Journée du 7 mai : L’enseignement avec un dispositif en ligne

Mercredi, 19 juin 2019

Activités

Enseigner à l’aide d’un dispositif en ligne (présence et distance) : questionnements, enjeux pédagogiques et pratiques gagnantes

7 mai 2019

Le 7 mai dernier a eu lieu la journée de réflexion organisée par le CPU qui portait sur « Enseigner à l’aide d’un dispositif de mise en ligne (présence et distance) : questionnements, enjeux pédagogiques et pratiques gagnantes ». Cette journée visait à :

  1. S’approprier les enjeux pédagogiques de l’enseignement à l’aide d’un dispositif en ligne (visioconférence, zoom, adobe, etc.);
  2. Dégager le processus de transformation d’un cours en présence à un cours en ligne (changement de paradigme de l’enseignement);
  3. S’approprier quelques stratégies pédagogiques pour ses propres cours en ligne;
  4. Connaitre l’accompagnement offert pour la mise sur pied de cours en ligne.

En tout, 43 personnes ont participé à la journée : 23 professeurs, 12 chargés de cours, 6 professionnels et 2 étudiants. L’ensemble des départements de l’UQAC était représenté. 42% des participants avaient déjà enseigné à l’aide d’un dispositif en ligne, mais seuls 14% avaient enseigné plus de 10 cours en ligne.

Au début de la journée, plusieurs questionnements ont été identifiés par les participants :

-        De l’ordre de la pédagogie :

o   Comment respecter sa couleur d’enseignant et rester spontané et naturelle dans l’enseignement en ligne?

o   Comment favoriser les interactions avec les étudiants et entre eux?

o   Comment accompagner les étudiants?

o   Comment s’assurer de la qualité de l’enseignement en ligne?

o   Comment s’assurer que les étudiants font leurs lectures à distance?

o   Comment favoriser des rétroactions efficaces aux étudiants?

o   Comment organiser les travaux d’équipe?

o   Comment gérer les laboratoires et les ateliers pratiques dans un enseignement en ligne?

-        De l’ordre des contenus de cours et de la structure :

o   Comment rendre la formule de l’enseignement en ligne moins rigide? Avoir la possibilité de modifier ses contenus de semaine en semaine pour s’adapter aux étudiants.

o   Y a-t-il des contextes, des contenus qui ne peuvent pas s’adapter au format de l’enseignement en ligne?

-        De l’ordre de l’utilisation des technologies :

o   Comment gérer l’utilisation des technologies pour qu’elles ne nuisent pas à l’apprentissage?

o   Comment éviter le plagiat?

o   Quelle est la valeur ajoutée des technologies sur le plan pédagogique?

-        De l’ordre des politiques institutionnelles :

o   Qu’est-ce qui sera accessible dans les cours en ligne ? L’expertise de l’UQAC ou l’enseignement de base?

o   Peut-on transformer un cours existant en une formation en ligne s’il n’appartient à aucun professeur en particulier? Et comment?

o   Quelles sont les considérations légales de la médiatisation des contenus? Que fait-on avec le contenu enregistré et mis en ligne?

o   Quel est l’objectif de l’institution : économique, social ou ?

o   Combien d’heures faut-il pour créer un cours en ligne?

o   Une fois que toutes les universités offriront des formations à distance, qu’est-ce qui démarquera l’UQAC?

La journée a débuté avec la présentation de Manon Doucet, Doyenne aux études, et Marie-Christine Dion, conseillère pédagogique. La présentation portait sur le plan stratégique de l’UQAC, le choix d’accélérer le développement de la FAD à l’UQAC et sur la création et le mandat du BST (Bureau de soutien technopédagogique). Les participants ont également eu l’occasion de prendre connaissance de l’équipe du BST, des équipements et de l’accompagnement offert par le bureau.

Ensuite, M. Serge Gérin Lajoie, professeur à la TÉLUQ, a proposé une conférence intitulée : « La formation à distance : comment en faire une expérience réussie pour tous? ». Cette conférence a permis de définir ce qu’était la FAD (Typologie des cours), les raisons de la FAD et les mythes entourant la FAD (voie facile, coût exorbitant, adaptée uniquement pour certaines disciplines, la qualité des interactions, …) et l’élaboration d’un bon cours à distance.

Finalement, Nicole Monney, professeure à l’UQAC, nous a présenté la conception et la prestation d’un cours donné en ligne. Elle était accompagnée d’un étudiant, Hans Boulay, qui a partagé son expérience en tant qu’étudiant à distance.

Pistes pour l’objectif 1 : S’approprier les enjeux pédagogiques de l’enseignement à l’aide d’un dispositif en ligne (visioconférence, zoom, adobe, etc.)

Voici les enjeux soulevés durant la journée et les pistes de solution :

Enjeu 1 : La qualité du design pédagogique :

-       S’assurer d’avoir une équipe de conception au service de l’enseignant.

-       Repenser le cours en présence pour le transformer à distance.

-       Opter pour des approches qui favorisent la motivation et la rétention des étudiants.

-       S’appuyer sur des résultats de recherche pour l’élaboration de formation en ligne.

Enjeu 2 : L’encadrement de l’étudiant :

-       Partir de ce que les étudiants savent déjà.

-       Maintenir l’intérêt intellectuel : s’assurer de leur compréhension (rétroactions régulières) et vérifier l’intérêt pour la matière.

-       Gérer les échanges en ligne (respect).

-       Développer un sentiment d’appartenance au cours (donner la possibilité de se connaitre).

-       Relancer régulièrement les étudiants sur les travaux à venir, à réaliser et à remettre.

-       Suggérer des méthodes de travail.

-       Aider à l’utilisation des technologies (tutoriels axés sur l’utilisation des plateformes).

Enjeu 3 : La formation des professeurs et des chargés de cours :

-       Il faut travailler la pédagogie avant la technologie (S. Guérin, 7 mai 2019, UQAC).

-       Proposer des espaces d’échanges entre professeurs pour penser à la FAD.

-       Proposer des exemples variés de FAD.

 

Pistes pour l’objectif 2 : Dégager le processus de transformation d’un cours en présence à un cours en ligne (changement de paradigme de l’enseignement);

Premièrement, il faut séparer la planification et la structuration du cours à distance de la prestation en classe. En d’autres mots, un cours donné en présence ne peut être repris tel quel dans un cours à distance. Un bon cours en présence n’est pas nécessairement un bon cours à distance. Il faut revoir l’ensemble du design. Le guide développé par l’ULaval propose quelques pistes pour développer son cours à distance. https://www.enseigner.ulaval.ca/system/files/guideconceptionproduction_2017.pdf

 

Pistes pour l’objectif 3 : S’approprier quelques stratégies pédagogiques pour ses propres cours en ligne

Plusieurs éléments sont essentiels pour l’enseignement avec un dispositif en ligne : s’assurer de maintenir l’attention de l’étudiant, la qualité du son et de l’image, la qualité des interactions, le suivi de l’enseignant, …

 

Dans un premier temps, il faut donc penser à découper le contenu théorique pour avoir de courts moments de présentation (20 minutes maximum) alternés par des périodes de réflexion individuelle ou en équipe.

Par exemple, pour un cours en formule hybride où les étudiants sont à distance, mais de façon synchrone :

0 à 20 minutes : Explication du contenu du cours + contenu théorique du cours

20 minutes à 50 minutes : Réflexion individuelle (recherche, exercices à réaliser, étude de cas, etc.)

50 minutes à 75 minutes : Échange collectif sur le travail de chacun

Pause

75 minutes à 95 minutes : Présentation théorique ou démonstration

95 minutes à 115 minutes : Travail en équipe (étude de cas, résolution de problème, débat, etc.)

115 minutes à 150 minutes : Retour en collectif

Voici quelques idées d’outils technologiques pour vos stratégies :

-        Pour la présentation de contenu théorique :

o   Lors d’un cours synchrone :

  • Utilisation de Zoom ou d’une salle de visioconférence (périodes de 20 à 30 minutes);

o   Lors d’un cours asynchrone :

  • Création de capsules vidéos intégrant des diaporamas avec Screencast o matic.

 

-        Pour le travail d’équipe :

o   Lors d’un cours synchrone :

  • Séparer le groupe en créant des salles de réunion sur ZOOM;
  • Utiliser la suite de GoogleDrive pour faire travailler les étudiants sur un document (GoogleDoc), sur une présentation (GoogleSlide), sur une feuille de calcul (GoogleSheet).

o   Lors d’un cours asynchrone :

  • Utiliser la suite de GoogleDrive pour faire travailler les étudiants sur un document (GoogleDoc), sur une présentation (GoogleSlide), sur une feuille de calcul (GoogleSheet)
  • Utiliser les outils de Moodle comme le Forum de discussion et le Wiki.

-        Pour évaluer les étudiants :

o   Lors d’un cours synchrone :

  • Utiliser des sondages en ligne tel que Kahoot, Mentimeter, …;

o   Lors d’un cours asynchrone :

  • Utiliser les outils de Moodle comme les tests ou la remise de travaux comme dans un cours en présence.

Pistes pour l’objectif 4 : Connaitre l’accompagnement offert pour la mise sur pied de cours en ligne.

À l’heure actuelle, le BST assure l’accompagnement offert. Cependant, au terme de la journée, les participants ont souligné l’importance d’être accompagné dans la pédagogie autant que dans la technologie. Ils ont également relevé leur malaise par rapport à la proposition d’être filmé dans un autre cours pour réutiliser cette captation comme matériel pour un cours à distance. Il y a donc lieu de poursuivre la réflexion sur les services de pédagogie universitaire à mettre en place pour s’assurer d’un accompagnement efficace des enseignants.

 

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