En 2013 le projet pilote de planter des arbres sur des terrains privés en zone agricole et de les intégrer à la banque de compensations attribuables qui financent la recherche était lancé. Aujourd’hui, le volet agricole de Carbone boréal compte maintenant près de 300 000 arbres plantés chez plus de trente propriétaires représentant 20 % du 1,5 million d’arbres de Carbone boréal. L’ensemble des arbres plantés en 2013 a trouvé preneur et c’est un peu plus de 30 000 $ qui seront partagés en ristourne entre les quatre premiers propriétaires participants du Lac-Saint-Jean soit les fermes A.L.Y. Blackburn, des Papinas, du Carrousel et Bernard Tremblay.
« Les arbres absorbent le dioxyde de carbone émis par nos activités comme les transports, nos loisirs, les événements ou même la construction de nos maisons. Les citoyens et les entreprises soucieux de réduire leur empreinte écologique peuvent le faire avec Carbone boréal. Nous sommes heureux de la formule de répartition des fonds qui constitue une démonstration des avantages pécuniaires d’agir concrètement dans la lutte aux changements climatiques », a expliqué le professeur Claude Villeneuve, directeur de Carbone boréal.
En choisissant le volet agricole, ils permettent des retombées non seulement pour la recherche, mais aussi pour l’économie locale. Le vice-recteur à la recherche, à l’innovation et à la création Mohamed Bouazara a tenu à souligner le caractère innovant de la formule : « L’équipe de Carbone boréal a su proposer une solution innovante : les mêmes arbres qui servent à la compensation d’émission de GES par le public servent aussi au financement de la recherche qui s’intéresse au rôle de la forêt et des arbres sur la lutte aux changements climatiques. »
En savoir plus sur le volet agricole
De nouvelles plantations sont prévues en 2022, tant en milieu agricole qu’en milieu forestier. Le volet agricole consiste à reboiser des parties de terres improductives en collaboration avec la Société sylvicole de Chambord et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), puis d’attribuer les arbres à des gens, organismes ou entreprises souhaitant compenser des émissions de gaz à effet de serre (GES). La compensation est au coût de 5 $ l’arbre ou 35 $ la tonne de CO2 équivalent. De ce montant, pour chaque arbre attribué, 1 $ est placé en fiducie et versé aux agriculteurs qui se sont engagés contractuellement à protéger les arbres et à donner aux chercheurs l’accès aux plantations. Le potentiel de séquestration du carbone des plantations agricole fait partie des différents projets de recherche menés par Carbone boréal.
À propos de Carbone boréal
Carbone boréal est une infrastructure de recherche de l’UQAC qui a vu le jour en 2008 et qui permet à tous – individus, entreprises, organismes, ministères, etc. – de compenser des émissions de GES liées à leurs activités. Pour ce faire, il suffit de calculer les émissions de GES produites grâce au calculateur de Carbone boréal et de faire un don au Fonds de développement de l’UQAC. Les arbres requis pour capter l’équivalent de ces émissions sont dès lors réservés et la compensation est inscrite au registre public.
L’argent reçu, qui sert notamment à l’octroi de bourses de maîtrise et au soutien des travaux de recherche, permet aussi d’assurer le suivi des plantations et la vérification des compensations selon la norme internationale ISO 14064-3. Une part de 20 % pour chaque don est capitalisée afin d’assurer la pérennité de Carbone boréal.