Étudiante au doctorat en développement régional et territorial, Fatou Marone Diouf Barry a effectué sa soutenance de thèse le 7 mars 2025. Sous la direction de recherche de Suzanne Tremblay et la direction de programme de Érik Langevin, sa thèse avait pour titre «L’apport du microcrédit entrepreneurial dans l’émergence de l’entrepreneuriat féminin, pour l’amélioration des conditions de vie et pour le développement des capabilités des femmes entrepreneures au Saguenay–Lac-Saint-Jean et dans la Capitale-Nationale»
Sous la présidence de Olivier Riffon, le jury d’évaluation était composé de Christian Bélanger (UQAC), Chantale Dali (MES) et Marie-Noëlle Hervé Albert (UQAR).
Résumé de la thèse
Cette recherche porte sur l’apport du microcrédit dans l’émergence de l’entrepreneuriat féminin, de l’empowerment et les capabilités des femmes dans la lutte contre la pauvreté et pour l’amélioration des conditions de vie des femmes entrepreneures au Saguenay–Lac-Saint-Jean et dans la Capitale-Nationale. La problématique de la féminisation de la pauvreté est une réalité aussi bien dans les pays en développement que ceux développés, à l’instar du Québec. Des initiatives comme la création d’activités et l’entrepreneuriat féminin grâce au microcrédit ont fait leurs preuves dans les pays du Sud. Cependant, selon certains auteurs, le microcrédit comporte des pièges auxquels des entrepreneurs doivent faire face. Au Québec, le microcrédit entrepreneurial offert par des organismes de crédit communautaire, bien que récent comparé au microcrédit classique, permet aux femmes entrepreneures de démarrer des microentreprises.
Pour les besoins de cette étude, nous avons mené des entrevues avec des femmes entrepreneures du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Capitale-Nationale. Comme cadre théorique, nous avons utilisé le développement économique et communautaire d’une part, et l’approche genre et développement, d’autre part. Ces assises théoriques ont permis de mettre les femmes au centre de l’analyse des rapports de pouvoir, du changement social et du développement par le bas.
La présentation et l’analyse des données a permis de dégager cinq aspects principaux : le profil et les motivations des entrepreneures; la typologie et les retombées des microentreprises; l’empowerment des femmes; le fonctionnement et les offres de service des organismes de crédit communautaire; la perception des entrepreneures sur le crédit communautaire. La discussion a fait ressortir des éléments de réponse aux questions spécifiques. De façon unanime, les participantes ont confirmé avoir accès à une meilleure qualité de vie, car en plus de réaliser un rêve, elles ont saisi l’occasion de pouvoir bâtir leur carrière professionnelle. Le microcrédit entrepreneurial permet d’acquérir leur autonomie, de bâtir leur empowerment et de renforcer leurs capabilités en tant qu’entrepreneures. Leurs microentreprises génèrent des retombées sociales, économiques, culturelles et environnementales et participent au développement local et territorial au Saguenay–Lac-Saint-Jean et dans la Capitale-Nationale.
Félicitations à Fatou Marone Diouf Barrypour la soutenance de sa thèse de doctorat!
