L’expression selon laquelle il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus s’applique au parcours de Kathleen Munger, aujourd’hui sous-ministre adjointe au ministère de la Santé et des Services sociaux. Celle qui a gradué du baccalauréat en sciences comptables de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), en 2002, a su faire sa place dans la fonction publique où elle œuvre depuis 14 ans. Femme de tête, elle gère désormais un budget de 55 milliards de dollars. Au-delà des chiffres, c’est avant tout la satisfaction de faire avancer les choses et de créer des services pour les citoyens qui lui procurent une grande fierté.
« J’ai le service au citoyen tatoué sur le cœur et je ne pourrais plus m’imaginer faire autre chose », exprime-t-elle avec franchise.
Au tournant des années 2000, Kathleen Munger intègre l’UQAC. Originaire de Saint-David-de-Falardeau, l’établissement lui offre la proximité espérée, et ce, à tous les niveaux. « Je voulais rester dans ma région. Comme nous étions peu nombreux dans ma cohorte, tout le monde se connaissait. Ce n’était pas impersonnel. Le sentiment d’appartenance s’est naturellement créé, ce qui se reflétait dans la participation aux activités (y compris les party où nous étions tous), mais aussi dans l’entraide que nous nous apportions dans les travaux d’équipe, par exemple ».
Déjà à l’époque, l’étudiante se démarque par la détermination et le franc-parler qui la caractérisent encore aujourd’hui. « J’ai toujours été quelqu’un avec de la drive. Je prenais de la place et je posais beaucoup de questions », se rappelle-t-elle sur un ton empreint d’humour.
À ses yeux, les « petites » universités sont autant sinon plus favorables à l’expérience étudiante qui y est davantage personnalisée, en raison des liens étroits qu’entretiennent les étudiants et les professeurs. Elle se souvient de la disponibilité et du soutien des enseignants et du personnel du département, tous investis dans la réussite des étudiants. Les enseignements de Pierre Lemieux, professeur de consolidation, font d’ailleurs partie de ceux qui l’ont marquée.
Une fois son diplôme en poche, Kathleen Munger fait ses premiers pas sur le marché du travail et devient contrôleuse financière dans une compagnie de construction, puis obtient le titre professionnel par la suite. « L’après-bac est important pour avoir la reconnaissance des pairs et pour avancer dans la profession », précise-t-elle.
Diversifier ses compétences
Kathleen Munger a depuis « roulé sa bosse », comme elle le dit, et a considérablement élargi le champ de compétences, notamment en se formant en cyber sécurité et en technologies de l’information (TI), le baccalauréat en comptabilité ouvrant la porte à une foule de possibilités.
« L’UQAC m’a donné tout ce dont j’avais besoin! Nous avions toute l’aide et le soutien qu’il nous fallait. Que ce soit les profs ou la direction du module, c’est une université qui est proche des gens. Des anciens de ma cohorte y font d’ailleurs carrière aujourd’hui. Mon passage là-bas a fait en sorte que je suis là où je suis aujourd’hui. C’est une fierté de venir du Saguenay, d’être allée à l’UQAC et de réussir ailleurs. On ne peut jamais sortir la fille d’où elle vient » conclut-elle.
L’an dernier, l’Ordre des CPA du Québec a remis le prestigieux titre de Fellow (FCPA) à 15 comptables professionnels, dont Kathleen Munger qui fut honorée lors de la Soirée des Fellows, qui s’est tenue à Montréal.
Fière ambassadrice de l’UQAC et de sa région natale, Kathleen Munger a le courage de ses convictions. Une qualité qui transparaît dans le leadership qu’elle exerce et les décisions qu’elle endosse. L’authenticité et la capacité de savoir s’entourer sont pour elle gages de réussite et surtout, d’une carrière épanouissante.