Le 1er novembre dernier avait lieu la table ronde portant sur l’intelligence artificielle (IA) générative et la liberté d’expression, organisée par l’Observatoire de la liberté d’expression. Cet événement avait pour but de répondre à des questions telles que : quels sont précisément les risques et les promesses de l’IA générative pour la liberté d’expression? Suffit-il d’encadrer les conditions de la prise de parole, ou doit-on mener une réflexion plus prospective sur les systèmes d’intelligence artificielle générative? Quels sont les obstacles à l’encadrement démocratique de ces systèmes? Quelles implications peuvent avoir ces systèmes sur la subjectivité humaine, l’expression de soi et les interactions sociales? Comment l’IA générative renouvelle-t-elle les questionnements sur la nature et les limites de la liberté d’expression? Transforme-t-elle les perspectives sur les intérêts qui légitiment de restreindre la liberté d’expression?
La discussion réunissait des universitaires spécialistes de ces questions, soit Ryoa Chung (UdeM), Mélanie Millette (UQAM) et Pierre Trudel (UdeM). Matthieu Dugal, animateur de l’émission Moteur de recherche à Radio-Canada, également diplômé en sciences politiques de l’UQAC, assurait l’animation de la table. Lors de l’activité, les panélistes ont constaté que le pouvoir politique doit adopter des mesures significatives afin de mieux comprendre et de réglementer les impacts des technologies d’IA générative. Lors des discussions, il a également été question des structures sociales permettant à des utilisateurs des technologies d’IA d’affecter négativement des groupes minoritaires, notamment en ce qui concerne leur capacité de s’exprimer librement ou de défendre leurs revendications. Pour les personnes désirant visionner les échanges, la captation sera disponible sur le site de l’Observatoire de la liberté d’expression au cours des prochaines semaines.
