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Place aux littératures autochtones


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Simon Harel – Place aux littératures autochtones (publié par Paul Kawczak)

Joséphine Bacon, Virginia Pésémapéo Bordeleau, Naomie Fontaine, Natasha Kanapé Fontaine, Marie-Andrée Gill, Rita Mestokosho, Christine Sioui Wawanoloath, Yves Sioui-Durand, Jean Sioui, Louis-Karl Picard-Sioui… Alors qu’il y a une dizaine d’années la littérature autochtone était encore en marge des Lettres Québécoises, elle multiplie maintenant les signes de sa présence au sein des différentes institutions littéraires du Québec. C’est le point de départ de Place au littératures autochtones, l’essai de Simon Harel, professeur de littérature comparée à l’Université de Montréal, les littératures autochtones ne sont pas là pour se frayer une place dans la nébuleuse d’un multiculturalisme moderne québécois dont le centre serait invariablement blanc et francophone.

Les littératures autochtones sont tournées vers un avenir à conquérir pour tous ; leur émergence impose un retour au territoire, un retour à l’Histoire, la nécessité de composer avec un souverainisme autochtone et un imaginaire politique amérindien qu’il n’est plus possible d’ignorer. Certes, les situations minoritaires des discours autochtone et francophone instaurent des ponts de ressemblance et de dialogue entre eux, mais on ne peut plus nier la dominance du discours allochtone sur l’amérindien. Il ne s’agit pas, pour le Québécois allochtone, d’être honteux de son passé, ni de battre sa coulpe, mais d’aller de l’avant, d’être à l’écoute, en prenant conscience de la profondeur des enjeux politiques et sociétaux d’une véritable décolonisation, et de sa nécessité, dont les littératures autochtones sont les manifestations indéniables.

Paru à l’hiver 2017, Place aux littératures autochtones propose une réflexion engagée et actuelle sur les enjeux inhérents à l’émergence des littératures autochtones. Des crispations d’une certaine droite identitaire au mouvement littéraire du « néo-terroire », il impose aux discours politiques et littéraires québécois la prise en compte d’une réalité amérindienne qui ne doit, selon lui, rien de moins que faire « trembler le territoire sur ses assises ».

Simon Harel, Place aux littératures autochtones, Mémoire d’Encrier, collection « Cadastres », 2017,  135 p.

Inauguration

L’UQAC inaugure le Pavillon de la culture des peuples autochtones Rio Tinto

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« L’Université du Québec à Chicoutimi a procédé à l’inauguration officielle de son Pavillon de la culture des peuples autochtones Rio Tinto lors d’une cérémonie qui se déroulait aujourd’hui en présence de plusieurs dignitaires. Ce nouveau bâtiment, qui sera dédié à la culture autochtone, voit le jour grâce à un important investissement de Rio Tinto de l’ordre de 2,5 M$.

Adjacent au Pavillon principal du côté Nord et comptant quelque 900 mètres carrés répartis sur deux étages, ce nouvel espace de formation universitaire pour les étudiants autochtones regroupe les activités d’enseignement et de recherche de la Boîte Rouge Vif et du Centre des Premières Nations Nikanite. De plus, les nouveaux espaces abriteront un centre de documentation et d’archives autochtones ainsi que la halte-garderie, un projet réalisé en collaboration avec le MAGE-UQAC qui prendra place au sous-sol de la nouvelle construction afin de venir en aide à de nombreux étudiants-parents.

L’ouverture de ce nouveau pavillon marque une étape importante dans l’histoire du Centre des Premières Nations Nikanite, qui célèbre cette année ses 25 ans d’existence. « L’UQAC est pionnière dans la formation des étudiants autochtones.  Ce nouveau pavillon constitue non seulement un lieu d’accueil, de rassemblement et de formation universitaire pour eux, mais permettra assurément de faire rayonner la culture des Premiers Peuples et d’en préserver l’héritage », a mentionné le recteur de l’UQAC, Martin Gauthier.

Il a également profité de la cérémonie d’inauguration pour souligner l’importance du partenariat avec Rio Tinto dans la réalisation de ce projet, tout comme la collaboration historique qu’entretient l’UQAC avec la communauté de Mashteuiatsh. «  Je tiens à remercier nos partenaires, sans qui ce projet n’aurait pu se concrétiser. Votre soutien nous permettra d’offrir aux étudiants autochtones un environnement d’études à leur image, tout en répondant avec davantage de précision à leurs besoins de formation universitaire », a conclu M. Gauthier.

À ce jour, plus de 1 000 Autochtones ont reçu un diplôme de l’UQAC. L’Université du Québec à Chicoutimi est l’établissement universitaire offrant le plus de programmes spécifiquement adressés aux étudiants autochtones au Canada. »

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centre-nikaniteOn  assiste depuis quelques années à l’essor de nombreux programmes d’études amérindiennes qui coïncide, et ce n’est pas un hasard, avec un développement accéléré de la recherche autochtone.

L’Université de Montréal, par exemple, offre désormais une formation de spécialisation complémentaire qui regroupe deux blocs interdisciplinaires : Autochtones du monde et Autochtones du Canada. Ces programmes visent à sensibiliser les étudiants aux particularités historiques des différentes cultures autochtones et aux enjeux sociaux qui les touchent. Le module en études autochtones aspire également « à donner une formation de qualité aux futurs chercheurs qui, dans leurs domaines respectifs, pourront collaborer avec des milieux autochtones ».

On retrouve également une concentration de premier cycle en études autochtones à l’Université du Québec à Montréal, laquelle ambitionne d’«initier les étudiants à l’histoire, aux cultures, aux systèmes politiques, aux mouvements artistiques » des Premières Nations.  header-c1c-etudes-autochtones

L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue offre, quant à elle, une formation spécifique « afin de répondre aux besoins des étudiants inuits et des Premiers Peuples ».

L’Université Laval possède elle aussi un programme consacré à l’histoire et aux réalités contemporaines en milieu autochtone qui prend la forme d’un certificat visant à permettre à l’étudiant « d’acquérir une formation de base sur les aspects historiques et socioculturels des sociétés autochtones d’Amérique du Nord et d’ailleurs dans le monde, de comprendre les défis actuels vécus par ces communautés, de s’initier aux outils nécessaires pour remplir les fonctions d’intervenant en milieu autochtone ».

Enfin, le Centre des Premières Nations Nikanite tente de répondre aux besoins des étudiants issus des Premières Nations : plusieurs programmes de formation adaptés leur sont offerts, en complémentarité de ceux accessibles à l’ensemble de la communauté universitaire de l’UQAC.

Dans ce contexte en pleine effervescence, alors que chacun travaille de son côté à développer ses propres programmes, lesquels ont cependant pour ambition commune la préservation et la valorisation des cultures autochtones, il nous apparaît utile et pertinent d’alimenter par nos recherches les activités d’enseignement et d’établir des rapports de collaboration entre les différents centres universitaires du Québec, voire éventuellement du reste du Canada.

L’UQAC, du fait des relations étroites qu’elle entretient avec les communautés qu’elle dessert, nous apparaît très bien placée pour jouer un rôle de rassembleur et de meneur dans le développement de ces nouveaux horizons de recherche.

À signaler


c1-frayer-226x339« Frayer

à même la cicatrice

frayer »

Tailler l’histoire, remonter les mémoires, observer les courses et les égarements de la fraie : l’écriture de Marie-Andrée Gill est là dans toute sa splendeur. Du haut du rempart devant le lac – le Piekuakami –, elle replonge dans les instants confondants de l’adolescence vécue dans la réserve, à chercher à quoi ressembler, « quoi faire de sa peau ». Par sa poésie délinquante, Marie-Andrée Gill transvase les contrastes qui définissent la communauté ilnue qui l’a vue grandir. Puisque nos morts ne s’envolent pas, elle retrace les cicatrices pour éventuellement laisser passer la lumière, revient au « village qui n’a pas eu le choix ».

nous n’existons que pour rire de nous-mêmes et nous chercher la nuit


PARUTION: 29 SEPTEMBRE 2015
88 PAGES, 978-2-924519-05-9, 19, 95 $