Mercredi, 9 octobre 2024
spot_img

Marie-Hélène Gagné: L’apprentissage comme une ouverture à l’autre

Le désir d’apprendre a toujours résonné très fort en Marie-Hélène Gagné. Diplômée de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) en 1996 au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire, elle continue aujourd’hui de côtoyer le monde de l’éducation comme directrice de l’école primaire Émilie-Tremblay à Whitehorse, pour la Commission scolaire francophone du Yukon. C’est dans le savoir-faire et le savoir-être qu’elle nourrit ce désir perpétuel d’apprendre, que ce soit par le biais de connaissances théoriques ou encore même des rapports sociaux qui contribuent à transformer sa compréhension du monde.

Son choix d’étudier à l’UQAC était pour elle une évidence, puisque d’autres membres de sa famille avaient, eux aussi, diplômés de cette université. « Petite, j’ai toujours admiré l’UQAC lorsque je passais devant en voiture. Ma mère me ventait la chance que nous avions d’avoir une telle institution à proximité de chez nous. M’inscrire à l’université de ma ville était le choix logique à faire, mais également de cœur », partage-t-elle.

Lorsqu’elle se replonge dans ses souvenirs comme étudiante, elle repense à cet esprit de camaraderie qui régnait dans les classes. La cohésion de groupe permettait alors de créer des liens entre collègues, devenus des partenaires d’études, puis des amis ! La proximité avec le corps professoral, ainsi que la grande accessibilité des professeurs, ont également participé à favoriser un sentiment d’inclusion, tant d’un point de vue académique que social.

Des expériences riches de sens

Son diplôme en poche, elle part travailler dans une petite communauté crie de Nemaska, à la Baie-James. Une expérience qui s’avérera très salutaire, puisqu’au contact d’une nouvelle communauté, les apprentissages humains qu’elle y fera lui permettront d’être davantage en connexion avec la réalité des gens qui l’entourent. « Cette expérience m’a ouvert à l’aspect communautaire et à la façon de faire et d’apprendre des Premières Nations. Ma famille et moi avons été adoptées par la communauté et c’est une richesse culturelle et sociale qui me suit encore à ce jour. Le fait d’avoir vécu dans cette communauté me fait sentir aujourd’hui comme une alliée », raconte Mme Gagné.

Puis, après quatre années passées à Nemaska, elle poursuit son parcours d’enseignante à Timmins, en Ontario, pendant les sept années suivantes. Elle acceptera par la suite un poste comme conseillère pédagogique pour le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario pour une durée deux ans. C’est à ce moment que l’envie de poursuivre ses études se fait sentir, toujours pour continuer à alimenter ses connaissances, mais également dans une perspective d’avancement de carrière. Elle s’inscrit donc à la maîtrise en enseignement à l’Université d’Ottawa, de laquelle elle obtiendra son diplôme en 2011.

Après un an passé au Nunavut, elle décide finalement d’élire domicile à Whitehorse. Aussitôt arrivée, la sensation d’être comme à la maison la gagne et perdure encore, 12 ans plus tard. Endossant d’abord un poste d’enseignante, elle deviendra ensuite directrice adjointe de l’école pendant cinq ans avant de devenir directrice en août 2023. « J’avais le goût d’explorer mon leadership et d’avoir un autre niveau d’implication. Je voulais faire une différence auprès des enseignantes et enseignants, mais aussi dans les relations avec les familles. Les méthodes de travail que j’ai pu acquérir durant mes études s’avèrent également bénéfiques dans ces fonctions », précise-t-elle.

Elle retrouve par ailleurs ce sentiment de proximité dans son milieu de travail, celui-là même qui lui avait inspiré confiance et sécurité lors de son passage entre les murs de l’Université du Québec à Chicoutimi.

Articles reliés

Répondre

Please enter your comment!
Please enter your name here

spot_img

Mots-clés similaires