Le 30 avril dernier, j’ai eu la chance de visiter une bonne portion de notre Forêt d’enseignement et de recherche Simoncouche dans le cadre d’une activité visant à établir une planification stratégique pour son développement. Depuis mon arrivée il y a presque trois ans maintenant, je découvre un à un les joyaux de l’UQAC et celui-ci me manquait définitivement pour comprendre à quel point nous sommes privilégiés de pouvoir compter sur un tel lieu riche d’une nature presque brute, luxuriante et giboyeuse.
Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas, laissez-moi vous tracer les grandes lignes de son histoire. Créée en 1991, la Forêt d’enseignement et de recherche Simoncouche est un territoire de 2801 hectares situé en forêt boréale. Une convention de gestion de 25 ans (2018-2043) signée entre l’UQAC et le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs permet de favoriser une utilisation optimale et complémentaire en réalisant des projets structurants reliés aux activités d’enseignement et de recherche de l’Université tout en respectant les objectifs et les préoccupations du ministère des Ressources naturelles et des Forêts, notamment au chapitre de l’exploitation de la matière ligneuse.
La composition forestière est principalement feuillue (63 %), suivie des peuplements mélangés (22 %) et résineux (10 %). Le reste du territoire est constitué de milieux humides et de huit lacs. La presque totalité des peuplements provient d’un feu ayant eu lieu en 1922. Plusieurs peuplements sont donc sénescents. De plus, le territoire abrite une faune des plus diversifiées. La chasse et la pêche récréatives y sont interdites. Plus de 300 activités d’enseignement s’y déroulent annuellement et une cinquantaine de projets de recherche y ont cours avec des partenaires tels que l’Université Laval, Environnement Canada ou encore l’Université Harvard!
Ce lieu revêt un statut historique important pour la région comme il s’agissait jadis de la barrière nord de la réserve faunique des Laurentides.
Mon souhait est de permettre à notre communauté universitaire de pouvoir en bénéficier tout en permettant à la recherche de continuer à s’y dérouler dans un environnement presque exempt de trace humaine. Pour ce faire, certains projets de rénovation des bâtiments existants et la mise en place de lieux permettant l’enseignement en nature ou encore des retraites d’écriture par exemple sont en idéation.
D’ici là, si jamais vous avez la chance d’y passer quelques heures, je vous invite à le faire : vous en reviendrez définitivement fiers et fières de constater l’étendue du territoire qui nous a été confié!