Depuis une dizaine d’années, le Service des immeubles et équipements de l’UQAC (SIE) s’engage à mettre en œuvre des pratiques durables en lien avec l’entretien paysager, notamment en réduisant la fréquence des tontes qui sont effectuées sur le campus chaque été. Cette mesure, qui peut sembler banale de prime abord, comporte de nombreux bénéfices insoupçonnés, autant du point de vue de la biodiversité présente le campus que pour les personnes qui occupent les lieux.
La réduction des tontes de gazon au printemps a connu un gain de popularité dans les dernières années grâce au mouvement international « Mai sans tondeuse », aussi connu sous le nom de « No Mow May ». Cette initiative créée au Royaume-Uni par l’association caritative de conservation Plantlife vise à sensibiliser la population à l’importance de protéger les insectes pollinisateurs, et plus particulièrement les abeilles, dont l’éventuelle disparition constitue un enjeu environnemental majeur.
Dans cette même perspective, le personnel du SIE a pour habitude de cesser la tonte de gazon sur la majorité des terrains à partir du milieu de l’été, et ce jusqu’à la rentrée d’automne. En plus de contribuer à l’effort collectif mondial de maintien de fleurs pour sauver les abeilles, cette pratique permet une augmentation de la biodiversité et l’apparition de magnifiques paysages champêtres sur les terrains du campus.
En effet, à partir du début du mois d’août, lorsque le gazon ralentit sa croissance, les champs à proximité du Boulevard de l’Université voient apparaître une quantité abondante d’épervières jaunes et orangées. Les tapis colorés que forment ces petites plantes vivaces agrémentent les paysages environnants, en attirant au passage une foule d’insectes pollinisateurs.
De plus, l’instauration d’une tonte moins ponctuelle s’inscrit parmi les efforts d’écoresponsabilité mis de l’avant dans la politique de développement durable de l’UQAC. Tout comme le projet Carbone boréal et son programme de compensation de gaz à effet de serre (GES) par plantation d’arbres, cette pratique constitue un moyen concret d’agir face au changement climatique, en accord avec la volonté de l’UQAC de continuer à réduire ses émissions de GES.