Le suicide est un phénomène complexe qui nécessite que l’on prenne le temps de s’arrêter et d’amorcer une démarche de réflexion qui s’inspire de plusieurs sciences humaines (histoire, philosophie, anthropologie, sociologie, psychologie, psychanalyse, etc.). Le Québec pendant plusieurs décennie a pu compter sur l’expertise du chercheur Éric Volant qui a consacré une large part de sa carrière à la question du suicide. Il a enseigné l’éthique à la faculté de théologie de l’Université de Montréal et au Département des sciences de religions à l’UQAM, pendant plus de 20 ans. Il est décédé en 2013 et est l’auteur du volume : Culture et mort volontaire dans lequel il poursuit les objectifs suivants: « Nous essaierons de comprendre, à travers l’histoire, les pratiques du suicide. Par ces pratiques, nous n’entendons pas seulement le geste suicidaire et ses diverses modalités, mais aussi les réactions qu’ils suscitent, les discours approbatifs ou réprobateurs qui leur sont dédiés, le sentiment et l’appréciation dont ils font l’objet du point de vue éthique ou religieux, sociologique ou clinique, économique ou démographique. »
Éric Volant, Culture et mort volontaire. Le suicide à travers les pays et les âges, Montréal, Liber, 2006, 411 pages.
On retrouve une large part des contenus de ce livre sur un site internet dont l’auteur principal est M. Volant. Le titre de ce site: » L’encyclopédie de la mort et de la mort volontaire ». http://agora.qc.ca/thematiques/mort/
Saviez-vous que ?
- Chaque jour trois québécois s’enlèvent la vie.
- 80% des personnes décédées par suicide sont des hommes.
- En 2012 le nombre de suicide est estimé à 1072, sans compter ceux et celles qui ont fait des tentatives.
- Au niveau international, le taux de suicide des québécois se situait au 10e rang parmi une sélection de 22 états membres de l’OCDE, alors que celui des femmes se situait au 9e rang.
- Une bonne nouvelle: depuis le début des années 2000 on observe une diminution des taux de suicide chez les adolescents et adolescentes , ainsi que chez les hommes de 20 à 34 ans. Les efforts de prévention portent fruits. L’attention des recherches se tournent présentement vers les aînés qui constituent une population de plus en plus à risque.
Ces données sont tirées du document présenté par l’Institut national de santé publique du Québec. Ce document est disponible en PDF sur le site web de l’Institut national de santé publique du Québec au http://www.inspq.qc.ca
Besoin de soutien ?
Vous avez des idées suicidaires , vous venez de perdre un proche qui s’est enlevé la vie, vous êtes parent d’un jeune adolescent ou adulte qui traverse une période difficile, vous ressentez de la honte, vous avez besoin de soutien et vous aimeriez poser des questions à un intervenant , alors n’hésitez pas à demander de l’aide. Il existe dans chaque région du Québec des Centres de prévention du Suicide qui dispensent plusieurs services .
Photo: Depositphotos.com/Tlorna