Publié le 30 octobre 2024
Trump au Madison Square Garden : les institutions démocratiques américaines seront testées le 5 novembre prochain
Par Louis-Philippe Lampron
Le 9 octobre dernier, je m’étais rendu à Scranton pour tenter d’assister à un rallye politique de Donald Trump et m’étais finalement fait refouler à la porte du petit aréna où il se déroulait. J’étais donc très heureux, quelques jours plus tard, de constater qu’un autre rallye se déroulerait à New York à la fin du mois d’octobre et me suis empressé de m’inscrire.
Ce n’est qu’en lisant le texte de Richard Hétu, Que va faire Trump au Madison Square Garden?[1], que j’ai compris que, cette fois, ça n’allait pas se passer dans un aréna de quartier.
L’ombre du rallye pro-nazi de 1939
Quelques jours avant la tenue de ce rallye, l’ancien Chief of staff de Donald Trump (lors de son premier mandat comme président), le général John F. Kelly, a affirmé dans une entrevue explosive qu’il considérait que Trump entrait dans la définition générale d’un fasciste[2]. La candidate démocrate, Kamala Harris, a renchéri dans les jours qui ont suivi et appelé Trump, un fasciste[3]. Toujours controversé, le recours à cette épithète a clairement imposé, autour du rallye à venir, l’ombre du rallye pro-nazi organisé dans le même amphithéâtre en 1939.
Financé par le German American Bund, une organisation qui supportait ouvertement Adolf Hitler et la montée du fascisme en Europe, ce rallye politique a eu lieu au Madison Square Garden le 20 février 1939, quelques mois avant l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie. Organisé autour de la thématique Pro American Rally, cet événement a largement marqué les consciences notamment en raison du racisme des discours qu’on y entendit et de l’inquiétant mélange des genres symboliques qu’on y retrouvait : une immense représentation du premier président américain, George Washington (dont on soulignait l’anniversaire de naissance), étant installée au centre d’une estrade et bordée de drapeaux arborant des croix gammées[4].
Au-delà de toutes les batailles sémantiques autour de la validité, ou pas, de l’étiquette fasciste qu’il est possible de coller aux discours et visées de Donald Trump[5], il est clair – pour moi et bien d’autres – qu’une partie importante de ce que fait et dit le candidat républicain depuis les 10 dernières années est largement incompatible avec le fonctionnement des grandes institutions sur lesquelles toute société démocratique doit reposer (nous y reviendrons). Au-delà de la désinformation endémique susceptible de faire déraper sérieusement la prochaine élection (que ce soit en influençant des électeurs, en amont, ou sapant la confiance de celles et ceux qui auront perdu, en aval), j’espérais que ma présence au rallye allait me permettre d’un peu mieux comprendre les mécaniques communicationnelles en jeu dans le camp trumpiste.
Une marée de casquettes rouges et une foule aussi dense que bigarrée
Plusieurs auteurs parlent, pour décrire la polarisation qui caractérise les débats politiques états-uniens des dernières années, de tribalisation des groupes politiques[6] : dans ce contexte, ne faisant clairement pas partie de la tribu invitée au rassemblement auquel je souhaitais participer (autant par le fait que je ne suis pas américain que parce que je suis en complète opposition avec l’essentiel du programme porté par Trump et ses alliés), j’avais décidé d’être aussi discret que possible.
En arrivant au point d’entrée désigné dans l’invitation, soit au coin de la 33ème rue et de la 6ème avenue, j’ai été frappé par la densité et la diversité de la foule à laquelle je me joignais. Des hommes et des femmes de toutes origines – et de tous âges – en faisaient partie, la plupart d’entre elles et eux arborant la fameuse casquette rouge avec le slogan Make America Great again (et quelques déclinaisons); très éloigné, donc, de l’idée reçue selon laquelle les partisans de Trump seraient essentiellement des hommes blancs dans la force de l’âge. Un homme distribuant des pamphlets haranguait les membres de la foule en disant : What if they cheat again ? et, à plusieurs reprises, quelques personnes ont tenté de faire résonner le slogan « USA! USA! USA! », mais avec un succès mitigé.
Le climat était somme toute tendu : plusieurs de mes voisins de file se lançaient à répétition dans différentes conjectures quant aux chances que nous aurions d’entrer dans l’amphithéâtre considérant le nombre de personnes qui étaient devant nous. Des applaudissements retentissaient, à chaque fois que les services de sécurité laissaient entrer des groupes de quelques centaines de personnes et des sifflements s’élevaient dès que la foule devait à nouveau s’immobiliser.
Après un peu plus de deux heures d’attente, nous avons finalement été admis dans l’enceinte du Madison Square Garden où, alors que nous avons vu apparaître une photographie du candidat républicain sur un écran géant qui nous surplombait, j’ai entendu un jeune homme s’exclamer : I love him so much : he looks like my Grandpa! Quinze minutes plus tard, après avoir dû enjamber la quantité impressionnante de déchets que les premiers admis avaient laissés derrière eux avant d’entrer et passé les détecteurs de métaux, avons pu avoir accès à la section qui nous avait été attribuée : la 400, dans les hauteurs du Garden.
Un défilé de têtes d’affiche pour planter le décor
Une fois que j’ai réussi à me dénicher un siège libre, en plein milieu d’une rangée, j’ai constaté que Rudy Giuliani (ancien maire de New York et avocat de Donald Trump dans le cadre de plusieurs des procès intentés, en 2020, pour contester la validité du scrutin présidentiel) tenait le crachoir. Ça commençait très fort : Giuliani laissant entendre que les démocrates (ou les membres du Deep State, ce n’était pas très clair) avaient tenté d’assassiner Donald Trump[7].
Se succédèrent à la tribune un défilé de têtes d’affiches de la campagne de Donald Trump ayant clairement pour objectif de planter des grandes lignes de communication, favorables à leur candidat. De Dan Scavino à Melania Trump, en passant par Byron Donalds, Elise Stefanik, Mike Johnson, Vivek Ramaswamy, Tulsi Gabbard, Robert Fitzgerald Kennedy Jr, Tucker Carlson, Hulk Hogan et Dr Phil Mc Graw (!!), JD Vance, Dana White et les fils Trump: ils étaient tous de la partie. Alors qu’il était prévu que le rallye dure un peu plus de trois heures : il s’est étiré sur plus de 6 heures!
Il y aurait beaucoup de choses à écrire sur plusieurs contradictions et affirmations surréalistes faites par certains des intervenants[8] de même que sur la légalité – en droit international comme américain – de plusieurs propositions politiques au cœur du programme électoral de Trump (et donc, de la soirée)[9], mais j’ai choisi de limiter mon résumé des grandes lignes argumentatives à celles susceptibles d’affecter la confiance de la population (ou d’une partie de celle-ci) envers les institutions nécessaires au fonctionnement de la démocratie (notamment, les élections, l’état de droit, les médias et la séparation des pouvoirs). Essentiellement, toutes celles et ceux qui ont précédé Donald Trump sur scène sont revenus avec insistance sur :
- La force de leur candidat qui, dans les minutes qui ont suivi la tentative d’assassinat de Butler, en Pennsylvanie, s’est relevé et s’est adressé à la foule en leur demandant, trois fois, de combattre : Fight, Fight, Fight!
- Le fait que les adversaires de Donald Trump, qu’ils soient démocrates ou simplement membres du système, avaient tenté injustement de l’impeacher, de le mettre en faillite, de le condamner, de l’emprisonner et même de le tuer[10];
- Le fait que Donald Trump disait beaucoup de choses, mais que beaucoup de ces choses visaient essentiellement à provoquer ou à faire rire et que donc, elles ne pouvaient être prises au sérieux;
- Un pays – et un système – brisés, que seul Donald Trump pouvait réparer;
- Le fait que les médias traditionnels mentaient à la population;
- Le rappel qu’il était nécessaire que les partisans de Donald Trump votent en masse, de telle manière qu’à l’emporter avec une marge suffisamment importante pour empêcher les démocrates, cette fois, de voler l’élection
Puis, devant une foule chauffée à bloc : Donald Trump a été invité sur scène par sa femme Mélania.
Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas
Comme très souvent, le discours du candidat républicain s’est déroulé en deux temps : dans la première partie, il se contentait de lire le discours sur les deux téléprompteurs devant lui et, dans la seconde, il a commencé à sortir du texte et improviser autour d’anecdotes personnelles et d’attaques spontanées contre certains groupes et personnes qui s’opposent à sa campagne[11].
Au-delà des promesses multipliées quant à l’amélioration des conditions de vie des Américains s’il était élu (Donald Trump allant jusqu’à dire qu’il allait éliminer l’inflation), ce qui a retenu mon attention ont été deux lignes particulièrement dangereuses répétées ad nauseam par l’ex-président dans son discours, soit : 1) le recours à une rhétorique incroyablement délétère concernant l’état du pays et la responsabilité d’ennemis de l’intérieur ou d’ennemis du peuple pour cette situation; et 2) la répétition des mêmes lignes qu’il avait continuellement répétées lors des deux dernières campagnes auxquelles il avait participé concernant son intention de ne pas reconnaître les résultats de l’élection s’il devait la perdre.
S’agissant du premier cas d’espèce, ce n’était pas la première fois qu’on entendait le candidat républicain recourir à l’expression ennemis de l’intérieur pour décrire ses opposants politiques[12]. Pour autant, surtout à la lumière des propos tenus et répétés au préalable par différents orateurs quant au fait que les tenants d’un système corrompu avaient tenté, au cours des années ayant précédé la campagne, d’empêcher le candidat républicain de se porter candidat pour (enfin!) le réformer, il était impossible de ne pas être frappé par la rhétorique littéralement guerrière qu’il déployait. Entre autres choses : Trump a référé à une invasion de migrants[13]; a affirmé que les États-Unis étaient désormais un pays occupé et que son retour à la Maison-Blanche, le 5 novembre, permettrait de célébrer un jour de la libération[14]; que les États-Unis devaient refuser d’être envahis, occupés, débordés et conquis[15]; et que, depuis son entrée en politique, lui et ses partisans se battaient contre les forces les plus sinistres et les plus corrompues de la Terre (!!)[16]
S’agissant des élections, la stratégie déployée était également limpide et en droite ligne de celles déployées en 2016 et 2020 : Trump a donc renchéri sur la table mise par les orateurs précédents et affirmé, à plusieurs reprises, que les sondages montraient que sa campagne était en tête dans tous les Swing States et que l’objectif poursuivi était de défaire Kamala Harris et son agenda lié à la gauche radicale avec une marge écrasante qui serait trop importante pour faire l’objet de tricherie[17].
S’il n’était pas possible, en 2016, de savoir ce qui serait advenu dans l’éventualité où Trump n’avait pas reconnu sa défaite contre Hillary Clinton (puisqu’il a gagné cette élection), ses actions dans les semaines qui ont suivi sa défaite en 2020 (qui ont culminé lors l’attaque contre le Capitole, le 6 janvier 2021) nous donnent maintenant un aperçu clair des dérapages violents qui pourraient survenir dans la foulée du scrutin du 5 novembre si, d’aventure, Donald Trump devait perdre l’élection présidentielle et prétendre, une fois encore, qu’il se l’est fait voler.
Ces dérapages, cette fois, pourraient être alimentés vitesse grand V par la diffusion de Deepfakes montrant de faux actes illégaux commis à l’encontre de boîtes de scrutin, de bulletins de vote par anticipation ou, le jour de l’élection, dans le processus permettant le décompte des voix. Le raffinement de ces technologies de trucage audio et vidéo rend désormais difficile – pour ne pas dire impossible – la capacité des citoyens d’évaluer leur véracité sans le support de tiers jouissant d’une expertise en la matière! L’alimentation volontaire d’une méfiance tous azimuts envers l’intégrité des élections – et plus largement, du système au sens large – combinée à la nécessité de bénéficier d’une expertise indépendante pour départager les vrais documents audio-visuels des faux est donc susceptible de créer une tempête parfaite au lendemain des élections : de tels Deepfakes étant alors susceptibles de solidifier les convictions de celles et ceux qui croient (déjà) que ce n’est qu’en trichant qu’il est possible de battre Donald Trump lors de la prochaine élection[18]. Une telle vidéo, dont la production a été rattachée aux autorités russes et qui montrait une personne déchirer des bulletins de vote en Pennsylvanie, a d’ailleurs récemment circulé sur les réseaux sociaux[19].
En peu de mots comme en cent : les institutions démocratiques américaines seront nécessairement testées de manière importante le 5 novembre prochain et ce, peu importe l’issue du scrutin présidentiel.
Si Kamala Harris devait l’emporter, peu importe la marge de victoire, il a été d’ores et déjà annoncé – de toutes les manières possibles – que des membres de la campagne de Donald Trump (et Trump lui-même) allaient s’attaquer vigoureusement aux résultats de l’élection, quitte à tenter d’obtenir la présidence par des voies alternatives (comme, par exemple, en tentant de convaincre certains grands électeurs d’États dont une majorité d’électeurs auraient appuyé Kamala Harris, de voter en faveur de Donald Trump sur la base des irrégularités constatées dans le vote[20]);
Si Donald Trump devait l’emporter, il faudra alors voir la mesure avec laquelle il déploiera effectivement les pans de l’agenda autoritaire qu’il a esquissé (bonjour : concepts of a plan!) lors de ses nombreuses prises de position et rallyes politiques depuis sa défaite en 2020, et qui ont été largement rattachées au fameux Projet 2025[21] sur lequel il a soufflé le chaud et le froid tout au long de la campagne.
D’une manière ou de l’autre, contrairement peut-être à la victoire surprise de Trump en 2016, personne ne pourra valablement affirmer qu’il ne savait pas ce qui s’en venait… la civilisation – comme les démocraties – étant des vernis fragiles[22] et considérant l’importance du rôle joué par les États-Unis dans le système juridique et politique international, reste à espérer que ses institutions passent le test qui leur sera imposé à partir du 5 novembre prochain.
[1] La Presse, 20 octobre 2024, [en ligne : https://www.lapresse.ca/elections-americaines/2024-10-20/decryptage/que-va-faire-trump-au-madison-square-garden.php].
[2] Michael B. SCHMIDT, “As election Nears, Kelly Warns Trump Would Rule Like a Dictator”, New-York Times, 22 octobre 2024, [en ligne : https://www.nytimes.com/2024/10/22/us/politics/john-kelly-trump-fitness-character.html].
[3] Reid J. EPSTEIN and Lisa LERER, “Harris calls Trump a Fascist : 6 Takeaways From her CNN Town Hall”, New-York Times, 24 octobre 2024, [en ligne : https://www.nytimes.com/2024/10/24/us/politics/harris-town-hall-cnn-takeaways.html].
[4] Voir notamment : Sarah Kate KRAMER, « When Nazis took Manhattan”, NPR, 20 février 2019, [en ligne : https://www.npr.org/sections/codeswitch/2019/02/20/695941323/when-nazis-took-manhattan]; Louis F COSTUMA, « 22 000 Nazis hold Rally in Garden », New-York Times, 21 février 1939, [en ligne : https://timesmachine.nytimes.com/timesmachine/1939/02/21/issue.html?zoom=14.58].
[5] Voir notamment cet excellent papier : Kiara ALFONSECA, « What is fascism ? A look at the term being hurled at Donald Trump”, ABC News, 24 octobre 2024, [en ligne : https://abcnews.go.com/Politics/fascism-term-hurled-donald-trump/story?id=115101505]. Dans le même sens : Gary LANGER et Steven SPARKS, “Half of Americans see Donald Trump as a fascist : Poll”, ABC News, 25 octobre 2024, [en ligne: https://abcnews.go.com/Politics/donald-trump-fascist-concerns-poll/story?id=115083795].
[6] Voir notamment : James MORONE, Republic of Wrath, 2020; Aaron ZITNER, “Why Tribalism took over our Politics”, Wall Street Journal, 26 août 2023, [en ligne: https://www.wsj.com/politics/why-tribalism-took-over-our-politics-5936f48e] et Timothy J. REDMOND, Political Tribalism in America : How Hyper-Partisanship dumbs down Democracy and How to Fix it.
[7] En référence à la tentative d’assassinat de Donald Trump commise, le 13 juillet 2024, par Thomas Matthew Crooks, un homme de 20 ans dont on ignore toujours, en date d’aujourd’hui, les motifs ou les inclinaisons politiques passées : Shahana YASMIN, Justin ROHRLICH et Alisha RAHAMAN SARKAR, « What we know about gunman Thomas Matthew Crooks who shot at Trump at his Pennsylvania Rally », The Independent, 5 octobre 2024, [en ligne : https://www.independent.co.uk/news/world/americas/us-politics/thomas-matthew-crooks-shooter-trump-assassination-parents-b2580368.html].
[8] Notamment la déclaration d’Elon Musk qui affirmait qu’il serait en mesure de retrancher 2 trilliards de dollars du budget annuel du gouvernement fédéral à titre de potentiel futur ministre de l’efficacité gouvernementale, ou l’inepte tentative, par l’animateur de télévision qu’on connaît sous le surnom Dr Phil, de nous expliquer en quoi Donald Trump ne pouvait pas être considéré comme un intimidateur puisqu’il n’agissait pas dans le cadre d’un rapport de pouvoir… lorsqu’il parlait comme candidat à la présidence (!?).
[9] Notamment de la proposition, maintes fois répétée au cours de la soirée, d’initier la plus large déportation de masse de l’histoire des États-Unis, ou des propositions d’instaurer la peine de mort pour tout immigrant reconnu coupable d’avoir tué un-e citoyen-ne américain, d’interdire les villes-sanctuaires aux États-Unis ou d’imposer des Tariffs allant jusqu’à 100 ou 200% à l’encontre d’importations étrangères, de manière à rétablir une richesse américaine similaire à celle qui aurait existé avant la Première Guerre mondiale.
[10] « They tried to impeachhim, to bankrupt him, to convict him, to jail him and even, to kill him” : cette énumération, et la référence imprécise au “they” a été utilisée par plusieurs intervenants tout au long de la soirée.
[11] Pour l’anecdote, j’ai pu constater sur place la répétition de ce que Kamala Harris avait décrit, en parlant de la réaction des partisans de Trump lors de ses rallyes, quand elle avait dit que : people start leaving his rallyes early, out of exhaustion and boredom. À partir de la moitié du discours (qui a duré, au total, un peu moins d’une heure et demie), quand il est devenu clair qu’il allait enchaîner les anecdotes (concernant un livre publié par sa conjointe ou des échanges avec Elon Musk sur des lancements de fusées), les gens ont commencé à quitter progressivement, par petites grappes constantes.
[12] Le président ayant même laissé entendre qu’il envisageait d’avoir recours à l’armée contre ses opposants politiques, dans une entrevue où il les qualifiait d’ennemis de l’intérieur : Veronica STRACQUALURSI, « Trump suggests using military against ‘enemy from within’ on Election Day », CNN, 14 octobre 2024, [en ligne : https://www.cnn.com/2024/10/13/politics/trump-military-enemy-from-within-election-day/index.html].
[13] « The migrant invasion of our country ends with my return to the White House”. Dans la foulée, Trump a également affirmé que les autorités américaines permettaient aux migrants d’agir en prédateurs à l’égard des citoyens américains (« we allow migrants to prey on citizens »).
[14] « The United States is now an occupied country. […] It’s gonna be Liberation day on November 5th”
[15] « We will not be invaded, we will not be occupied, we will not be overrun, we will not be conquered”
[16] Traduction libre de la declaration suivante : « For the past nine years we have been fighting against the most sinister and corrupt forces on earth, with your vote in this election you could show them that this Nation doesn’t belong to them; this Nation belongs to you!”
[17] Traduction libre de la déclaration suivante : “We must defeat Kamala Harris and her radical left wing agenda with a landslide that is too big to rig.”
[18] Rappelons qu’un sondage publié en janvier 2024 permettait de constater qu’un peu plus du tiers des américains (adultes) considérait que la victoire de Joe Biden en 2020 n’était pas légitime : Martin PENGELLY, « More than a third of US adults say Biden’s 2020 victory was not legitimate »The Guardian, 2 janvier 2024, [en ligne : https://www.theguardian.com/us-news/2024/jan/02/poll-biden-2020-election-illegitimate].
[19] Melissa GOLDIN, Mike CATALINI et Ali SWENSON, « Russian actors made fake video depicting mail-in ballots for Trump being destroyed, FBI says”, Associated Press, 25 octobre 2024, [https://apnews.com/article/misinformation-fact-check-trump-ballots-destroyed-pennsylvania-d75fdc56c71d77c7a48d8fca96b03288].
[20] Scénario qui serait possible dans le cadre constitutionnel américain : Kyle CHENEY, Hedi PRZYBYLA, John SAKELLARIADIS et Lisa KASHINSKY, « The very real scenario where Trump loses and take power anyway », Politico, 20 octobre 2024, [en ligne : https://www.politico.com/news/magazine/2024/10/20/trump-overturn-2024-election-plan-00184103].
[21] HERITAGE FOUNDATION, “Policy Agenda”, dans Project 2025 : presidential transition project, [en ligne : https://www.project2025.org/policy/], (page consultée le 30 octobre 2024).
[22] Voir mon texte, Louis-Philippe LAMPRON, « La civilisation est un vernis fragile », Vaste Programme, 28 octobre 2022, [en ligne : https://vasteprogramme.ca/2022/10/28/la-civilisation-est-un-vernis-fragile/].