L’UQAC est fière de compter parmi son corps professoral la professeure-chercheuse en travail social Danielle Maltais et le professeur-chercheur en Éco-conseil Claude Villeneuve. Tous deux respectivement récipiendaires des prestigieux prix Acfas 2022, soit le prix Thérèse Gouin-Décarie, pour les sciences sociales et le prix Pierre Dansereau, pour l’engagement social.
L’impact concret et tangible des recherches menées à l’UQAC dans ces deux sphères n’est plus à démontrer. À leur façon, leurs travaux offrent un apport exceptionnel à la société québécoise et au reste du monde et développent les connaissances et les compétences des intervenants sur le terrain.
Danielle Maltais, 29 ans de recherches sur les impacts des catastrophes dans la vie des personnes.
Les intérêts de la professeure pour ce sujet et sa volonté de faire une différence dans la vie des individus touchés par les catastrophes a fait en sorte que l’UQAC a été la première école québécoise en travail social à s’intéresser à ce sujet.
Dans un contexte où les tragédies et les sinistres collectifs sont de plus en plus fréquents et graves, il s’avère pertinent d’identifier les éléments susceptibles de maintenir ou d’exacerber la vulnérabilité de certains segments de la population plus vulnérables que d’autres face à de tels événements afin d’être en mesure d’élaborer et de mettre en application des interventions biopsychosociales avant et après les désastres, destinées à rehausser leurs capacités d’adaptation et prévenir l’aggravation des problèmes préexistants. De la crise du verglas, en passant par l’étude des inondations et des glissements de terrain majeurs jusqu’au drame de Lac-Mégantic, la titulaire de la Chaire de recherche sur les événements traumatiques, santé mentale et résilience cherche à mieux documenter les stratégies d’adaptation et de résilience individuelle afin de développer des outils d’intervention qui répondent aux besoins des victimes directes et indirectes. Les travaux de la chercheuse et de son équipe ont permis de soutenir et d’accompagner les intervenants des organismes publics, communautaires ainsi que les municipalités dans le soutien aux personnes vulnérables confrontées à divers types d’événements traumatisants et d’identifier les bonnes pratiques psychosociales. Les intervenants comprennent dorénavant mieux le processus de résilience et les besoins de prise en charge des personnes, à court, moyen et long terme.
L’héritage de Claude Villeneuve pour le développement durable et la lutte aux changements climatiques.
Pionnier de la mise en œuvre du développement durable, Claude Villeneuve a créé des contenus d’enseignement universitaire qui ont contribué à la réputation de l’UQAC dans ce domaine. L’intégration de la recherche et de la formation supérieure a permis notamment le développement du métier d’éco-conseiller en Amérique du Nord. L’UQAC est d’ailleurs toujours la seule institution à former ces professionnels qui s’intègrent dans les organisations publiques et privées pour y mettre en œuvre le développement durable.
Il y a 25 ans, après 10 ans de recherche et d’expérimentations, Claude Villeneuve proposait un premier outil pour mesurer le développement durable et les enjeux d’un projet. Aujourd’hui reconnu par les Nations unies, les outils d’analyse systémique de la durabilité issus des recherches menées à l’UQAC, par le chercheur et son équipe, sont utilisés dans plus de 40 pays de la francophonie et permettent de mieux comprendre les enjeux du développement durable et leurs interactions. D’une idée généreuse, mais vague, les outils développés à l’UQAC permettent de rendre opérationnel le développement durable dans toute sa complexité. En parallèle, le professeur Villeneuve s’est intéressé à la lutte et l’adaptation aux changements climatiques à l’échelle nationale et internationale. Grâce à la mobilisation et aux convictions du professeur Villeneuve, l’UQAC dispose d’un véritable joyau : Carbone Boréal. À la fois un programme de compensation de gaz à effet de serre (GES) par plantation d’arbres dans la forêt boréale et une infrastructure de recherche unique, le modèle mis en place permet d’assurer la pérennité du financement de la recherche sur le rôle de la forêt dans la lutte et l’adaptation aux changements climatiques. Ainsi, depuis 2008, Carbone Boréal a planté 1,7 million d’arbres et a permis de compenser l’équivalent de plus de 125 000 tonnes d’émissions de CO2.
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