Les projets

Co-construire

Pour la Chaire UNESCO, un projet demeure, par définition, un projet. Ce n’est pas un modèle réduit dont on assemblerait les morceaux pour obtenir le résultat illustré sur la boîte. Au départ, on n’en connaît ni le nombre de pièces ni leur agencement, on les découvrira au fur et à mesure d’un processus de coconstruction réalisé par un groupe de partenaires engagés issus d’horizons divers.

Il ne s’agit pas de renier toute méthode, mais d’adopter des méthodologies innovantes, à la fois souples et rigoureuses, ouvertes à l’examen et attentives aux améliorations proposées. Les plans ne sont jamais coulés dans le béton. Le contexte les inspire, la créativité les imagine, l’expérience sur le terrain les redessine.

À chaque étape, des situations nouvelles commandent des solutions originales. L’approche globale pratiquée collectivement permet de gérer la complexité et l’incertitude, en plus de tirer avantage des occasions qui se présentent. Le projet entraîne ses architectes dans sa dynamique de concertation, de réflexion et d’action. On ne peut en décrire le résultat qu’au moment où on l’a atteint.

Partager ses outils

La coconstruction d’un projet est une expérience horizontale à laquelle chacun apporte et partage ses outils. L’essentiel de la démarche est de dépasser le « je » pour atteindre le « nous » dans un dialogue franc et fructueux laissant place à l’intuition créatrice.

Dans le cadre des travaux de recherche de la chaire, autochtones et allochtones, experts communautaires et universitaires, enseignants et étudiants collaboreront étroitement au développement de leurs habiletés à :

• entrer en relation avec l’inconnu et les personnes inconnues;
• arpenter de nouveaux paysages, physiques et conceptuels; guider et se laisser guider;
• faire la chasse aux chasses gardées; écouter pour entendre, regarder pour voir, chercher pour trouver;
• conjuguer précision et amplitude, assurance et étonnement, expérience et découverte, bibliothèque et nature, équipe et famille;
• créer; colorer le monde sans crainte de dépasser les lignes; penser comme on pose un geste, avec fluidité et en toute confiance en l’autre;
• entrer en action, le cœur et le corps vaillants; accueillir la participation, se laisser happer par l’« attraction des sensibilités », dont le sociologue Michel Maffesoli dit qu’elles génèrent des solidarités inédites;
• coconstruire par son travail et son engagement, pour chacun et chacune, une vie nouvelle, une nouvelle vie.