ÉTUDIER DANS UN PROGRAMME RECHERCHE | Le remblai, composé de résidus minier, d’eau et de liant présents dans les mines, permet de remplir les trous générés lors du processus d’extraction. Cette méthode contribue à réduire l’impact environnemental des résidus déposés en surface dans un parc à résidus. Ces résidus proviennent de la roche extraite, et par conséquent, ils ont tendance à altérer la tuyauterie qui achemine ce fluide. En menant son projet de recherche à la mine Niobec, Anne-Marie Proulx, étudiante à la maîtrise en géologie et génie géologique, un programme de type recherche, tente de caractériser l’usure et les bris liés à ce système de canalisation afin de favoriser une optimisation du transport et d’accroitre la durabilité de chacun des segments du réseau de distribution du remblai souterrain.
Grâce à l’obtention d’une bourse d’entrée et de plusieurs autres bourses et stages pendant ses études au baccalauréat en génie géologique, Anne-Marie a pu se familiariser à la recherche très tôt dans son parcours. En intégrant la maîtrise, l’étudiante voulait entreprendre un projet de recherche qui lui permettrait de se rendre sur le terrain pour mettre en application ses connaissances tout en œuvrant à travers des idéaux de développement durable. Ayant effectué un stage dans la mine de Saint-Honoré lors de sa dernière année d’études au 1er cycle, l’étudiante a décidé de poursuivre son projet de maîtrise chez Niobec. « J’ai vite attrapé la piqûre des chantiers souterrains. Lorsque je m’y retrouve pour y effectuer des recherches, je me sens vraiment dans mon élément », explique-t-elle.
La passion d’Anne-Marie Proulx pour la géologie et le secteur minier ne date pas d’hier. « Lorsque j’ai commencé mes études secondaires, je rêvais de devenir une femme d’affaires. Par la suite, mon intérêt pour les sciences est devenu de plus en plus marqué. L’ingénierie était donc le choix de carrière parfait pour moi, me permettant de rallier mes affinités pour la gestion et la science. Ce n’est qu’au Cégep, lors d’un cours d’introduction à la géologie que j’avais choisi un peu au hasard, qu’un nouveau monde captivant s’est ouvert à moi. J’ai tellement aimé le cours, que j’ai développé une fascination pour les sciences de la Terre, ce qui m’a conduit à m’orienter vers le génie géologique à l’université. »
Pour celle qui a entamé son projet de maîtrise en août dernier, la proximité et la facilité d’accès à l’expertise des chercheuses et des chercheurs de son département sont des atouts considérables. « Je me considère chanceuse de pouvoir compter sur deux codirections de recherche qui sont très ouvertes au domaine minier. L’expertise du professeur Ali Saeidi en mécanique des roches se complète parfaitement avec celle de la professeure Marie-Isabelle Farinas en mécanique des fluides. Je suis donc très bien encadrée pour faire progresser mon projet! »
Après avoir complété sa maîtrise et avoir pleinement intégré sa profession, Anne-Marie se voit garder un pied dans le milieu universitaire et retransmettre son savoir en prenant une charge de cours. « J’aimerais pouvoir partager toutes les connaissances que j’ai acquises au cours de mes expériences dans les domaines de la géologie et des mines. De plus, cela me permettrait de mettre à profit mon intérêt pour la gestion et la planification au service de la relève en ingénierie. »