Chercheur·ses membres
Rachad Antonius
Rachad Antonius a été professeur titulaire au département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal jusqu’au moment de sa retraite en janvier 2021. Il est présentement professeur associé au même département. Ses domaines de spécialité sont les sociétés arabes contemporaines, les conflits politiques au Proche-Orient (en particulier le conflit israélo-palestinien), les révoltes arabes, l’islam politique, les minorités arabes et musulmanes au Canada, le racisme et les discriminations.
Il a notamment codirigé, avec Normand Baillargeon, un ouvrage intitulé Identité, « race », liberté d’expression. Perspectives critiques sur certains débats qui fracturent la gauche (PUL). En janvier 2023, paraissait son ouvrage Islam et islamisme en Occident. Éléments pour un dialogue (PUM), co-écrit avec Ali Belaïdi. Il est également l’auteur de « Quelques remarques sur la liberté d’expression et les questions identitaires » (paru en 2022 dans Cosmopolis 2021-4 et disponible au www.cosmopolis-rev.org/2021-3-4-fr), et de « Wokisme : L’excès de vertu n’est pas une vertu » (paru dans la revue Possibles et disponible au https://revuepossibles.ojs.umontreal.ca/index.php/revuepossibles/article/view/493ieim.uqam.ca/auteur/antonius-rachad/). Il a aussi participé à un projet financé par le programme FODAR (Réseau UQ) sur le thème Asseoir une culture de la conversation.
Courriel: antonius.rachad@uqam.ca
Mathilde Barraband
Mathilde Barraband est professeure en études littéraires à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Cotitulaire de la chaire France-Québec sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression (COLIBEX), directrice du laboratoire de recherche « L’art en procès » (www.uqtr.ca/art-en-proces), elle consacre ses travaux à la liberté de création en France et au Québec. Elle a aussi publié plusieurs études sur les rapports entre art et droit, sur la littérature contemporaine française et québécoise, sur l’histoire littéraire et la réception du corpus contemporain par l’université. Codirectrice de la revue Tangence de 2011 à 2017, elle est membre du Conseil de l’Association internationale des études françaises (AIEF, Paris), du Centre de recherche Figura sur le texte et l’imaginaire (UQAM), du Centre de recherche interuniversitaire de la littérature et la culture québécoises (CRILCQ) et du Champ d’études sur le roman et du Champ d’étude sur le récit actuel et contemporain (CERACC, Sorbonne nouvelle).
Katerine Belley-Murray
Katerine Belley-Murray est enseignante de journalisme à l’École supérieure en art et technologie des médias. En 2008, après avoir complété des études en ATM, elle a obtenu un baccalauréat de l’Université du Québec à Chicoutimi avec majeure en science politique et mineure en rédaction-communication. Elle détient également une maîtrise en Études et interventions régionales de l’UQAC.
Mme Belley-Murray a été journaliste pendant 10 ans pour le journal Le Quotidien. Elle a été membre du conseil d’administration de Conseil de presse du Québec de 2013 à 2016, et s’implique maintenant au conseil d’administration du Centre québécois d’éducation aux médias et à l’information (CQÉMI). Elle s’intéresse particulièrement aux questions relatives à la liberté d’expression qui interpellent la liberté de presse. Ainsi, le plus récent classement mondial de Reporters sans frontières (document qui présente les conditions d’exercice du métier de journaliste dans 180 pays et territoires) met en évidence les difficultés auxquelles les journalistes font face dans l’exercice de leur métier. La situation est en effet évaluée comme « très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 pays, et “problématique” dans 55 autres. Elle était bonne ou plutôt bonne dans 52 États. Ayant œuvré comme journaliste, Mme Belley-Murray est consciente du fait que même si la situation est considérée comme étant bonne au Canada, on ne constate pas moins des pressions politiques et économiques visant à influencer certains choix éditoriaux. C’est donc essentiellement à partir de son expérience pratique qu’elle contribue à réfléchir sur ces enjeux.
Arnaud Bernadet
Arnaud Bernadet est professeur au département des littératures de langue française, de traduction et de création de l’Université McGill depuis 2010. Formé à la linguistique française et à l’épistémologie littéraire, ses travaux portent sur le langage, la littérature et l’art, les enjeux culturels et politiques des œuvres de création. Ces dernières années, il a participé activement aux débats publics sur la liberté d’expression en intervenant dans les médias au Québec et à l’étranger (Radio-Canada, Le Devoir, La Presse, Affaires Universitaires, Mediapart). En collaboration avec Isabelle Arseneau, il a soumis un mémoire (2021) à la Commission scientifique et technique sur la reconnaissance de la liberté académique en milieu universitaire et fait paraître chez Liber Liberté universitaire et justice sociale (2022). Il a aussi publié divers articles sur le courant dit woke, la cancel culture, les mots tabous, l’écriture inclusive, les politiques d’équité et de diversité.
S’il est vrai que dans les sociétés ouvertes la liberté d’expression désigne à la fois un droit et un concept juridique, c’est aussi sous l’angle de la capacité expressive des discours et des œuvres de création que peut être saisie une telle question. En effet, cette capacité expressive des discours et des œuvres se mesure d’abord au texte culturel dans son ensemble : elle prend sens dans le champ du dicible, entre ce qui se dit et ne se dit pas au sein d’une société, des idées, des représentations et des valeurs qui y circulent. C’est pourquoi une telle approche engage en premier lieu un diagnostic de l’état de la conversation démocratique, que d’aucuns disent de plus en plus polarisée sous l’influence des médias sociaux en raison de conflits autour de la religion, de l’identité nationale, des inégalités sociales et raciales. Elle oblige ensuite à réfléchir aux rapports entre langage et éthique, et aux enjeux promus autour de l’idée de « justice linguistique », que ce soient dans les termes de l’offense et de la reconnaissance dans le cas des minorités, ou plus largement de l’utopie d’une communication inclusive. Cette approche considère pour finir l’incidence du texte culturel sur la littérature et les arts, aux prises avec de nouvelles techniques de contrôle idéologique voire des pratiques de censure.
Courriel:arnaud.bernadet@mcgill.ca
Mouloud Boukala
Titulaire d’une Chaire de recherche du Canada sur les médias, les handicaps et les (auto)représentations (CRCMHA), Mouloud Boukala inscrit ses recherches au sein d’une anthropologie des médias, privilégiant l’étude des situations de handicap et d’(auto)représentations du handicap au cinéma, à la télévision et en bande dessinée. Mouloud Boukala travaille également sur la mobilité et la négociation avec l’espace urbain à l’aide d’outils numériques. Ses recherches portent sur les perceptions et les pratiques de l’environnement (physique et numérique) en ayant recours à un oculomètre (eye tracker).
Ses recherches portent sur l’approfondissement de la réflexion d’ordre sociétal sur la question des liens entre les (auto)représentations du handicap et la participation sociale et citoyenne des personnes en situation de handicap. Elles contribuent à une meilleure compréhension des expressions des personnes en situation de handicap dans les médias (cinéma, télévision, bande dessinée, etc.). Il s’agit de mieux appréhender pourquoi et comment les représentations médiatiques des personnes en situation de handicap sont agissantes dans l’espace social et d’observer les processus menant les groupes concernés à se créer leur propre offre culturelle faute d’en trouver d’accessible ou d’adéquate pour eux. La liberté d’expression est intimement liée à la représentativité de ceux qui s’expriment et aux modalités assurant l’accessibilité de l’expression.
Courriel:boukala.mouloud@uqam.ca
Ryoa Chung
Ryoa Chung est co-Directrice du Centre de Recherche en Éthique (CRE) qui regroupe des membres de sept universités québécoises. Elle est professeure titulaire au département de philosophie et enseigne l’éthique médicale à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Ses champs de recherche portent sur l’éthique des relations internationales, les inégalités de santé, la philosophie politique et féministe.
Ses articles (en solo ou avec co-auteurs) ont paru dans des revues telles que Journal of Social Philosophy, Public Health Ethics, Revue internationale de sociologie, Canadian Journal of Philosophy, Journal of Medical Ethics, Journal of Human Rights Practice, The Lancet. Ryoa Chung a co-dirigé l’ouvrage Éthique des relations internationales (Presses universitaires de France, 2013). Elle co-dirige un ouvrage collectif Forced Migration and Health Justice sous contrat pour Oxford University Press et écrit un livre en français intitulé Philosophie politique et inégalités de santé.
Depuis 2017, Ryoa Chung est collaboratrice régulière pour « Les Éclaireurs », « Plus on Lit » et « Moteur de recherche » à Radio-Canada Ici Première et discute de questions philosophiques ou d’enjeux sociaux du point de vue de l’éthique publique.
Ryoa Chung est membre de l’équipe de la Chaire franco-québécoise LIBEX sur les enjeux de la liberté d’expression. Elle s’intéresse aux questions de philosophie politique que les débats sur la liberté d’expression soulèvent, notamment sous l’angle des communautés marginalisées et des inégalités d’accès aux positions d’autorité (épistémique, médiatique, économique et politique).
Anne-Marie Gingras
Après un doctorat effectué à l’Institut d’études politiques de Paris, Anne-Marie Gingras a occupé plusieurs fonctions, dont celles d’adjointe législative à la Chambre des communes, enquêtrice à la Commission canadienne des droits de la personne et conseillère en recherche et développement au ministère des Communautés culturelles et de l’Immigration. En 1992, elle devient professeure en science politique à l’Université Laval et en 2012, elle intègre l’UQAM. Ses intérêts de recherche portent sur la communication politique : liberté d’expression, régulation des technologies numériques, représentation médiatique des femmes politiques, entre autres. Elle a publié Médias et démocratie : le grand malentendu (1999, 2003, 2009) et dirigé plusieurs ouvrages, dont Histoires de communication politique. Pratiques et état des savoirs (2018).
Son intérêt pour la liberté d’expression s’inscrit dans des préoccupations liées à la démocratie et à la communication politique, et sur lesquelles elle réfléchit depuis plus de 20 ans. Elle insiste notamment sur l’importance de la variété et de la diversité des points de vue pour le fonctionnement d’un système politique démocratique digne de ce nom. L’histoire de la communication politique est liée à la lutte pour la liberté d’expression, avec ses dimensions administrative (accès à l’information) et sociale (l’expression de points de vue variés ou dissidents). Elle s’est notamment penchée sur les débats concernant les caricatures de Mahomet (2005-6, 2012, 2015), sur le cas de la radio de Québec CHOI-FM (2004) et sur l’affaire Ward-Gabriel (2021).
Courriel:gingras.anne-marie@uqam.ca
David Koussens
David Koussens est professeur à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke où il est titulaire de la Chaire de recherche Droit, religion et laïcité. Ses travaux analysent la pluralité des discours sur le religieux et sur la laïcité, ainsi que leurs médiations juridiques dans plusieurs espaces francophones. Il mène ses recherches au Centre de recherche Société, Droit et Religion de l’Université de Sherbrooke (SoDRUS) et au Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ). Il est également membre associé à l’étranger du Groupe-Sociétés-Religions-Laïcités du CNRS. Il a publié Secularism(s) in Contemporary France (Springer, 2023) et L’épreuve de la neutralité (Bruylant, 2015). Il a récemment codirigé Le paradoxe évangélique (Presses de l’Université Laval, 2022), Religion, Law and the Politics of Ethical Diversity (Routledge, 2021) et Nouveaux vocabulaires de la laïcité (Classiques Garnier, 2020). Il est vice-président de la Corporation canadienne des sciences religieuses.
Il s’intéresse notamment aux processus par lesquels la liberté d’expression est, au cours des trente dernières années, devenue une liberté étroitement associée au principe de laïcité dans plusieurs sociétés occidentales. Si une telle association a été formulée dès la fin des années 1980 lorsque l’ayatollah Khomeini avait prononcé une fatwa contre l’écrivain Salman Rushdie, ce sont les attentats terroristes commis en France et en Belgique contre des journalistes, musées ou enseignants qui ont récemment remis la liberté d’expression au centre des préoccupations laïques. Ces débats ne se sont pas cantonnés à l’Europe et ont reçu un large écho au Québec, notamment par voie de presse, mais également dans les milieux universitaires. Il entend ainsi investiguer le parcours de la liberté d’expression en tant que liberté laïque au cours des trente dernières années dans les sociétés francophones, tout particulièrement au Québec, en Belgique et en France.
Courriel: David.Koussens@USherbrooke.ca
Michaël La Chance
Philosophe (Ph.D. Paris-VIII) et sociologue (DEA, EHSS Paris) de formation, essayiste et poète, Michaël La Chance est professeur titulaire de théorie esthétique et d’histoire de l’art à l’Université du Québec à Chicoutimi. Chercheur CELAT, membre du comité de la revue Inter Art Actuel, à Québec, spécialisé dans les arts de la performance, il a publié nombre d’essais sur la censure et la photographie contemporaine, la poésie devant le trauma, la cyberculture et le cinéma, la répression juridico-policière dans les arts biotechnologiques, etc. Il a tout récemment reçu un prix d’excellence de la critique 2015 décerné par la SODEP. Michaël La Chance a également publié 7 recueils de poésie et autant de proses : dont [mytism̪] L’archè-originaire Terre ne se meurt pas, Triptyque 2009, finaliste prix de poésie de l’Académie des lettres 2010) ; Épisodies, La Peuplade, 2014 a reçu le Prix Ringuet de l’Académie 2015, Crapaudines, Triptyque, 2015, s’est mérité la Mention d’excellence des Écrivains francophones d’Amérique. Plusieurs fois finaliste au Prix du Gouverneur Général du Canada dans la catégorie essai, dont récemment pour L’épine empourprée, Triptyque, 2019. Membre du Cercle d’excellence de l’Université du Québec, depuis 2016.
Pour Michaël La Chance, la liberté d’expression c’est la liberté d’expérimenter dans le champ de la création artistique, d’explorer les possibilités expressives dans les médias et les cultures, avec les problèmes soulevés par la censure, l’appropriation, la décolonisation. Il est question de la surveillance des artistes et la subversion politique, la pornographie et la représentation du corps, la propagation numérique et l’instrumentalisation de la culture. Tout récemment il signait le catalogue de l’exposition « Porno-politique » de l’artiste Piotr Pavlenski (Londres, octobre 2022).
Il a dirigé des dossiers de la revue INTER Art Actuel sur la censure, la subversion, les limites de l’expression artistique, « Vasarely, la démocratisation culturelle et les artisans du progrès », Inter Ar Actuel, 134, printemps 2020, p. 54-61 ; « Éclairage de Piotr Pavlenski : un manifeste révolutionnaire » Inter Ar Actuel, 133, automne 2019, p. 18-24 ; « Le déclin de l’exception artistique : chasse au monstre créateur », Inter Art Actuel, 132 dossier « L’exception artistique » (dirigé par Michaël La Chance), printemps 2019, p. 2-6 ; « Appropriations culturelles et cercles d’empathie. Le contrecolonialisme moral et ses dérapages », Inter Art Actuel, 126 dossier « Risques et dérapages 1/2 », mai 2017, p. 4-10 ; « Détournement, imposture, falsification », Inter Art Actuel, no. 117, p. 2-4.
Courriel:Michael_LaChance@uqac.ca
Louis-Phillipe Lampron
Louis-Philippe Lampron est professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval, chercheur régulier au sein du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ) et co-porte-parole du Groupe d’étude en droits et libertés de la Faculté de droit de l’Université Laval (GEDEL). Ses intérêts de recherche portent, en général, sur la protection des droits humains au Canada et au niveau international. Au cours des dernières années, le professeur Lampron s’est particulièrement intéressé aux enjeux juridiques liés à la mise en œuvre des libertés fondamentales et du droit à l’égalité, sujets à propos desquels il est fréquemment intervenu publiquement et a publié plusieurs articles de même que les ouvrages Maudites Chartes : 10 ans d’assauts contre la démocratie des droits et libertés (2022) et La Hiérarchie des droits – convictions religieuses et droits fondamentaux au Canada (2011).
Depuis le début de ses études doctorales, Louis-Philippe Lampron a concentré ses travaux sur les problématiques sous-jacentes à la reconnaissance et la mise en œuvre des libertés fondamentales au sein des démocraties libérales. À ce titre, il s’est intéressé de près aux objets de protection et limites acceptables aux libertés d’expression, de conscience et de religion et d’association. Depuis l’émergence du concept « d’ère post-factuelle », dans laquelle nos sociétés seraient entrées avec l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis en 2016 et qui se trouve être alimentée par le développement de technologies de communication mues par l’intelligence artificielle générative, il s’intéresse plus particulièrement à la liberté d’expression – et ses corollaires institutionnels – et aux nécessaires mutations que ces changements socio-politiques sont susceptibles d’imposer à nos conceptions des limites acceptables à l’exercice de cette liberté fondamentale, inextricablement liée à l’idée même de démocratie.
Normand Landry
Normand Landry est au professeur au Département Sciences humaines, Lettres et Communication de l’Université TÉLUQ. Il est également titulaire de la Chaire de recherche du Canada en éducation aux médias et droits humains. Les recherches qu’il a menées l’ont amené à participer à des sommets internationaux organisés sous l’égide des Nations Unies, à intervenir auprès de groupes parlementaires et à s’investir auprès de groupes de la société civile. Ses travaux se concentrent sur l’éducation aux médias, les droits de la communication, l’intimidation judiciaire, ainsi que sur la communication et les mouvements sociaux. Normand Landry est membre du Centre pour l’étude de la citoyenneté démocratique, le Groupe de recherche en communication politique, et le Centre de recherche interdisciplinaire sur la communication, l’information et la société.
Il s’intéresse aux enjeux associés à la liberté d’expression depuis plus d’une quinzaine d’années. Il a d’abord consacré une thèse de doctorat et publié un livre (Écosociété, 2012) sur les poursuites-bâillons et le musèlement judiciaire des discours publics. Il travaille depuis sur les impacts des médiatiques technologiques sur les capacités expressives des citoyens et l’organisation des débats publics (Presses de l’Université du Québec, 2013; 2022).
Courriel:normand.landry@teluq.ca
Dominique Leydet
Dominique Leydet est professeure titulaire de philosophie à l’Université du Québec à Montréal et directrice du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ). En théorie de la démocratie, elle travaille sur les enjeux liés à la délibération publique et au parlementarisme. Elle a publié ses travaux, notamment, dans le Journal of Political Philosophy, European Journal of Political Theory et Representation. En 2020, elle a coordonné, avec Naïma Hamrouni, la publication du numéro thématique de la revue Éthique publique : « Débats publics sur sujets sensibles : risques et défis ». En philosophie du droit, elle s’intéresse au pluralisme juridique, dans le contexte des rapports de l’État canadien aux peuples autochtones. Elle a traduit, avec Geneviève Motard et Geneviève Nootens, Canada’s Indigenous Constitution de John Borrows, traduction parue en 2020 aux Presses de l’Université du Québec sous le titre La constitution autochtone du Canada. Elle a également publié des articles sur cette thématique dans le University of Toronto Law Journal et dans Recherches Amérindiennes au Québec.
Elle s’intéresse à la liberté d’expression dans la perspective de la théorie de la démocratie et plus particulièrement des théories délibératives contemporaines. À quelles conditions le débat public peut-il contribuer à un processus de formation de l’opinion et de la volonté publiques qui ait un caractère délibératif ? Si la liberté d’expression est généralement considérée comme une condition nécessaire à la possibilité d’un débat public éclairé, les travaux de plusieurs chercheurs et chercheuses ont permis de souligner les impacts importants d’un accès inégal de groupes et de personnes marginalisés à un débat public nécessairement médiatisé. Dans les circonstances, on ne saurait se satisfaire de la conception classique de la liberté d’expression en termes de libre marché des idées et le lien entre liberté d’expression et démocratie doit être pensé à nouveaux frais.
Marie-Ève Melanson
Marie-Ève Melanson est professeure au Département de sciences des religions de l’UQAM depuis 2023. Elle s’intéresse à l’interaction entre la religion, le droit et la politique, particulièrement en contexte canadien. Ses travaux de recherche récents portent sur les réactions des nouveaux mouvements religieux aux interventions de l’État et aux décisions de justice, la situation des Ouïghours en diaspora et la jurisprudence canadienne en matière de liberté de religion.
Son intérêt pour la liberté d’expression est principalement lié à ses travaux sur la liberté de conscience et de religion. Dans ses recherches actuelles, Marie-Ève examine d’une part les stratégies des groupes chrétiens conservateurs au Canada pour faire valoir leurs intérêts lors de litiges et de projets de loi faisant émerger des questions liées à la reconnaissance de l’égalité des personnes LGBTQ+. D’autre part, elle s’intéresse au discours laïque par le biais duquel la liberté de conscience est mobilisée comme un droit de ne pas être exposé à la diversité sexuelle et de genre, notamment dans le contexte des cours d’éducation à la sexualité à l’école primaire.
Courriel : melanson.marie-eve@uqam.ca
Ina Motoi
Ina Motoi Ph. D. est professeure à l’École de travail social de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue depuis 2003. Ses recherches s’inscrivent dans un mouvement de réflexion et d’expérimentation qui vise le développement du pouvoir d’agir des citoyens autour de leur droit de réfléchir par eux-mêmes et de s’exprimer librement tout en élaborant une compréhension intersubjective de la démocratie. Elle a notamment publié « Quelle pensée critique pour quel travail social dans le ‘royaume’ de la rectitude politique? » dans le numéro de la revue Sociographe intitulé « Approches de chercheurs dans le travail social », sous la direction de Catherine Tourrilhes et Nadia Veyrié, et le chapitre « Pour un travail social critique dialogique. Perspective de développement de la pensée critique dans les groupes de pairs en travail social comme rapports sociaux directs, tissés serrés, aux savoir« , en collaboration avec Marie-France Daniel, paru dans Pensées disciplinaires et pensée critique : enjeux de la spécificité et de la transversalité pour l’enseignement (Groupéditions), sous la direction de Mathieu Gagnonet Abdelkrim Hasni. En ce qui concerne la pensée critique et le visionnement médiatique, elle a notamment publié l’article « Désinscription du mot propagande des démarches de sensibilisation dans le champ social », dans la revue Folia literaria Romanica, animée par la Chaire de Philologie romaine de l’Université de Łódź, Urzad Miasta Lodz, Oficyna Wydawnicza LEKSEM ; « Partialité du multiculturalisme », dans Multiculturalism in the Context of Contemporary Forms of Propaganda, sous la direction de Ligia Tomoiaga et Anamaria Falaus ; « Émigration et immigration, les deux côtés de la mise en scène d’une langue de bois médiatique » avec Ana-Daniela Farcas et Agnieszka Woch, dans Buletin ştinţific, Fascicula filologie, seria A, vol. XXXI ; et le Guide de visionnement critique des médias, tome 1, en collaboration avec Alexandre Beaulieu et Mathieu Gagnon aux PUQ.
Courriel:ina.motoi@uqat.ca
Christian Nadeau
Christian Nadeau enseigne l’histoire des idées politiques, la philosophie morale et politique contemporaine et l’éthique de l’environnement au département de philosophie de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur la question de la responsabilité collective dans un contexte de crise et sur les conditions de la délibération démocratique. Militant pour la justice sociale et la démocratie, ancien président de la Ligue des droits et libertés, Christian Nadeau intervient régulièrement dans les journaux, à la radio et à la télévision.
Je prépare en ce moment un livre d’intervention pour le grand public au sujet des rapports entre obligation de loyauté à l’égard de l’employeur et du droit à la liberté d’expression. Je m’intéresse également aux rapports entre justice sociale et liberté d’expression, notamment chez les groupes les plus vulnérables de la société.
Courriel:christian.nadeau@umontreal.ca
Pierre Noreau
Pierre Noreau est professeur à la Faculté de droit de l’Université de Montréal et chercheur au Centre de recherche en droit public dont il a été le directeur de 2003 à 2006. Il œuvre principalement dans le domaine de la sociologie du droit. Pierre Noreau a été président de l’Association francophone pour le savoir (l’ACFAS) de 2008 à 2012. Ses travaux portent sur le fonctionnement et l’évolution du droit contemporain, la déontologie judiciaire et l’accès au droit et à la justice. Pierre Noreau est directeur scientifique du projet Accès au droit et à la justice (adaj.ca).
La liberté d’expression est au fondement de la délibération et c’est la raison pour laquelle elle participe du principe démocratique. Dans un contexte où la légitimité des institutions représentatives atteint ses limites, revenir aux fondements de la participation et de la délibération publique est la condition d’une renouvellement des institutions politiques et de notre communauté de destin.
Martin Papillon
Martin Papillon est professeur titulaire au Département de science politique à l’Université de Montréal et directeur du Centre de Recherche sur les Politiques et le Développement Social (CPDS). Ses recherches portent sur la citoyenneté, la participation politique et le fédéralisme en contexte de pluralisme identitaire. Ses travaux récents s’intéressent aux relations entre les peuples autochtones et les États coloniaux, en particulier dans le contexte de la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Il s’intéresse aussi aux transformations de la citoyenneté et des modalités du vivre ensemble à l’aune des débats sur pluralisme identitaire au Québec et notamment à la mobilisation de la liberté d’expression dans ces débats.
Courriel:martin.papillon@umontreal.ca
Maryse Potvin
Politologue et sociologue de formation, Maryse Potvin est professeure titulaire en sociologie des rapports ethniques et de l’EDI (équité, diversité, inclusion) en éducation à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle est cotitulaire de la Chaire de recherche France-Québec sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression (COLIBEX). Fondatrice en 2013 du Réseau International Éducation et Diversité et de l’Observatoire formation, diversité et équité, elle est aussi membre de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent et de l’équipe Recherche et Action sur les Polarisations Sociales (RAPS). Depuis plus de 25 ans, ses travaux abordent les rapports ethniques, les mutations du néonationalisme québécois, le racisme, le populisme, les enjeux identitaires et les droits, à la fois dans les politiques et pratiques institutionnelles, les discours sociaux et médiatiques lors des polémiques publiques, l’expérience sociale des jeunes racisés et la formation/l’éducation antiracistes, inclusives, interculturelles et aux droits et libertés. Elle est auteure et coauteure de plus de 200 publications, dont les ouvrages La diversité ethnoculturelle en éducation. Théorie et pratique (2016, 2021), Le développement d’institutions inclusives en contexte de diversité (2013), Crise des accommodements raisonnables. Une fiction médiatique ? (2008), La 2e génération issue de l’immigration. Une comparaison France-Québec (2007), L’individu et le citoyen dans la société moderne (2000), Le racisme au Québec (1996). Elle a agi comme experte pour plusieurs affaires judiciaires ou organismes (Commission européenne, Commission Bouchard-Taylor, Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, UNICEF-Canada, ministères de l’Immigration et de l’Éducation, municipalités et milieux éducatifs).
Claude Proeschel
Claude Proeschel est maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches en science politique à l’Université de Lorraine, et chercheure au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (EPHE-CNRS). Elle travaille sur les relations entre religion et politique dans la contemporanéité, et sur la question de la conciliation des éthiques particulières à la norme commune en démocratie. Parmi ses publications récentes :
- « Who draws the line ? la mission impossible du juge laïque, un regard de politiste », Revue Interdisciplinaire d’Études Juridiques, « La laïcité dans la balance. Le juge, quel régulateur des relations entre l’État et les religions ? », 2020/2, vol 85, p. 129-150.
- Religion, Law, and the Politics of Ethical Diversity. Conscientious objection and the contestation of civil norms, Londres, Routledge, 2021 (dir. avec David Koussens et Francesco Piraino).
Michel Roche
Détenteur d’un doctorat en science politique, Michel Roche est professeur dans cette même discipline à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Ses recherches et publications portent principalement sur la Russie, plus particulièrement son système politique, les mouvements sociaux et les rapports de classes, les inégalités régionales et la guerre en Ukraine. Il a notamment publié Thérapie de choc et autoritarisme en Russie : la démocratie confisquée (L’Harmattan, 2000) et Capitalisme, néolibéralisme et mouvements sociaux en Russie (M Éditeur et Syllepse, 2015). Il s’intéresse également à la politique québécoise au sujet de laquelle il a rédigé un essai dont la publication est attendue en 2023 et qui a pour titre : La question nationale, une question sociale.
Ses intérêts pour les questions liées à la liberté d’expression se sont d’abord manifestés à l’époque de la perestroïka de Gorbatchev alors que ce dernier libérait la parole avec sa politique de glasnost (transparence), une réforme qui impliquait la liberté de critiquer le régime et la révision de l’histoire en accordant la pleine liberté académique aux chercheurs concernés. Depuis quelques années, s’autodéfinissant comme un pur glasnostique, Michel Roche a tourné son regard vers les nouvelles formes de censure qui affectent les sociétés occidentales, notamment en participant à un ouvrage collectif ayant pour titre : Identité, « race », liberté d’expression : perspectives critiques sur certains débats qui fracturent la gauche (PUL, 2021).
Courriel:mroche@uqac.ca
Hervé Saint-Louis
Hervé Saint-Louis est professeur agrégé en médias émergents à l’Université du Québec à Chicoutimi. Il se spécialise dans les domaines de l’interaction humain-machine, et du droit et des politiques de l’information. Ses recherches portent sur l’authentification, les assistants virtuels, la sécurité utilisable et la confidentialité, et la cancel culture. Il est aussi un animateur-bédéiste.
Il s’est d’abord intéressé à la liberté d’expression en regard des enjeux de répression et de censure des caricaturistes et des dessinateurs de bande dessinée. Il s’est récemment intéressé au phénomène de la culture du bannissement, sur lequel il a publié un texte intitulé “Understanding cancel culture: Normative and unequal sanctioning” paru dans First Monday et disponible au https://firstmonday.org/ojs/index.php/fm/article/view/10891
Courriel:h1slouis@uqac.ca
Joseph Yvon Thériault
Joseph Yvon Thériault est professeur retraité de sociologie à l’Université du Québec à Montréal et professeur émérite de l’Université d’Ottawa (où il a travaillé de 1978 à 2008). À l’Université d’Ottawa, il a notamment fondé et dirigé le Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités (CIRCEM); il y a également été titulaire de la Chaire de recherche Francophonie et identité. À l’Université du Québec à Montréal, il a été titulaire de la Chaire de recherche du Canada en mondialisation, citoyenneté et démocratie (2008-2015). Il a été élu membre de la Société Royale du Canada en 2004, et est Fellow de la Fondation Trudeau depuis 2008.Ses travaux portent sur les tensions en démocratie entre les identités individuelles et les identités collectives, notamment les mouvements sociaux et le nationalisme. Ces tensions qu’il perçoit comme indépassables sont le socle de l’aventure des démocraties modernes. C’est aussi à l’aune de ce questionnement qu’il a étudié les identités des sociétés francophones d’Amérique (Québec, Acadie, Francophonie canadienne). Il vient de publier (en collaboration avec François Olivier Dorais et Jean-François Laniel) L’autre moitié de la modernité. Conversation avec Joseph Yvon Thériault (PUL. 2020) et Sept leçons sur le cosmopolitisme (Québec Amérique 2019). Parmi ses nombreuses autres publications, rappelons, Critique de l’américanité : mémoire et démocratie au Québec (2002-Prix de la Présidence de l’Assemblée nationale du Québec, Prix Richard Arès); Faire société. Société civile et espace francophone (2007) et plus récemment Évangéline : contes d’Amérique (2013), Prix Éthier Blais et finaliste, Prix du Gouverneur général).
Son intérêt pour la liberté d’expression s’inscrit dans l’esprit de ses travaux sur la démocratie, et notamment la question de savoir si la démocratie permet de tout dire. En effet, la démocratie moderne est un régime de liberté, sans autre vérité que celle qui émane de la parole publique. Elle semble reposer sur une liberté d’expression absolue. Mais la démocratie moderne est aussi un régime qui vise l’égalité citoyenne. Or, la liberté d’expression n’est pas égalitaire; elle doit être régulée pour satisfaire une parole égalitaire et un agir politique. Cette question de l’éga-liberté présente pour Joseph Yvon Thériault un double intérêt: elle s’inscrit dans une réflexion sur l’histoire des idées, d’une part; et elle concerne aussi l’action des mouvements sociaux (du mouvement ouvrier aux revendications identitaires contemporaines) qui ont souvent tendance à privilégier l’égalité sur la liberté, d’autre part.
Courriel:theriault.joseph_yvon@uqam.ca
Stéphanie Tremblay
Stéphanie Tremblay est sociologue de formation et professeure au département de sciences des religions de l’UQAM depuis 2016. Ses travaux de recherche, qui incluent souvent un volet « terrain », portent sur trois principaux axes : 1) La laïcité, le monde scolaire et les rapports aux savoirs ; 2) L’imaginaire religieux et les transformations du catholicisme culturel; et 3) Les croyances minoritaires et les théories du complot. Présidente de la Société québécoise pour l’Étude de la religion (SQER), chercheure régulière au Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ) ainsi qu’au sein de l’Équipe Recherche et Action sur les polarisations sociales (RAPS), ses travaux ont fait l’objet d’une vingtaine d’articles scientifiques et ont donné lieu à deux monographies : Les écoles juive, musulmane et Steiner : pluralité des voies éducatives (PUQ, 2014) et École et religions : Genèse du nouveau pari québécois (Fides, 2010).
Son intérêt sur la liberté d’expression est principalement lié à ses travaux en cours sur la réception des jeunes aux théories du complot ainsi qu’à leurs rapports aux savoirs scientifiques et leur épistémologie personnelle, qui laissent voir la prévalence d’une vision extensive de la liberté d’expression articulant à la suprématie des droits individuels, une vision romantique de la liberté et une critique ultramoderne des institutions. Ces pistes semblent des voies à explorer pour mieux saisir l’évolution générationnelle des usages sociaux et discursifs de la liberté d’expression, la perception des marges et de la normalité ainsi que les justifications morales de la liberté d’expression ou de ses limitations lors de débats sociaux ou politiques. En ce sens, les transformations récentes de la liberté d’expression au sein des débats publics sur la laïcité dans les sociétés sécularisées présentent d’intéressantes études de cas.
Courriel:tremblay.stephanie.2@uqam.ca
Élisabeth Vallet
Élisabeth Vallet est professeure agrégée au CMRC-Saint Jean, directrice de l’Observatoire de géopolitique de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques, professeure associée au Département de géographie de l’UQAM et membre de l’équipe du programme Borders in the 21rst century/ (Université de Victoria). Elle est également chroniqueuse régulière pour le Réseau national canadien (Radio-Canada) ainsi que pour le journal Le Devoir. Elle a reçu le prix Richard Morrill Outreach Award décerné par le groupe de spécialité en géographie politique de l’AAG et est Fellow du CIC. Ses recherches actuelles portent sur les frontières et la mondialisation, la gouvernance des frontières et les clôtures frontalières.
Vivek Venkatesh
Vivek Venkatesh est cinéaste, musicien, conservateur, chercheur et chercheur-créateur. Il est co-titulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents (UNESCO-PREV) et co-directeur du regroupement stratégique Centre d’études sur l’apprentissage et la performance (CEAP) à l’Université Concordia, où il est professeur titulaire de pratiques inclusives en arts visuels et directeur du Département d’éducation artistique dans la Faculté des beaux-arts.
Vivek est spécialiste dans le renforcement de la résilience des communautés dépossédées par une approche pédagogique résolument publique. Depuis 2014, il a reçu plus de $10 millions en subventions et contributions financières comme chercheur principal ou co-chercheur principal. Il a publié et présenté près de 70 articles scientifiques évalués par des pairs, et a organisé et participé à plus de 25 festivals, installations artistiques et concerts en Amérique du Nord et en Europe. Son plus récent film « Where in the Hell is the Lavender House? The Longmont Potion Castle Story » a été distribué internationalement en 2020 par 1091 Media. Il est guitariste, bassiste et compositeur dans trois groupes de musique dont « Landscape of Hate » , « Landscape of Hope », et « Halka ».
Jean-Philippe Warren
Membre de la Société royale du Canada et codirecteur de l’axe de recherche « Démocratie et pluralisme » du Centre interdisciplinaire de recherche sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ), Jean-Philippe Warren est professeur à l’Université Concordia. Il est l’auteur de plus de 300 d’articles sur un large éventail de sujets liés au développement du Québec. Il a également contribué à la vulgarisation des connaissances scientifiques par des collaborations avec les médias, les institutions publiques (musées, bibliothèques, etc.) et le gouvernement (ministère de la Justice, OQLF). Au cœur de ses recherches se trouve une tentative de développer une compréhension du passé et du présent qui englobe les multiples dimensions du peuple québécois. Au fil des ans, il a reçu de nombreux prix et distinctions. Il a notamment remporté le Prix littéraire du Gouverneur général (2015) dans la catégorie essai, ainsi que le Prix du Canada du meilleur livre savant en sciences humaines et sociales (2019).
Jean-Philippe Warren s’intéresse au lien entre la politique et l’épistémologie scientifique. À cet effet, il a publié quelques textes portant sur les liens entre engagement et science, dont, en 2003, L’Engagement sociologique, aux Éditions du Boréal.
Courriel:jean-philippe.warren@concordia.ca