Le 20 mai dernier, une délégation formée de 21 membres de la communauté étudiante de l’UQAC issus de divers programmes (travail social, géographie, physiothérapie, éducation et psychologie) s’envolait en direction du Sénégal pour y réaliser un stage en coopération internationale d’une durée de 6 semaines.
Ce projet de mobilité internationale, qui avait lieu dans le cadre du cours de 3 crédits 4COP333 Stage en coopération internationale, offrait la possibilité aux personnes inscrites de se rendre dans la communauté rurale de Dionewar, pour y réaliser un mandat lié à leur domaine d’études.
La délégation était accompagnée par Marie Fall, professeure de géographie au Département des sciences humaines et sociales (DSHS) et responsable du stage en coopération internationale et l’étudiant au baccalauréat en histoire Joël Bergeron, qui en était à son deuxième séjour au Sénégal et son premier mandat comme chef d’équipe. Les stagiaires ont débuté leur périple par un séjour dans la ville de Dakar, où ils ont pu faire la rencontre de diverses organisations canadiennes présentes au Sénégal en plus d’effectuer une visite à l’Université de Dakar. Par la suite, ils se sont dirigés vers les îles Saloum pour y entamer leurs mandats.
Cette année, le stage en coopération internationale fut marqué par une très grande diversité dans les mandats attribués aux étudiantes et aux étudiantes. Alors que plusieurs membres de la délégation sont directement intervenus auprès de la communauté rurale en offrant des services en soins et en éducation, certains en ont aussi profité pour effectuer leurs premières expériences en recherche. Par exemple, plusieurs étudiantes en travail social et en psychologie ont travaillé en collaboration afin de mener une recherche transdisciplinaire visant à mesurer les impacts psychologiques des effets du changement climatique sur la population.
«Ce stage constituait ma première expérience de recherche et nous avons beaucoup travaillé en intervention collective. Cette expérience m’a permis de réaffirmer mon intérêt et mon désir d’aller plus loin dans cet aspect de mon domaine d’études», explique Camille Gobeil, l’une des étudiantes en travail social qui ont pris part à ce mandat.
En ayant l’opportunité de travailler directement auprès de la population, que ce soit à la Case des tout-petits (équivalent de CPE au Québec), au Centre de santé, ou encore au Lycée de Dionewar, les stagiaires ont eu l’opportunité de s’immerger dans des environnements professionnels à la fois confrontants et enrichissants. C’est le cas de Eva Lalancette, étudiante en enseignement secondaire qui avait pour mandat de donner des cours de français à des jeunes du lycée de Dionewar:
«J’ai bâti de beaux liens avec ces gens-là. Mon stage a été marqué par de gros défis et
beaucoup de remises en question, mais j’étais prête à vivre ce choc culturel. Une telle
expérience m’a permis de réaliser que malgré la distance, on partage énormément de
similitudes avec les gens ici».
Par ailleurs, l’étudiant en géographie et aménagement durable, Joseph Deslandes, a souligné l’apport de ses cours en coopération internationale et géographie, qui l’ont outillé pour mener sa recherche sur les effets des changements climatiques et les mesures d’adaptation de la population dionewaroise.
De retour au Québec depuis quelques semaines, les étudiantes et étudiants gardent avec eux des souvenirs inoubliables ainsi qu’un bagage riche en nouvelles compétences et connaissances, autant sur le plan interculturel que professionnel.
Rappelons que ce stage est possible grâce à la contribution de l’UQAC (DSHS, FUQAC, Bureau de l’international), des Offices jeunesse internationaux du Québec et la collaboration du Centre de solidarité internationale du Saguenay – Lac-Saint-Jean.
