Appel à projets


L’Observatoire de la liberté d’expression lance son dernier appel à projets de l’année 2024-2025 destiné à ses chercheur·euses membres.

L’Observatoire souhaite encourager le démarrage ou la poursuite de projets portant sur la liberté d’expression. Il attribuera un montant maximal de 10 000 dollars par projet retenu.

Les exigences de présentation sont les suivantes :

  1. Présentation sommaire du projet et intérêt en regard de la liberté d’expression (250-300 mots) ;
  2. Contribution du projet à la mission de l’Observatoire (200 mots) ;
  3. Identification du ou des public(s) cible(s) ;
  4. Identification des co-chercheur·euses (le cas échéant) ;
  5. Montant demandé et ventilation budgétaire ;
  6. Calendrier de réalisation.

La pertinence du projet et son potentiel de mobilisation, la contribution à la mission de l’Observatoire, et les possibilités de transfert des connaissances sont des critères de sélection.

Les chercheur·euses doivent s’engager à rendre accessibles leurs résultats sur le site internet de l’Observatoire de manière à en faire bénéficier les partenaires et le public. Ils et elles s’engagent aussi à rédiger une courte présentation du projet qui sera affichée sur notre site internet, présentation dans laquelle ils et elles mettront en valeur l’intérêt du projet pour un public élargi. De son côté l’Observatoire s’engage à mettre en valeur les projets retenus, et particulièrement à aider les chercheur·euses à rejoindre les publics cibles, contribuant ainsi à la diffusion des travaux appuyés.

La date limite pour le dépôt des propositions est le 25 janvier 2025. Les dossiers doivent être envoyés à l’adresse suivante : libobs@uqac.ca.


Voici les projets qui reçoivent actuellement un soutien financier de la part de l’Observatoire:

  • De la justice linguistique : histoire et analyse comparée des controverses franco-québécoises sur l’écriture dite inclusive.

Projet porté par : Arnaud Bernadet (Université McGill)

De nature ouvertement politique, l’écriture inclusive a contribué à polariser le débat entre les prétendants à un idiome égalitaire qui entendent réformer le vocabulaire et la grammaire, et les opposants qui l’estiment incompatible avec leur liberté de locuteurs, y voyant une entreprise normative voire coercitive.

Notre objectif est d’établir une histoire et une analyse comparée des controverses française (2017) et québécoise (2021) à ce sujet. On considérera d’une part les arguments relatifs à la langue, les procédés lexicaux et syntaxiques qui ont trait pour certains au possible, pour d’autres à l’expérimental, d’autre part les enjeux sociaux et culturels auxquels ces mêmes arguments se rapportent.

  • Les droits contre la démocratie : la mobilisation des droits fondamentaux dans la rhétorique anti-éducation sexuelle.

Projet porté par: Stéphanie Tremblay (UQAM), Claude Proeschel (Université de Lorraine), Marie-Ève Mélanson (UQAM), David Koussens (Université de Sherbrooke), Sybille Rouiller (HEP Vaud) et Andrea Szukala (Universität Augsburg).

Ce projet de recherche est consacré à la manière dont les droits fondamentaux, dont les libertés d’expression, de conscience et de religion, sont mobilisés dans les discours publics autour des programmes d’éducation à la sexualité et à la vie affective.

S’inscrivant dans une démarche comparatiste Québec-Suisse-Allemagne-France, ce projet repose sur l’analyse des argumentaires utilisés dans les mobilisations publiques et devant les tribunaux. Il s’agit d’un projet exploratoire qui permettra de mieux appréhender de nouveaux types de  mobilisations des droits fondamentaux contre l’expression d’un certain pluralisme moral au regard des questions éducatives, notamment celles relatives à la pluralité des genres et des sexualités.

  • Droit d’accès à l’information et IA générative en contexte électoral : la campagne de tous les dangers ?

Projet porté par: Louis-Philippe Lampron (Université Laval)

Ce projet de recherche porte sur la suffisance des balises normatives assurant le droit d’accès à l’information de la population, corollaire fondamental de la liberté d’expression, à l’ère de l’émergence de l’IA générative et de ses technologies dérivées.

En portant son attention sur la campagne électorale américaine qui battra son plein en automne 2024, ce projet vise à évaluer l’effectivité et les limites du cadre normatif applicable à la liberté d’expression et ses corollaires à travers une analyse des outils et tactiques mobilisés par les candidats, et les réactions des citoyen·ne.s et organismes américains de la société civile, notamment au regard de l’influence grandissante des fausses nouvelles et des technologies d’hypertrucage.