Bien que l’intelligence artificielle (IA) existe et soit utilisée depuis plusieurs décennies pour éclairer nos décisions dans des domaines aussi variés que la science, l’industrie ou la gestion, son essor récent sous la forme d’IA générative a bouleversé nos repères. Pour reprendre une métaphore classique, si le savoir est un temple, alors certaines de ses colonnes ont été légèrement… secouées.
Nous voilà désormais face à un outil qui transforme nos pratiques tout en ouvrant la voie à un monde de possibilités et de transformations. Mais comme pour toute révolution technologique, la fascination doit s’accompagner d’un regard critique. Sans principes clairs et éthiques, nous risquons de construire des châteaux de sable là où nous devrions ériger des fondations solides.
L’université est un espace singulier où la curiosité intellectuelle et la responsabilité sociale se croisent. Elle doit non seulement s’approprier les innovations, mais aussi en définir les cadres et les usages. En cela, l’IA ne fait pas exception : elle représente une opportunité extraordinaire de mieux remplir notre mission.
Innovation responsable : le poids des réflexions
L’histoire nous rappelle que l’impact durable d’une innovation repose toujours sur la qualité des réflexions qui la soutiennent. Si l’IA nous promet un monde de possibilités, elle exige aussi une démarche rigoureuse.
C’est dans cet esprit que nous avons élaboré des principes directeurs. Ces balises visent à encadrer l’utilisation de l’IA, pour que chaque initiative repose sur une compréhension éclairée de ses implications. En d’autres termes, nous voulons que l’IA serve la réflexion, et non l’inverse.
L’UQAC : une institution engagée pour un avenir meilleur
Loin de se limiter à la transmission et la production de savoirs, notre université s’engage activement à construire une société meilleure. Cette ambition repose sur des valeurs essentielles comme l’intégrité, l’éthique, l’équité et la responsabilité, que nous intégrons à nos enseignements, à nos pratiques et à nos réflexions.
Parallèlement, nous accordons une place importante au développement des compétences transversales et à la formation citoyenne. Ainsi, nos diplômées et diplômés seront en mesure d’utiliser l’IA de manière éclairée et d’être des acteurs de changements sociaux et non simplement des spectateurs devant les modes du moment.
Et vous, quelle place pour l’IA ?
L’IA transforme déjà nos vies et nos activités. Son utilisation et son utilité dépendront des choix que nous faisons dès aujourd’hui. À l’UQAC, nous souhaitons être à l’avant-garde de ces enjeux, en ouvrant un dialogue constructif et continu sur son utilisation.
Et vous, quelle place voyez-vous pour l’IA dans vos études, vos recherches ou vos tâches quotidiennes ? Est-elle une alliée précieuse, un outil intrigant ou un défi à apprivoiser ? Il nous faudra avoir ce dialogue de façon continuelle afin de définir le rôle de l’IA dans notre université, nos vies et notre société.