Le ministère de l’Éducation a mis en ligne, en début de semaine, la plateforme numérique promise pour contribuer à la stimulation intellectuelle des élèves pendant la fermeture des écoles. À en juger les millions de requêtes acheminées dès la première journée, le site Web était grandement attendu. Bien qu’il recense déjà une gamme de ressources diversifiées, il importe de le considérer pour ce qu’il est, c’est-à-dire une solution de rechange transitoire, de court terme, qui nécessitera une adaptation mieux raffinée du système scolaire à une situation exceptionnelle qui pourrait perdurer.
Nous expliquions récemment dans ces pages pourquoi l’annulation des examens du ministère ne représente pas une menace pour l’apprentissage des élèves. Aujourd’hui, nous répondons à une autre question qui préoccupe les parents. Manquera-t-il des contenus à votre enfant si l’année scolaire ne peut être complétée?
Dimanche, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a annoncé que les examens du ministère étaient annulés en raison de la crise du COVID-19. Les élèves de cette année seront-ils pénalisés par cette situation ? Nous en doutons ! Pour comprendre, il est nécessaire de faire un retour sur le rôle de l’évaluation des apprentissages au quotidien, et plus particulièrement celui des examens du ministère.
Les situations de crise offrent de bons moments pour observer le meilleur et le pire du comportement humain. Par exemple, le dévouement exceptionnel du personnel de la santé et le convaincant appel à la solidarité des autorités d’une part. D’autre part, le nombrilisme d’un riche propriétaire d’une chaine de cinémas et l’insouciance de trois touristes européens qui déambulent dans les rues de Québec, en dépit de consignes précises. Nos comportements étant influencés par l’éducation qu’on reçoit, la pandémie qui sévit est une occasion pour réfléchir à celle qu’on souhaite promouvoir comme société.
Le gouvernement a rehaussé les mesures de prévention pour contrôler la diffusion de la COVID-19. Entre autres, on encourage les gens à travailler à la maison. Des entreprises et organismes ont déjà demandé à leurs employés de s’y conformer.
Réunis en congrès il y a quelques jours, les jeunes péquistes ont réclamé la fin du financement public de l’école privée. S’il faut souligner leur courage à aborder un sujet des plus tabous en politique, il serait toutefois plus judicieux de mener la réflexion sous l’angle de la mixité. On se concentrerait alors sur les finalités, et non sur les moyens.
La Semaine québécoise des enseignantes et des enseignants se tient du 2 au 8 février. Elle offre une occasion toute particulière de reconnaître l’importance du travail accompli par ces professionnels auprès des élèves du préscolaire, primaire et secondaire. En tant que formateurs et chercheurs en éducation, nous sommes régulièrement témoins de son ampleur et de sa qualité.
Chères et chers élèves. Vous vous demandez comment il est possible que la commission scolaire que vous fréquentez chaque jour soit le théâtre d’un conflit aussi important que celui qui sévit depuis plusieurs mois. Comment il est possible qu’une situation de harcèlement psychologique impliquant des adultes soit au cœur d’un environnement éducatif de qualité, alors que des actions sont prises pour vous sensibiliser contre l’intimidation. Y a-t-il quelque chose à apprendre de ce malheureux événement ? Je crois que oui. Même si on s’en serait évidemment passé.
L’école est imparfaite, mais elle n’a pas besoin d’être dynamitée. Surtout si c’est pour la reconstruire naïvement selon Alice au pays des merveilles. Soyons raisonnables : ça n’arrivera pas.
Depuis plus de 20 ans, des chercheurs en éducation de l’UQAC ont choisi de collaborer « avec » les praticiens des établissements éducatifs pour mieux comprendre et développer des pratiques innovantes.