pendant mon stage. Finalement, j’ai vite compris que le village dans lequel nous étions n’avait pas beaucoup accès à des services santé. Juste le fait d’aller voir les gens, de tenter de les aider et de s’intéresser à eux avait déjà un impact très significatif », explique Marie-Pier Perron, stagiaire et étudiante en physiothérapie.
Selon la professeure Fall, ces projets de stages en coopération internationale qui sont organisés chaque année à l’UQAC, quand le contexte international le permet, donnent à la population étudiante l’opportunité de vivre des expériences enrichissantes, autant sur le plan de leur professionnalisation vis-à-vis leur domaine d’étude, mais aussi à un niveau personnel : « C’est un stage qui a vraiment beaucoup de retombées sur le plan professionnel et personnel. Il permet aux étudiants de dépasser leurs limites, mais aussi d’acquérir une plus grande ouverture vers l’autre et une meilleure confiance en leurs capacités », affirme-t-elle.
Pour la collecte des fonds nécessaires à l’élaboration du projet, les étudiantes et les étudiants ont bénéficié de plusieurs ressources de financement. Le Bureau de l’international de l’UQAC a octroyé un financement de 1500 $ à chaque stagiaire inscrit au cours de 3 crédits et de 3000 $ pour le cours de 6 crédits. De plus, les membres de la délégation étudiante ont tous reçu une bourse des Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ), d’une valeur d’environ 1300$. Finalement, les étudiantes et les étudiants ont organisé diverses activités de financement comme un bingo, une vente de chocolat, et un souper spectacle. En plus de contribuer au financement de leur voyage, ces activités ont donné l’occasion aux étudiantes et aux étudiants de mieux faire connaissance et de renforcer la cohésion au sein du groupe.
Félicitations et bon retour aux étudiantes et étudiants qui ont pris par à ce stage.
