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Scénographie de la parole autochtone dans la correspondance de Marie de l’Incarnation

Publiées pour la première fois en 1681, à titre posthume, les Lettres de la venerable mere Marie de l’Incarnation, premiere superieure des Ursulines de la Nouvelle-France témoignent des quelque 30 années consacrées par la missionnaire catholique à l’éducation des jeunes filles, à la conversion et à la francisation des amérindiens.

Parmi les nombreuses voix qu’elle donne à entendre dans sa correspondance –destinée à son directeur spirituel, à d’autres religieuses, à ses familiers, et notamment à son fils Claude Martin–, les paroles des autochtones font l’objet d’un traitement particulier. En effet, on s’étonne de voir leurs propos rapportés souvent en style direct, mais dans une forme qui suggère fortement une médiation de la part de l’épistolière.

On se demandera d’emblée à quelle fin: en principe, il ne s’agit pas pour elle d’écrire des Relations, à la manière des Jésuites, afin de rendre compte des progrès de l’évangélisation et solliciter davantage de ressources.  Qu’est-ce qui peut bien motiver alors cette scénographie énonciative ? Quels sont les enjeux rhétoriques de cette modulation de la parole autochtone dans la correspondance de Marie de l’Incarnation ?

Ces questions seront au cœur de la communication que présentera Luc Vaillancourt  au Colloque international Les discours rapportés en contexte épistolaire (XVIe-XVIIIe s.), qui se tiendra  à l’Université Grenoble Alpes (France), les 4-5 octobre 2017.


 

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