On assiste depuis quelques années à l’essor de nombreux programmes d’études amérindiennes qui coïncide, et ce n’est pas un hasard, avec un développement accéléré de la recherche autochtone.
L’Université de Montréal, par exemple, offre désormais une formation de spécialisation complémentaire qui regroupe deux blocs interdisciplinaires : Autochtones du monde et Autochtones du Canada. Ces programmes visent à sensibiliser les étudiants aux particularités historiques des différentes cultures autochtones et aux enjeux sociaux qui les touchent. Le module en études autochtones aspire également « à donner une formation de qualité aux futurs chercheurs qui, dans leurs domaines respectifs, pourront collaborer avec des milieux autochtones ».
On retrouve également une concentration de premier cycle en études autochtones à l’Université du Québec à Montréal, laquelle ambitionne d’«initier les étudiants à l’histoire, aux cultures, aux systèmes politiques, aux mouvements artistiques » des Premières Nations. 
L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue offre, quant à elle, une formation spécifique « afin de répondre aux besoins des étudiants inuits et des Premiers Peuples ».
L’Université Laval possède elle aussi un programme consacré à l’histoire et aux réalités contemporaines en milieu autochtone qui prend la forme d’un certificat visant à permettre à l’étudiant « d’acquérir une formation de base sur les aspects historiques et socioculturels des sociétés autochtones d’Amérique du Nord et d’ailleurs dans le monde, de comprendre les défis actuels vécus par ces communautés, de s’initier aux outils nécessaires pour remplir les fonctions d’intervenant en milieu autochtone ».
Enfin, le Centre des Premières Nations Nikanite tente de répondre aux besoins des étudiants issus des Premières Nations : plusieurs programmes de formation adaptés leur sont offerts, en complémentarité de ceux accessibles à l’ensemble de la communauté universitaire de l’UQAC.
Dans ce contexte en pleine effervescence, alors que chacun travaille de son côté à développer ses propres programmes, lesquels ont cependant pour ambition commune la préservation et la valorisation des cultures autochtones, il nous apparaît utile et pertinent d’alimenter par nos recherches les activités d’enseignement et d’établir des rapports de collaboration entre les différents centres universitaires du Québec, voire éventuellement du reste du Canada.
L’UQAC, du fait des relations étroites qu’elle entretient avec les communautés qu’elle dessert, nous apparaît très bien placée pour jouer un rôle de rassembleur et de meneur dans le développement de ces nouveaux horizons de recherche.