La professeure au Département des arts, des lettres et du langage, Catherine Morency, lance un nouveau recueil de poésie intitulé Le jour survit à sa chute.
Livre de contrastes et d’affrontements, Le jour survit à sa chute raconte la mort. S’y côtoient et s’y enchaînent des territoires intérieurs à embrasser, les violences que l’on reçoit et celles que l’on porte, avant l’inévitable retour de la clarté. La marche en équilibre au cœur de ces dissonances fait de la poésie de Catherine Morency un espace où le regard perce, où mentir est impossible. Puisque « les bêtes nous habitent », que les coups peuvent revêtir différents visages, on porte attention à chaque manifestation des orages, des ombres et des couteaux. Il faut s’armer « pour des luttes souveraines », s’ancrer et suivre la poète dans sa traversée des vertiges. S’impose à l’autrice, la figure d’Érèbe. Né du chaos, il incarne chez les Grecs les ténèbres. Il nous parle des élans obscurs, des pulsions destructrices comme de notre rapport tragique à la mort. Il est aussi celui qui engendre fils et filles de clarté, accompagnateurs et éclaireuses, présences vitales qui, nous configurant, nous donnent aussi un lieu. Érèbe inspire à Catherine Morency des textes ciselés, découpés avec minutie, de petites bombes prêtes à fuser. Si les poèmes reflètent les violences des humains et de l’époque, ils sont aussi cet intervalle où se déposer, où briller.
Disponible dans toutes les bonnes librairies dès maintenant.
Biographie :
Elle est l’autrice des recueils Les impulsions orphelines, Sans Ouranos, Les musées de l’air et des essais Poétique de l’émergence et des commencements, Marie Chouinard chorégraphe, L’atelier de L’âge de la parole. Poétique du recueil chez Roland Giguère, La littérature par elle-même. Elle enseigne la création littéraire et littérature québécoise à l’UQAC. Son univers poétique sonde à la fois les zones les plus noires de nos âmes et les lieux où, à force de luttes, d’acharnement et de convictions, la lumière jaillit.