Publié le 17 octobre 2024
Incursion dans un Rallye pro-Trump : comme une visite dans une foire commerciale usée
Par Louis-Philippe Lampron
Au cœur d’un séjour de recherche aux États-Unis pour travailler sur l’impact de la désinformation (survitaminée par l’essor des logiciels d’intelligence artificielle générative) sur les institutions nécessaires à la vie démocratique au sein des sociétés libérales, je suis avec une grande attention tout ce qui a trait à l’actuelle campagne électorale américaine. Dans ce contexte, j’étais ravi d’avoir la chance d’assister à un rallye organisé par la campagne Trump-Vance, à Scranton (Pennsylvanie), à un peu plus de deux heures de route de ma résidence d’adoption.
Au-delà de la rhétorique et des arguments déployés par l’ex-président qui souhaite le redevenir, qui commencent à être aussi connus que farfelus (les bons jours) et incendiaires (les mauvais), c’est surtout tout ce qui entourait cet événement qui m’intéressait : la sécurité, l’état d’esprit de celles et ceux qui souhaitaient faire partie de l’assistance, les slogans, l’organisation, etc. Évidemment, je ne sais que trop bien ce qu’une participation à un seul événement d’une série a d’anecdotique et le fait que mon expérience ne peut être généralisée aux rallyes qui ont précédé ni à ceux qui auront suivi, mais je trouvais néanmoins très intéressant – considérant la thématique sur laquelle je travaille actuellement – de m’imprégner, à moins d’un mois du scrutin, de tout ce qui permet de témoigner d’un envers du décor.
En peu de mots comme en cent, Donald Trump organise des rallyes, sans discontinuer, depuis près de 10 ans : le premier ayant été organisé dans la foulée du lancement de sa campagne présidentielle, en 2015, il a continué à en tenir régulièrement pendant sa présidence (2016-2020), après sa défaite aux mains de Joe Biden en 2020 et, évidemment depuis qu’il s’est lancé dans l’actuelle campagne présidentielle.
10 ans de rallyes, donc. Et, contrairement à ce qu’on en voit à la télévision ou sur les réseaux sociaux, c’est l’usure du procédé (autant dans l’organisation que chez celles et ceux qui faisaient la file avec moi) qui m’a sauté au visage le 9 octobre. Moi qui ai grandi à Québec, j’ai eu la joie d’aller, une fois par année, passer une journée à Expo-Québec (une foire agricole et commerciale à laquelle on jouxtait toujours une fête foraine bourrée de manèges et de stands de jeux d’adresse pipés pour obtenir de grosses peluches aux couleurs criardes – vous comprendrez où était mon intérêt[1]). Je n’ai pas pu m’enlever de la tête, tout au long de ma présence sur le site, que je participais à une version (très) fatiguée d’une telle foire commerciale – les manèges en moins.
Stands de bébelles et nuages de poussière à l’aréna de quartier
Le rallye auquel je m’étais inscrit ayant lieu en Pennsylvanie, dans l’un des quelques États au sein desquels l’élection présidentielle risque de se jouer concrètement en raison des aléas du collège électoral (les Battleground States[2]), je m’attendais à être confronté à une foule énergique, scandant de manière provocatrice des slogans en faveur de la campagne Trump-Vance – très éloigné, donc, de l’énergie que je ne vois carrément pas se déployer à New York, où la candidate Kamala Harris jouit, dans les sondages, d’une avance de plus de 10 points sur le candidat républicain.
Dans un courriel reçu la veille, on m’avisait que le rallye devait commencer à 13:30 et qu’il était prévu que le président Trump prenne la parole à 15:00. Ne maîtrisant pas encore les aléas du trafic routier new-yorkais, je ne suis finalement pas arrivé sur le site avant 13:30; coincé dans la congestion routière, je me consolais en me disant que si d’aventure je n’arrivais pas à entrer dans l’amphithéâtre (que j’estimais, sans avoir pris le temps de vérifier, devoir minimalement être de la taille du Centre Vidéotron, à Québec), je pourrais très certainement suivre le discours du président Trump sur un écran géant installé à l’extérieur et, qu’au moins, j’allais voir la foule.
Arrivé sur place, après avoir – pour l’anecdote – dû emprunter la President Biden Expressway[3], il n’était pas possible de stationner la voiture à moins d’un kilomètre de l’aréna où se tenait le rallye, le reste de la distance devant se faire à pied. Cette marche s’est déroulée dans un secteur de la ville quasiment fantôme, s’expliquant sans doute par le dispositif de sécurité (les rues donnant accès à l’événement étaient bloquées par des voitures de police) mais, à en croire les mauvaises herbes touffues qui poussaient à même les trottoirs empruntés : pas entièrement.
À ma grande surprise, j’ai finalement découvert que le Riverfront Sports (bâtiment où se déroulait le rallye) n’était pas – comme je l’avais cru – un stade de sport professionnel (comme celui hébergeant, à quelques kilomètres de là, le club-école des Pingouins de Pittsburgh, à Wilkes-Barre[4]), mais plutôt un complexe sportif multisport ayant toutes les apparences d’un aréna de quartier[5].
Entourées de différents stands vendant du matériel promotionnel aux couleurs de la campagne Trump-Vance, les clôtures permettant d’organiser la file de quelques centaines de personnes présentes sur place étaient disposées près de l’entrée du complexe, posées à même le sol d’un stationnement en poussière de pierre soulevée en tourbillon par de courtes, mais fortes, rafales de vent. Outre les tireurs d’élite positionnés sur le toit, on aurait pu croire que les gens faisaient la file pour assister à un match de hockey Midget AAA.
Les slogans crient plus fort que les participants
Une fois dans la file, j’ai (une fois encore) été étonné du calme – voire du silence relatif – qui régnait au sein du groupe de celles et ceux qui attendaient pour entrer. Pas d’éclat de rire, pas d’éclat de voix, pas de slogan qu’on aurait invité les gens à scander ou qui aurait été initié par des membres de la file, pas de musique tonitruante : rien qu’un fond de musique country émanant – je crois – d’un des gigantesques 4×4 stationnés près de l’entrée et les appels des vendeurs de casquette, t-shirts et pretzels/boissons froides. Évidemment, le fait je sois arrivé sur place au moment où le rallye commençait à l’intérieur de l’aréna (d’autres personnalités associées au Parti Républicain devaient y prendre la parole, incluant l’ex-candidat à l’investiture républicaine, Vivek Ramaswamy) explique peut-être ce que j’ai perçu comme un manque d’énergie, mais demeurait très étonnante vu l’imminence du début du discours de l’ex-président.
Dans ce contexte, l’agressivité de plusieurs slogans tapissant les nombreuses affiches et items promotionnels à vendre (ou portés) par des personnes qui attendaient d’entrer tranchaient encore davantage avec l’énergie du groupe avec qui je faisais la queue :
- Never surrender! (avec la photo d’identification judiciaire prise de l’ex-président suite à son inculpation criminelle par un jury à Atlanta, dans le cadre d’un procès pour des pressions électorales visant à faire invalider, en Géorgie, les résultats de l’élection présidentielle de 2020)[6];
- Fight! (en référence aux mots prononcés par l’ex-président dans les minutes qui ont suivi la tentative d’assassinat dont il a été victime, lors d’un rallye à Butler (Pennsylvanie) et avec sa photo, désormais iconique, où il lève le poing alors qu’il est entouré d’agents de sécurité qui tentent de l’escorter hors de la scène)[7];
- Voting Prevents Unwanted Presidency (sorte d’étrange déformation d’un slogan associé à la promotion de la contraception : Birth control prevents unwanted pregnancy);
- I am voting for the felon and the Hillbilly (Référence au fait que le président Trump a été reconnu coupable d’une infraction criminelle dans l’État de New York, le 31 mai 2024, pour laquelle la sentence ne sera pas rendue avant le scrutin présidentiel[8], le 5 novembre et au titre de la biographie de son colistier, J.D. Vance, Hillbilly Elegy)[9];
- Traitor’s Joe (Déformation du nom d’une chaine d’épicerie largement répandue aux États-Unis – Trader’s Joe – avec le prénom de l’actuel président des États-Unis, qu’on accuse de traîtrise);
- Trumpkin (Repiquage de l’affiche du film Halloween, de John Carpenter (1978), avec le visage de l’ex-président en forme de citrouille : celui-ci étant illustré comme aux inventions/exagérations démocrates visant à démoniser le candidat républicain.)[10]; etc.[11].
Mais le slogan qui m’a le plus interpellé, considérant les liens directs avec les préjudices sociaux associés à la désinformation répétée attribuable aux colistiers républicains dans cette campagne, a été celui-ci :
Déjà repérée dans au moins un rallye précédent[12], organisé à New York dans les jours qui ont suivi le seul débat télévisé ayant opposé Donald Trump et Kamala Harris et dans lequel l’ex-président a relayé des allégations non fondées selon lesquelles des immigrants de la ville de Springfield voleraient des animaux de compagnie (chats et chiens) pour les manger[13], la présence de cette affiche controversée (qui serait le fait d’un partisan de Trump et non de la campagne officielle), cristallise de très nombreux problèmes liés aux enjeux de désinformation et aux stratégies permettant de les endiguer.
Le premier de ces problèmes est très certainement celui qui découle du fait qu’aux abords d’un événement officiel organisé par la campagne Trump-Vance, i.e. un rallye au cours duquel l’ex-président doit prendre la parole, et où les participants sont accueillis par des rangées de stands, pancartes et fanions de toutes sortes, il n’est pas possible distinguer entre les messages officiels et les messages diffusés par de simples partisans.
Le deuxième problème d’importance avec ce slogan – au-delà de la nature particulièrement dégradante de ce slogan, qui en détourne un visant à dénoncer les violences policières dont sont victimes les populations racisées aux États-Unis (Black Lives Matter) en faveur de ce qui est, au mieux, une blague portant sur les affirmations répétées de Trump et Vance accordant de la crédibilité à ces allégations non appuyées par des faits – est justement qu’il permet d’illustrer, en une seule image, l’instrumentalisation de l’humour d’une telle manière qu’à justifier une affirmation aussi délétère que celle concernant les immigrants de Springfield. Faut-il rappeler que les menaces à l’encontre des élus de cette petite ville américaine, et plusieurs de ses habitants, ont littéralement explosé dans la foulée de la répétition de ces accusations non fondées[14].
Mais ces deux problèmes sont clairement subsumés par le fait qu’ils s’inscrivent clairement dans une stratégie communicationnelle de la campagne Trump-Vance, initialement décrite par l’ancien conseiller politique de Donald Trump (le sulfureux Steve Bannon) comme celle du Flood the zone with shit[15], est très difficile à contrer dans les paramètres actuels de nos institutions légales et démocratiques.
La liberté d’expression des candidats aux élections étant au cœur du processus démocratique, et devant bénéficier avec raison du plus haut degré de protection offert par cette liberté fondamentale, il est difficile d’envisager des mécanismes juridiques permettant de sanctionner des candidats dont l’agenda, justement, est de brouiller les frontières entre les faits, reconnus et vérifiables, et les faits fantaisistes ou alternatifs[16]. Or, face à l’explosion exponentielle de la capacité d’acteurs mal intentionnés à noyer la zone avec de la merde, par le truchement des nombreuses technologies liées à l’essor de l’intelligence artificielle générative (incluant les deep fakes qui permettent désormais de reproduire à la perfection – pour les sens à tout le moins – les voix et images vidéos de toute personne) : l’inaction (politique comme juridique) n’est pas une option acceptable[17].
Vers 15:00, heure à laquelle le discours du président Trump devait débuter, j’étais encore dans la file avec une petite centaine (au plus) de personnes qui attendaient toujours pour entrer. On nous a alors indiqué que, malheureusement, il fallait fermer les portes et que nous ne serions donc pas en mesure d’entrer. À l’annonce de cette nouvelle décevante, une petite fille de l’âge de mon ainée (plus ou moins 6 ans), qui attendait patiemment tout juste devant moi, a éclaté en sanglots. Comme à chaque fois que je vois un enfant pleurer de déception, depuis la naissance de mon premier enfant : mon cœur s’est instantanément serré.
Quelques minutes plus tard, le candidat républicain à la présidence des États-Unis a débuté son discours, dans son aréna de quartier, en exagérant la taille de la foule qu’il avait devant lui et celle, évidemment, qui avait dû rester à l’extérieur : « This was supposed to be just a little gathering. There is a lot of people outside, trying to get in. »[18]
C’est sans doute la seule et unique fois que Donald Trump aura parlé d’un groupe duquel je fais partie. Et en tant que membre de ce groupe, je confirme qu’on n’était vraiment pas tant que ça et qu’à part la petite fille qui avait l’impression qu’on ne lui permettait pas d’assister au spectacle pour lequel elle avait patiemment attendu, je n’ai pas entendu personne pleurer de n’avoir pas l’occasion d’entrer.
[1] Confronté à une importante baisse de participation au cours de ses dernières années d’existence, cet événement centenaire prit fin en 2015 : VILLE DE QUÉBEC, « Expo-Québec », [en ligne : https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/patrimoine/quartiers/expocite/interet/expoquebec.aspx], (page consultée le 16 octobre 2024).
[2] Tout au long de la campagne, les sondages mettent nez à nez les candidats républicain et démocrate à la présidence dans sept États, soit (en ordre alphabétique) : l’Arizona, la Caroline du Nord, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie et le Wisconsin : Elliott DAVID JR, « 7 States that Could sway the Presidential Election », USA News, 2 octobre 2024,[en ligne : https://www.usnews.com/news/elections/articles/7-swing-states-that-could-decide-the-2024-presidential-election].
[3] Scranton étant la ville de naissance de l’actuel président démocrate, Joe Biden, parfois surnommé Scranton Joe.
[4] Les Pingouins de Wilkes-Barre, de la Ligue américaine de hockey, évoluent au Mohegan Sun Arena (un aréna d’environ 10 000 places), à 32 kilomètres du Riverfront Sports.
[5] Voir le site Web de ce complexe multisportif : https://www.riverfrontsports.com/.
[6] FRANCE-PRESSE, « Donald Trump aurait amassé 7,1 millions de dollars depuis sa photo judiciaire », La Presse, 27 août 2023, [en ligne : https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2023-08-27/donald-trump-aurait-amasse-7-1-millions-de-dollars-depuis-sa-photo-judiciaire.php].
[7] David BAUDER, « In a world of moving pictures, photographs capture indelible moments in Trump assassination attempt”, American Press, 15 juillet 2024, [en ligne: https://apnews.com/article/trump-photo-flag-iconic-bullet-f668b7dcc7b365a319a5daaac582775d].
[8] Michael R. SISAK, Jennifer PELTZ, Eric TUCKER, Michelle L. PRICE et Jill COLVIN, « Guilty : Trump becomes first former US president convicted fo felony crimes », American Press, 31 mai 2024, [en ligne : https://apnews.com/article/trump-trial-deliberations-jury-testimony-verdict-85558c6d08efb434d05b694364470aa0]; et Graham KATES, “Judge delays sentencing in Trump New-York criminal case, pushing decision past election”, CBS News, 7 septembre 2024, [en ligne: https://www.cbsnews.com/news/trump-sentencing-delay-hush-money-case-new-york/].
[9] J.D. VANCE, Hillbilly Elegy: a Memoir of a family and Culture in crisis, London, William Collins, 2018.
[10] Repiquage de l’affiche du film Halloween, de John Carpenter (1978), avec le visage de l’ex-président en forme de citrouille : celui-ci étant illustré comme aux inventions/exagérations démocrates visant à démoniser le candidat républicain.
[11] Soulignons toutefois le t-shirt d’une femme, porté discrètement sous une veste à fermeture éclair, marqué du slogan : Make America Weird Again, (déformation du slogan MAGA classique de Trump en référence à l’une des étiquettes de prédilection dont se sont servis les démocrates pour attaquer la crédibilité de la campagne Trump-Vance depuis la confirmation que c’est la vice-présidente Kamala Harris et le gouverneur Tim Walz qui allaient être les candidats du Parti démocrate pour la campagne présidentielle).
[12] Voir notamment ce tweet de la journaliste Oliya Scootercaster : https://x.com/ScooterCasterNY/status/1836504314069602468.
[13] Voir notamment sur cette question : Elisabeth WOLFE et al, “Vance’s team was told Haitian immigrant rumors were false before debate, Springfield mayor confirms”, CNN, 21 septembre 2024, [en ligne: https://www.cnn.com/2024/09/20/politics/springfield-ohio-vance-campaign-wsj-report/index.html]; Emily NGO, « Trump and Vance’s pet-eating claims pose dilemma for endangered House Republicans », Politico, 17 septembre 2024, [en ligne: https://www.politico.com/news/2024/09/17/ny-house-republicans-migrants-pets-00179394]; Sareen HABESHIAN, “Vance and Trump double down on baseless « eating pets” claim”, Axios, [en ligne: https://www.axios.com/2024/09/11/vance-immigrants-pets-conspiracy-theory].
[14] Rappelons, dans les jours qui ont suivi le dernier débat présidentiel, que les menaces à l’encontre de plusieurs élus habitants de cette petite ville américaine, ont littéralement explosé : Chelsea BAILEY et Chris BOYETTE, « Springfield mayor claims emergency powers to mitigate public safety concerns as threats continue to swarm city », CNN, 19 septembre 2024, [en ligne : https://www.cnn.com/2024/09/19/us/springfield-mayor-emergency-powers-threats/index.html] et Miriam JORDAN, « An Ohio Businessman Faces Death Threats for Praising his Haitian Workers », New York Times, 30 septembre 2024, [en ligne : https://www.nytimes.com/2024/09/30/us/springfield-ohio-haitians-threats.html].
[15] La citation exacte serait : « The Democrats don’t matter. The real opposition is the media. And the way to deal with them is to flood the zone with shit »: Brian STELTER, “This infamous Steve Bannon quote is key to understanding America’s crazy politics”, CNN, 16 novembre 2021, [en ligne: https://www.cnn.com/2021/11/16/media/steve-bannon-reliable-sources/index.html]. Sur la même question, voir également : Sean ILLING, “Flood the zone with shit : How misinformation overwhelmed our democracy”, Vox, 6 février 2020, [en ligne: https://www.vox.com/policy-and-politics/2020/1/16/20991816/impeachment-trial-trump-bannon-misinformation].
[16] En référence à l’affirmation surréaliste de l’attachée de presse de Donald Trump, Kellyanne Conway, qui avait défendu la légitimité d’affirmations fausses sur la taille d’une foule ayant assisté au discours inaugural de celui qui était alors président de la manière suivante : “You’re saying it’s a falsehood. And they’re giving – Sean Spicer, our press secretary – gave alternative facts” [mes caractères gras] : Eric BRADNER, “Conway : Trump White House offered alternative facts on crowd size”, CNN, 23 janvier 2017, [en ligne:« https://www.cnn.com/2017/01/22/politics/kellyanne-conway-alternative-facts/index.html].
[17] Je partage entièrement, sur cet enjeu, la posture du collègue Pierre Trudel dans son (autre) excellente chronique : Pierre TRUDEL, « Des armes contre les violences technologiques », Le Devoir, 15 octobre 2024 [en ligne : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/821681/chronique-armes-contre-violences-technologiques].
[18] REV, Transcription du discours de Donald Trump, au Rallye de Scranton le 9 octobre 2024, [en ligne :https://www.rev.com/blog/transcripts/trump-rally-in-scranton-pennsylvania]. Pour des images de l’arrivée de Trump à l’intérieur du Riverfront Sports, voir cet enfilement de Tweet du journaliste Aaron Rupar : https://x.com/atrupar/status/1844090987490206163.